jeudi 26 février 2015

A cause d’elles (Rorcha, 2011)

Rorcha, 2011. Composée par Gaëtan Patti et Jean-Marc Ernes. Texte de Jean-Marc Ernes.

Ce texte pourrait être la suite du précédent. Il a pourtant été écris bien des années plus tôt pour D.Majiria sous le nom de "Et je rêve". La chanson à l'époque n'a jamais été jouée en live et a été enregistrée en studio pour la maquette préparatoire de l'album chez Philibert. Elle fut ensuite mise de côté car considérée, à raison, comme trop pop pour un groupe de metal. J'ai gardé une partie de la mélodie pour un autre titre de D.Majiria, "Loin d'ici". C'est pour ça que dans ces deux textes ont retrouve "loin d'ici" (piège et rêve). Lorsque Gaëtan a commencé à composé la mélodie de cette chanson de Rorcha, j'ai collé ma vieille ligne de chant et mon texte et ça a fonctionné. 

Le texte est inspiré par l'ancien compagnon d'une amie de ma femme qui était venu, à l'époque, raconter ses déboires. Bien que peu probable, j'ai malgré tout donné du crédit à son histoire pour en faire cette romance chantée. A cause des "lalalas" de la fin, la compo est devenue assez emblématique pour nous et devint naturellement le single de notre second EP dont le clip, réalisé par Benjamin Smidts, vous est proposé ci-dessous. Pour ce clip, j'avais été jusqu'à réaliser un storyboard que je vous propose à la fin de cet article. Ainsi que la featurette du clip. Dans ce clip, Patrice n’apparaît pas car il a depuis quitté le groupe. Par contre, Lara a intégré Rorcha de façon définitive mais j'y reviendrais plus tard.



C'est un mal nécessaire même s'il n'y paraît pas
A vouloir trop bien faire à chercher trop loin on oublie où l'on va
Et si mon cœur se serre face à ma mauvaise foi
Faux semblant de rien c'est à cause d'elle que j'emprunte une autre voix

C'est un mal nécessaire il faut passer par là
Toujours l’autre en tête et moi je m'en-tête c'est ce qui me perdra
Je suis allé trop loin je suis descendu trop bas
J'ai rêvé ma vie oublié qui j'étais c’est une question de choix

Et je rêve loin d'ici aux fantômes de ma vie
Et je rêve loin d'ici à ce qui nous désunis
À ce qui nous désunis

Pour rompre le mystère je suis allé là-bas
Un rencard innocent presque accidentel du moins c'est ce que je crois
Je suis pas allé trop loin mais de retour chez moi
Elle me dit qu’elle sait tout elle veut me quitté j’en suis arrivé là

Et je rêve loin d'ici aux fantômes de ma vie
Et je rêve loin d'ici à ce qui nous désunis
À ce qui nous désunis

De cet acte manifeste j'ai tout perdu ce jour là
A bien y réfléchir ne valait-il pas mieux que ça se passe comme ça
Elle s’est sentie trompée je ne la mérite pas
J'ai rêvé ma vie avec elle je croyais que ça n'arriverai pas

C'est un mal nécessaire même si il n'y paraît pas
A vouloir trop bien faire à chercher trop loin on oublie où l'on va
Je suis allé trop loin je suis descendu trop bas
J'ai rêvé ma vie oublié qui j'étais c’est une question de choix

Et je rêve loin d'ici aux fantômes de ma vie
Et je rêve loin d'ici à ce qui nous désunis
À ce qui nous désunis








Fille d’un soir (Rorcha, 2011)

Rorcha, 2011. Composée par Gaëtan Patti et Jean-Marc Ernes. Texte de Jean-Marc Ernes.

Cette chanson marque un tournant. En effet, Patrice, ancien batteur de D.Majiria, a intégré Rorcha depuis quelques mois et participe désormais à la composition et à l'arrangement des chansons, bien que celles-ci soient toujours des propositions de Gaëtan. Cette légère influence va emmener Rorcha vers une approche plus pop. La mélodie de chant est reprise d'une chanson que j'avais faites avec Morning Dead mais qui n'a jamais aboutie, "The Girls on The Gymnastic Ball". Le texte reprends le même type de thème que "Elle me tue" de D.Majiria. Il y a d'ailleurs une phrase de ce texte qui est reprise ici. La référence à la gitane est un clin d'oeil à Patrice qui a croisé le chemin d'une fille bizarre qui se disait gitane et qui avait flashé sur lui. Le texte s'est d'ailleurs appelé à un moment donné "gitane nin niqué" pour déconner. Ce titre figure sur le second EP de Rorcha.



Je crois que tes yeux brillent trop pour moi
Je crois que tes cheveux brillent trop pour moi
Je crois que tes gestes provoquent en moi un émoi tel
Qu’il nourrit vraiment mon désarroi
Tes rondeurs oui je suis aux abois
Mes ardeurs cette fois je n’ai plus d’autre choix
Que caresser tes courbes entrer en toi
Tout en moi veut inexorablement se dresser
Tes épaules ton échine dessinée
Peu à peu mes doigts vont suggérer
Le chemin la voie vers cette satanée bestialité refoulée

Oh fille d’un soir
Je n’ose te regarder
J’ai bien trop peur d'être tenté
Cette fille va-t-elle me réchauffer

Ta folie épuise ma pudeur
Ta folie épuise mes ardeurs
Ta folie m’épuise et guette sommes nous des âmes sœur ?
C’est sûrement l’odeur de ta sueur
Je me perds la tête c’est annonciateur
Oh gitane tes courbes me font vraiment peur
J’ai caressé tes courbes entrer en toi
Tout en moi veut inexorablement se dresser
Je n’ai plus aucune rationalité
Face à ta nature enjouée
Ta séduisante folie m'entraîne vers des contrées inconnues et inexplorées

Oh fille d’un soir
Je n’ose te regarder
J’ai bien trop peur d'être tenté
Cette fille va-t-elle me réchauffer
Où est-elle ? Qui est-elle ?

Oh fille d’un soir
Je n’ose te regarder
J’ai bien trop peur d'être tenté
Cette fille là me tue son corps m’est défendu

Je me dis jusqu’où va-t-on aller ?
Pour tenter tous deux de se prouver
Que cette relation est stable et voué à perdurer pour l’éternité

Oh fille d’un soir
Je n’ose te regarder
J’ai bien trop peur d'être tenté de t’embrasser

L'enfant du désespoir (Rorcha, 2010)

Rorcha, 2010. Composée par Gaëtan Patti et Jean-Marc Ernes. Texte de Jean-Marc Ernes.

Qu'est-ce que je me suis marré à écrire ce texte. Sorte de "Elle a fait un bébé" satirique, ce texte a été inspiré par une vieille connaissance. Il décrit l'histoire d'une femme prête à tout pour faire un enfant qui devient son principal centre d'intérêt. Amour étouffant, pulsion égoïste et tableau peu élogieux... La musique de cette chanson est très particulière. Si bien qu'on ne l'a jamais jouée en live. Il existe un enregistrement studio que je ne manquerais pas de publier dès que possible.


Elle vivait seule avec ses chiens
Pas d'amoureux et pas de câlins
Alors elle a décidé tard
De faire seule un enfant par désespoir

Une foule de sentiments
Toute seule et égoïstement

C'est pas parce qu'elle était trop bête
Pas très sexy ou vraiment laide
La solitude l'a rendu folle
Aucun homme ne voulait d'elle même sous alcool

Cette mère est cinglée
Elle est folle à lié

Tout ce pathos qui dégouline
Enfant perdu mère qui domine
Pour plus être seule oui elle a trouvé
Elle s'est faite inséminée

Son corps vierge de tout queutard
Est enceinte de son désespoir
De pouvoir être enfin aimée
Amour malsain pour un enfant étouffé

Il a peur d'être noyé
Par l'amour étouffant d'une mère cinglée

Sa mère est cinglée
Elle est folle à lié

D'un malheureux en voici deux
Une égoïste un cafardeux
Né pour cicatriser les plaies
D'une mère dépressive à l'excès

Sa mère est cinglée
Elle est folle à lié

Tout ce pathos qui dégouline
Enfant perdu mère qui domine
Pour plus être seule oui elle a trouvé
Elle s'est faite inséminée

Crois en moi (Rorcha, 2010)

Rorcha, 2010. Composée par Gaëtan Patti et Jean-Marc Ernes. Texte de Jean-Marc Ernes.

Fin des années 1990, j'ai commencé à écrire un roman qui racontait l'histoire d'un gourou de secte. Ce thème m'est longtemps resté en tête et je l'ai utilisé pour illustrer cette la musique de cette chanson qui est assez fédératrice. C'est aussi un clin d’œil à Yoni qui fit un bref passage dans un groupe de rock chrétien français.



Être frappé par l'anathème
Pour seulement s'être évertué
Aider à briser vos chaînes qui entravent
Vos âmes qui sont pied et poings liées
Tout pour les révéler

Je sais que tout ça semble improbable
Surtout cet amour inimaginable
Crois en moi un chemin semé de vérité
Crois en moi car moi je sais

C'est vrai qu'accepter le mystère
C'est renoncer à la vérité
Mais garde ton esprit ouvert crois-moi
Et ne te laisse pas aveugler
Par ton esprit raisonné

Je sais que tout ça semble improbable
Surtout cet amour inimaginable
Crois en moi un chemin semé de vérité
Crois en moi car moi je sais

Ta confiance à qui vas-tu la laisser
Ton libre abrite condamné
Tes choix libre sont arbitrés
Ta foi laissera-tu la dicter
Un autre que toi vas décider

Bien sur que tout ça est improbable
Grade-toi de l'inimaginable
Crois en toi un chemin parfait de vérité
Crois en toi car toi tu sais

Garde tes secrets (Rorcha, 2010)

Rorcha, 2010. Composée par Gaëtan Patti et Jean-Marc Ernes. Texte de Gaëtan Patti et Jean-Marc Ernes.

Une première : je chante le texte d'un autre. Il s'agit cette fois d'un texte de Gaëtan que j'ai un peu remanié. Le seul enregistrement disponible sur le web est cette version que j'ai réalisé 2 ans plus tard au piano-voix.




C'est seul que je dois verser une larme et c'est seul que je dois comprendre
Pourquoi j' n'ai trouvé aucune arme pour contrôler
Cette sensation bizarre
Pour contrôler mon corps
Et mon esprit mes émotion
Ma vie ma chance ma foi et mes envies


Garde tes secrets
Garde tes secrets
Mais je me mens pour me rassurer
Et pour surmonter respirer


Et puis les années passent l'angoisse s'efface les désillusions se lassent
La réalité prend place et puis remplace
Ceux qui vidaient mon âme
Et cherchait le pouvoir de contrôler
Ma vie aujourd'hui ils glisseraient
Sur ma carapace


Garde tes secrets
Garde tes secrets
Viens m'éprouver je ferais face
A ces angoisses que tu incarnais par ta double face
Je respire enfin ignore les traces
Et les blessures que tu m'affligeais
Je la vois dans cette glace ta double face
Libère t'en je croyais te connaître
Mais peut-être que je me suis tromper
Garde tes secrets

Version piano voix :

 

Métro Royaume (Rorcha, 2010)

Rorcha, 2010. Composée par Gaëtan Patti et Jean-Marc Ernes. Texte de Jean-Marc Ernes.

Ce type de morceau fait partie pour moi de ces moments de grâce musicaux. La musique illustre un parfait moment de plénitude. Pour contraster, j'ai écris un texte a double lecture. Un des point de vue peut être celui d'un terroriste dans un métro (le Metro Royaume) prêt à se faire exploser sereinement car il croit qu'il va aller au Paradis comme martyr. Il observe tous ces gens qui vont mourir d'une seconde à l'autre. L'autre point de vue est celui d'un homme dans cette station de métro qui n'est qu'une représentation des limbes ou du purgatoire. Là, il observe d'autres morts et tente de comprendre ce qu'ils font là. Le terme Royaume fait donc référence au Royaume de Dieu. Ce titre figure sur le second EP de Rorcha.



C'est leur vie qui défile
Fébrile et volatile

Perdu dans cette fourmilière
Station Métro Royaume
Ils vont bientôt manquer d'air
Et personne ne pourra rien n'y faire

Il y règne une atmosphère
De frénésie, de drame
Qu'il vaut peut-être mieux taire
Nul ne pourra vraiment s'y soustraire

C'est leur vie qui défile
Un homme calme seul jubile

Autour de lui peuvent crier
Ces morts en sursis qui
Ont tous choisis d'oublier
D'attendre d'être pardonnés ou damnés

La chute est une vérité
L'ascension une autre
Aussi dur à accepter
Une inéluctable vérité
Métro Royaume éclairé

Ah si la grâce était facile
Métro Royaume serait leur asile

Certains pourront s'en aller
D'autres resteront
Peut-être une douce éternité
A l'abri le métro éclairé

De long en large marcher
Faire les cent pas
Le Métro Royaume est arpenté
Semble long jamais ne se terminer

Métro Royaume tout défile
Dans Métro Royaume hors d'une ligne

Perdu dans cette fourmilière
Station Métro Royaume
Ils vont bientôt manquer d'air
Et personne ne pourra rien n'y faire
Métro Royaume manque d'air

Les States (Rorcha, 2010)

Rorcha, 2010. Composée par Gaëtan Patti et Jean-Marc Ernes. Texte de Jean-Marc Ernes.

J'écris rarement des textes à l'avance. Voici donc une exception. Ce texte a été écris bien des mois plus tôt, à l'époque où D.Majiria existait toujours et où j'envisageais un projet solo. Ce texte, faussement naïf, décris en quoi faire de la zik en Belgique est bien différent que de faire de la zik aux USA. Cette fois la musique a donc été écrites sur le texte.



Si j'avais vécu aux states je m'en foutrais de mon président
Car tous mes rêves sans conteste seraient sérieux aux yeux des gens
Si j'avais vécu aux states je ne connaîtrai pas ce plat pays
Où toute ambition s'arrête excepté pour tous les pourris
Si j'avais vécu aux states j'aurais connu d'autres salauds
Qui te tape trois fois dans le dos mais au moins le font comme il le faut
Si j'avais vécu aux states je ne finirais pas aigris
A force d'être trop polis à devoir trier mes amis

Si j'avais vécu aux states
Mais je ne vit pas aux states

Mais je ne vit pas aux states je vis dans un demi-pays
Où l'ambition est un péché où rien ne commence et tout fini
Mais je ne vit pas states ça ne m'empêche pas de faire ce que je veux
D'aimer cette lumière dans vos yeux et m'amuser de tous ces jeux
Je ne veux pas vivre aux states merde c'est ici que je suis né
Que j'ai vécu et exister et tant pis si vous vous en foutez
Je ne veux pas vivre aux states ce serait vraiment trop facile
Car sous prétexte d'être versatile j'en oublierai d'être habile

Si j'avais vécu aux states
Mais je ne vit pas aux states

Je crois que je hais les states parce qu'ils laissent crever de faim
Les pauvres gens les malandrins sous prétexte qu'ils ne seront jamais rien
Je crois que je hais les states je ne comprends pas qu'un si grand pays
Puisse être aussi bête et naïf au point d'en croire tout ce qu'on y dit
Oui je ne vit pas aux states je vis dans un petit pays
Petits voisins petit esprit et finalement ça me suffit
Mes rêves ne sont pas aux states mes rêves vivent dans mon esprit
Et si un jour moi j'y parviens je serais heureux de le faire d'ici

Si j'avais vécu aux states
Mais je ne vit pas aux states


Elle nous fait danser (Rorcha, 2010)

Rorcha, 2010. Composée par Gaëtan Patti et Jean-Marc Ernes. Texte de Jean-Marc Ernes.

Un paquet de chanson ont été composées et écrites à l'arrivée de Yoni. Celle-ci avait été commencée avec Dorian. J'ai ressorti un vieil enregistrement qu'on a retravaillé. La compo figure sur le premier EP. Ce texte parle des machines à tubes avec une extrapolation sur la création de ces tubes dans des laboratoires scientifiques. La chanson abuse volontairement des codes des tubes d'ailleurs. 



Sur un air entêté des drogues auditives sont testé sur des cobayes humains
Scientistes acharnés n'est pas artistes mais cherchent à créer le tube ultime afin

Qui nous charme qui nous tanne qui nous parle qui nous fasse danser
Il est bien illusoire de vouloir résister
Il nous charme il nous tanne il nous parle il nous fait danser

Sur un air entraînant une mélodie obsédante et charmante te met en transe
Une musique programmée déshumanisée et faite pour la radio la télé

Elle nous charme elle nous tanne elle nous parle elle nous fait danser
Il est bien illusoire de vouloir résister
Elle nous charme elle nous tanne elle nous parle elle nous fait danser
Cet air s'enchaîne du soir au matin sans céder

C'est à vous qu'elle est destinée
C'est pour vous qu'elle est programmée
Et vous ne saurez plus vous en passer

Sur un air transformé ils adaptent et créent une bombe additive qui pourra passer
Sur toutes les ondes possibles et pourquoi pas finir en sonnerie hystérique ou jingle speedé

Elle nous charme elle nous tanne elle nous parle elle nous fait danser
Il est bien illusoire de vouloir résister

Elle nous charme elle nous tanne elle nous parle elle nous fait danser
Cet air s'enchaîne du soir au matin sans céder

C'est à vous qu'elle est destinée
C'est pour vous qu'elle est programmée
Un véritable tube formaté

Qui me charme qui me tanne qui me parle qui me fait danser
Un air trop parfait que j'aurais voulu composé
Elle me charme elle me tanne elle me parle elle me fait danser


Gargantua (Rorcha, 2010)

Rorcha, 2010. Composée par Gaëtan Patti et Jean-Marc Ernes. Texte de Jean-Marc Ernes.

Lors d'une formation sur l'environnement à laquelle j'ai participé, en guise d'évaluation, nous devions rédiger un petit conte sur le thème de la formation. J'ai gardé ce texte et je l'ai adapté quelques années plus tard pour cette chanson. Inspiré du roman de Rabelais, ce personnage de Gargantua est ici l'illustration même de la surconsommation. C'est mon premier texte de ce style.



Mon nom de roi est Gargantua
Par le passé j'étais considéré
Comme un roi chétif sans pouvoir de décider
Mes décisions étaient contestées
Par mes ministres et mes conseillers
Ils décidaient des lois pour mon peuple bien aimé
Ma vie sans sens j'ai commencé donc à me gaver

Tout le monde m'appelle Gargantua
Nul n'est plus gros que moi
Mon énorme pense décide pour toi
Je suis un roi boa
Je brûlé la terre à petit feu
Je consomme déjette tant que je peux
Me nourrir est comme un jeu
Mon appétit énorme à ce quelque chose de prodigieux

D'un roi chétif je devins un ogre
J'acquis corpulence et consistance
Et cette faine consistance me donna de l'assurance
Désormais je n'étais plus contesté
Mon peuple devint encore plus affamé
Dans mon château isolé je ne les voyais jamais
Corps trop lourd mon esprit trop nourrit

Nourrit et maudit

Tout le monde m'appelle Gargantua
Nul n'est plus gros que moi
Mon énorme pense décide pour toi
Je suis un roi boa
J'ai brûlé ma vie à petit feu
Et un jour, lâcha mon cœur affreux
Je laissai un souvenir monstrueux
D'un roi gourmand égoïste ignorant dégoûtant et visqueux

Mon nom de roi c'est Gargantua
Mon nom de roi c'est Gargantua

J'ai brûlé ma vie à petit feu
Et un jour, lâcha mon cœur affreux
Je laissai un souvenir monstrueux
D'un roi gourmand égoïste ignorant dégoûtant et visqueux

Le Diable est dans les détails (Rorcha, 2010)

Rorcha, 2010. Composée par Gaëtan Patti et Jean-Marc Ernes. Texte de Jean-Marc Ernes.

Dans la foulée de Cobra Verde, ce texte, résolument rock 'n roll, imprime définitivement le style de Rorcha. Le titre m'a été inspiré d'un jury d'un télé crochet bien connu. Le message est simple : à trop vouloir bien faire, on fini par se perdre dans un Enfer dont on sait difficilement s'extirper.



Le diable est dans la boîte de nuit
Dans les détails de ma vie
Il met à sac doute du construit
Le diable est dans les détails
Perfectionnisme en bataille
Je lutte pour avancer dans ma vie

Le mieux est l'ennemi du bien faire trop bien voir trop loin
Peaufiner mais en vain, ça n'aboutit à rien
Mais vais-je mettre à jour ce secret ?
Ça ne se terminera jamais

Je passe ma nuit à chercher
Le dernier détail à ajouter
Pour que mon ouvrage soit terminé
La fin sans cesse reportée
L'accomplissement est freiné
Perfection absolue sans spontanéité

Le mieux est l'ennemi du bien faire trop bien voir trop loin
Peaufiner mais en vain ça n'aboutit à rien
Mais vais-je mettre à jour ce secret ?
Ça ne se terminera jamais

Dans les détails condamné
À ne jamais achever
De l'œuvre du diable je suis prisonnier
Le diable est dans les détails
C'est mon esprit qui bataille
Aurais-je le courage d'exposer mes failles

Mais vais-je mettre à jour ce secret ?
Ça ne se terminera jamais
Mais vais-je mettre à jour ce secret ?
Ça ne se terminera jamais

Cobra Verde (Rorcha, 2010)

Rorcha, 2010. Composée par Gaëtan Patti et Jean-Marc Ernes. Texte de Jean-Marc Ernes.

Rorcha change de batteur. A l'arrivée de Yoni, une nouvelle dynamique s'installe instantanément. Cobra Verde en est la plus belle illustration. Au départ, c'est un des noms refusé pour le groupe. Il trouve son origine dans le film du même nom de Werner Herzog en 1987 avec l'incroyable Klaus Kinski. Ce texte illustre la vie de ce personnage trouble et malfaisant.



Quel drame le dictât de l'âme sur le héros 
Jamais ne peux se conduire comme un salaud 
Quel drame la trame mélodrame va crescendo 
Cobra Verde noie son ego dans un bistro 

Il ne peut perdre de temps
Sortir de son carcan 
Et son bétail crevant choisissant 
De devenir un tyran un forban 

Doux Brésil doux Brésil 
Je te nourris d'un bétail humain 
Si fragiles oui si fragiles 
Je traite toutes les femmes comme des catins 

Cobra Verde le brésilien était paysan 
Avant vendant et maintenant flagellant 
Traitant des noirs innocents pour un roi décadents 
Engrossant les trois filles du planteur c'est répugnant 

Féroce efficacité
Esclaves bien dressés 
Cobra Verde envoyé en Afrique 
Pour pouvoir capturer 
Des nègres à opprimer
Des nègres à torturer 
Leur sang sur la terre du Brésil 
Versé par ce chien de Cobra Verde 

Doux Brésil doux Brésil 
Je te nourris d'un bétail humain 
Si fragiles oui si fragiles 
Je traite toutes les femmes comme des catins 

Doux Brésil doux Brésil 
Je t'ai nourrit d'un bétail humain 
Si fragiles oui si fragiles 
Je suis enchaîne à mon propre destin 

Quel drame le dictât de l'âme sur le salaud 
Jamais ne peux se conduire comme un héros 
Quel drame la trame mélodrame va crescendo 
Cobra Verde noie son ego dans un bistro
Un bistro pour mégalos 

Doux Brésil doux Brésil 
Je t'ai nourrit d'un bétail humain 
Si fragiles oui si fragiles 
Je suis enchaîne à mon propre destin