Dossier de presse

Vous trouverez ci-dessous divers articles et interviews parus dans la presse, sur le web ou sur des chaînes de télévisions. 

La Meuse (10 Mai 2007)


Liège 04 (octobre 2006)


Télémoustique (19 juillet 2006)


Noisy Town (On a marché sur la Terre..., juillet 2006)

"On a marché sur la Terre...", clin d’oeil à l’une des B.D. d’Hergé ? Comme Tintin, D.Majiria est originaire de la belgique mais se sera sans Milou et le Capitaine Haddock que le groupe verra le jour il y a presque 10 ans déjà. Leur premier EP "Acide.com" ne sortira pas avant 2000, suivit d’un second en 2004, "Hybride". Plutôt bien accueilli par leur premier EP, "Hybride" permettra à D.Majiria de partager la scène avec Lofofora, Feverish, Black Bomb A, L’Esprit du Clan, Eths, Babylon Pression, Masnada ou encore Mass Hysteria. D.Majiria est fière de vous présenter leur premier album enregistré au Studio Molière (Zappa, Black Sabbath...) à Bruxelles avec Eric Renwart.

Attention, D.Majiria balance du gros son puissant et métallique ! Leurs compos sont franchement bien foutues et réfléchies, alternant entre gros riffs dévastateurs et passages mélodiques inspirés de la pop. Le groupe a réussi à adoucir sa musique en posant délicatement les émotions nécessaires ("Etat paradoxal", "Cercle vicieux"), tout en continuant à projeter sa rage à toute vitesse ("La route du paradis"), surtout dans le chant, parfois proche de Tagada Jones, et les paroles, en français svp ! "On a marché sur la Terre..." contient de bonne choses, des morceaux super efficaces ("Elle me tue", "Leur monde"), beaucoup d’énergie ("Mauvais fils"), parfois beaucoup plus de rock que metal ("Semer le doute", "La corde raide", "Contre sens"), un peu plus de douceur ("Sans toi"), des mélodies accrocheuses ("Cercle vicieux") ou une superbe reprise de Bérurier Noir ("La mort au choix") ! Autre point très positif de l’album : la qualité de la production avec un son franchement énorme ! En presque 10 ans d’existence (le groupe s’est formé en 1997), D.Majiria a l’air d’avoir pris son temps pour sortir son premier album qui s’avère être de qualité dans le domaine du rock-metal. Pour vos premiers pas sur la Terre, suivez D.Majiria.

La Meuse (14 Juillet 2006)


Rock One (Juillet 2006)

Fiesta Reporter (2006)


Caravan Pass (2006)


MCM (Plus que la musique, 29/05/2006)


 


La Meuse (10/05/2006)

Vers l'avenir (27/04/2006)


La Meuse (29/10/2005)



Liège 04 (La Guerre des Gaules, 26/10/2005)



Vlan (La Guerre des Gaules, 26/10/2005)


Glucose : Capsule (octobre 2005) par par Olivier Warland

Bonjour D.Majiria, pouvez vous vous présenter en quelques mots ? 

D.Majiria, c'est un groupe de rock à tendance métal qui existe depuis à peu près sept ans.

D'où provient justement le nom D.Majiria ?
Le nom de D.Majiria, c'est une longue histoire. En fait nous feuilletions un jour un magazine d'Art et nous sommes tombés sur l'histoire assez bizarre d'un chercher, Pierre Goupille, qui a découvert une tombe au Japon et en gros sur la tombe était marqué un "D", comme le "D" que nous utilisons, et trois kanji qui voulaient dire MAJIRIA. En fait le type en question a vécu une histoire de fou. Il a découvert un masque dans cette tombe et il est devenu fou. C'est vraiment une histoire super bizarre...

Depuis votre présence en 1997 sur la scène musicale belge, comment est-ce quelle est votre opinion sur votre évolution jusqu'en 2005 ?
L'évolution du groupe me semble assez positive. On a avancé pas à pas avec un line-up qui a fort évolué en fait. On a fait pas mal de concert un peu partout, tant en Belgique qu'en France. Nous avons fait deux maxi, "Acide.com" et le deuxième portant le nom "Hybride". Là, on travaille sur notre premier album.

C'est assez remarquable de voir votre longévité. Quelles sont les clefs de succès de ce mariage ?
Il n'y a pas vraiment des clefs. D.Majiria c'est des rencontres. Du line-up original il ne reste plus que deux personnes. Patrice est arrivé il y a trois ans maintenant et Philippe il y a moins de six mois. Cela c'est toujours bien passé avec tout le monde et la vie fait que parfois il y en a certains qui partent. Il n'y a pas vraiment de clefs, cela se fait au feeling. On rencontre des gens, on joue avec eux et on fait la musique qu'on aime ...

Vous indiquez que vous travaillez sur un nouvel album. Après Acide.com en 2000 et Hybride en 2004, à quoi peuvent s'attendre les auditeurs ?
Le nouvel album qui se trouve actuellement en production va être radicalement plus abouti. On a passé beaucoup de temps en studio à travailler pour que ce soit parfait. On a vraiment essayé de chercher la perfection tout en essayant de garder une âme à tout cela. Ce sont des morceaux qui sont entre du rock et du métal, donc parfois c'est très dur, à d'autres c'est très mélodique. C'est très contrasté en fait.

Les fans de la première heure ne devraient dès lors être guère surpris ...
Cela reste toujours du D.Majiria. Cela reste toujours dans le même esprit. Je crois que les gens seront toutefois surpris, mais pas nécessairement déstabilisés.

Alors concrètement, qu'est-ce qui est différent par rapport à Acide.com et Hybride ?
Sur Acide.com et Hybride on cherchait encore comment nous allions transmettre notre musique ou encore comment faire passer notre musique au public. Pour cet album, je pense que nous avons trouvé, mais laissons découvrir le public.

Vous venez de sortir de studio, comment cela s'est-il passé ?
Au studio, cela c'est très très bien passé. On est tombé sur quelqu'un qui a su être à l'écoute de ce qu'on faisait. Il a su capter l'énergie du groupe et la retransmettre sur bande. C'était pour nous super important. Là nous sommes en plein mixage. Il a donc déjà commencé un travail de production et il fait vraiment un travail impressionnant. On n'est pas resté beaucoup de jours en studio pour la prise de son. Mais ce que nous entendons déjà à présent est très encourageant.

Vous êtes tous originaires de la région liégeoise, pourquoi avoir choisi le Studio Molière de Bruxelles pour l'enregistrement de cet album ? Pourquoi aller si loin ?
On est allé au Studio Molière, car nous avons découvert plusieurs de leur dernières productions, dont notamment celui de Do or Die et on a surtout entendu une démo d'un groupe qui s'appelle Digital Sky. Cette démo avait un son tellement exceptionnel pour une simple démo, que nous n'avons pas hésité longtemps et foncé en quelque sorte tête baissée. Nous avons rencontré Eric Renwart, le contact est très bien passé dès le départ et nous avons su que c'était là qu'il fallait aller.

Quelles sont vos attentes pour ce premier album ?
On aimerait bien qu'il soit distribué en Belgique et en France, parce qu'on fait quand même du rock en français. Donc on pense que le marché français serait intéressant à exploiter pour nous. Et on en espère le plus possible bien entendu.

Vous indiquez une distribution large, êtes vous déjà repris dans un label ?
Nous avons plusieurs contacts et d'une manière générale il sont tous fort sympathiques. Mais la plus part du temps, les labels contactés nous demandent déjà le produit fini, donc cela va aussi dépendre de la fin du mixage.

Avez-vous modifié la manière de travailler sur cet album par rapport au deux premiers EP ?
Pour l'écriture de l'album, cela s'est déroulé comme pour les deux opus précédents, c-à-d ce sont des compos qu'on a fait au fur et à mesure des répétitions de manière pas nécessairement calculée. C'est l'inspiration qui vient sur le moment, donc on crée en fonction de l'inspiration. D'ailleurs, là, nous en avons déjà trois nouvelles compositions depuis que nous avons travaillé sur l'album. Par contre au niveau de la manière de l'enregistrer, là, c'est radicalement différent. C'est vraiment un travail très très pointu et très affiné.

Au niveau des textes, vous nous avez habitué à livrer des textes engagés. Quels sont les thèmes abordés dans ce nouvel album ?
Pour cet album, ce seront des thèmes beaucoup plus personnels. Ce sont des histoires d'individus qui vivent et ressentent des émotions, alors qu'avant pour Acide.com et Hybride on était plus dans la métaphore sociale.

En raison des changements précités, cet album, constitue-t-il un sérieux virage pour D.Majiria ?
C'est un virage complètement important, car c'est là que tout se décide. On mise énormément sur cet album. On veut vraiment que celui-ci nous fasse découvrir. Qu'il nous mette le pied à l'étrier si je peux dire.

Vous indiquez que l'album contiendra des aspects plus rock que vos albums précédents, tout est restant du D.Majiria. Est-ce pour vous une manière de vous ouvrir au public ?
Pas nécessairement. C'est avant tout pour se faire plaisir. Mais on compose avant tout en fonction des réactions qu'on pourrait susciter auprès du public. Qu'elle soit positive ou négative.

Ceci dit, ne risquez-vous pas de prendre à contre-pied les fans de la première heure ?
Il y a un titre qui s'appelle " Contre-sens ", mais d'une manière générale, je ne pense pas qu'on prendra notre public de base à contre-pied, d'autant qu'un grand nombre des compositions ont déjà été testées sur scène et qu'elles fonctionnent. Nous avons par ailleurs de très bons échos.

L'album est réalisé en autoproduction. Quels sont les obstacles que rencontre un groupe dans ce cadre ?
A peu près tous les obstacles imaginables. Il faut qu'on fasse tout soi-même. Par exemple prendre des contacts. Faire un groupe de rock, c'est 20 % de musique et 80 % d'autres choses. Et toutes ces autres choses peuvent être démotivantes dans la création.

Pour les 80 %, vous vous entourez de personnes ou d'une aide ?
Oui, là, on commence à être aidé. Mais c'est surtout des amis, qui nous aident à démarcher, que ce soit au niveau des concerts, des contacts avec des labels ou d'autres choses, comme par exemple le sponsoring. On en a besoin et on est vraiment soulagé de les avoir.

Vous parlez de sponsoring. Comment est-ce que cela fonctionne pour un groupe ?
Là, en l'occurrence il faut contacter des boîtes. En ce qui nous concerne nous avons été approchés par certaines, mais il n'y a encore rien de précis.

Merci pour cette interview et bonne chance pour la suite ...

FrancoScoop (Juillet 2005)





Glucose (Juillet 2005) François Mawet

Bonjour D.Majiria, pourriez-vous nous présenter le groupe en quelques mots ? Oui, D.Majira existe depuis quelques années déjà et s’est formé à la suite d’un autre groupe. On à fait un premier EP en 2000 qui s’appelait Acid.com, enregistré aux studios Hautregard, on à fait quelques dates avec ce CD, on a tourné en France, on a joué avec Lofofora entre autre, ensuite on a sorti un deuxième maxi qui s’appelle Hybride en 2004. Et là on travaille sur notre troisième album.

Dans quel style peut-on classer D.Majira ?
Dans le rock-métal, un peu entre les deux en fait.

Comment composez-vous ? Quelles sont vos influences principales, pour donner une idée au public ?
Les influences sont diverses en fonction des individus ; comment compose-t-on ? En fait, on se retrouve en répétition, on lance des idées comme ça, en jam, et puis on se met à structurer les morceaux et les textes, comme la plupart des groupes je pense.

Et au niveau de la promotion du groupe, vous dites que cela fait un certain nombre d’années que vous jouez etc… comment procédez-vous ?
Et bien on fait un peu nous-même, comme dans le cas de flyers, on fait des petites affichettes, on fait ce qu’on peut. On a aussi un site Internet qui permet d’avoir toutes les informations. En fait on travaille beaucoup avec des flyers et Internet.

Au niveau de la tenue du groupe, je vois qu’il y a quand même des choses qui bougent, vous allez jouer avec un groupe français qui à quand même une certaine renommée, pourriez-vous nous dire ce que vous allez faire à ce niveau là ?
Oui , on va se produire au Botanique avec Lofofora et on va aussi jouer avec Mass Hysteria le 4 novembre ainsi que le 31 octobre avec Wünjo, Tripod et Babylon Pression un peu plus près de chez nous. Ce sont des dates qui tombent à partir de la rentrée et qui vont on l’espère, coïncider avec la sortie de l’album. Ben voilà, c’est tout bon quoi !

Je dirai que dans le paysage rock-métal, on n’est pas spécialement habitué à avoir des groupes qui chantent en français. Est-ce un choix personnel ou par facilité ?
C’est une évidence, au départ pour nous, la musique est quelque chose d’expressif donc le texte l’est tout autant. Pour arriver à donner de l’expression au texte, c’est beaucoup plus facile de le faire dans sa langue maternelle donc le français en l’occurrence.

Et de quoi parlent vos chansons en général ? Quelle ambiance se dégage de votre musique ?
Cela varie en fonction des morceaux. Certains sont plus de type « analyse de la société » et d’autres sont plus personnels, romantiques, enfin des problèmes individuels quoi.

Au niveau de la sortie du CD pour quand peut-on l’attendre plus ou moins ?
On pensait septembre, mais à mon avis, ce sera plutôt pour octobre, voire novembre ; mais voilà cela se passe très bien on commence les sessions d’enregistrement au mois d’août. Et tout devrait s’enchaîner assez rapidement.

Au niveau du "line-up", je crois qu’il n’en est plus celui d’origine, expliquez nous comment les choses ont évolué à ce niveau-là.
Ce n’est pas trop compliqué, ont part avec un "line-up" de base et au fur et à mesure, les musiciens ont d’autres idées en tête et veulent faire d’autres choses et s’en vont. C’est tout simplement comme ça, donc à chaque fois, ce sont des départs et des rencontres, voilà.

C’est chaque fois un nouveau départ avec des nouvelles personnes qui apportent de nouvelles choses ?
Les nouvelles personnes apportent nécessairement des nouvelles choses et c’est très bien, mais ce n’est pas nécessairement un nouveau départ. C’est avant tout une continuité, une évolution en fait, … ça amène chaque fois quelque chose en plus.

Et ce n’est pas difficile pour un groupe d’avoir chaque fois à faire avec une nouvelle personne ? Est-ce une chose à laquelle vous vous êtes habitués ? Je pense par exemple à Philippe, qui n’est pas dans le groupe depuis longtemps et vous avez pourtant de grosses dates qui arrivent. Les choses ont l’air de se faire quand même assez naturellement au sein du groupe.
Oui c’est tout à fait ça, en fait Philippe est arrivé il n’y a pas très longtemps et il est intégré dans le groupe comme s’il était là depuis six mois. Je pense que cela vient aussi de l’individu. Nous le connaissions depuis un petit temps aussi, donc fatalement cela aide. Son intégration s’est passée naturellement en tout cas.

Donc, si l’on doit rappeler certaines choses importantes, pour dans l’immédiat, les grosses dates à venir sont notamment, le 3 septembre au festival Barnabé avec Klaws et Masnada,, au Botanique, avec Lofofora le 22 septembre, le 15 octobre au Festival de Neufchâteau avec Dogmeat, Blow up et F.A.K.E …
Ensuite à la maison des jeunes de Tamines avec Tripode et Babylon Pression entre autres le 3 novembre, le 31 octobre au Centre culturel de Chênée toujours avec Wünjo et Tripod et en fin à l’Ancienne Belgique avec Mass Hysteria et notre CD qui arrivera dans cette période là.

Merci beaucoup et à bientôt
De rien, au revoir !

Y'N R (Juin 2005) par Roxy HP

Présentation pour commencer : Jean-Marc (chanteur), Gaëtan (guitariste), Patrice (batteur), Chris (bassiste).

Quels sont vos thèmes abordés ?
Ce sont des thèmes différents les uns des autres, mais c’est surtout, les rapports humains, c’est des constats sur la société sans pour autant être moralisateur, des tranches de vie.

Quel est le style exact de D.Majiria ?
Au départ, on faisait du métal, mais plus le temps passe, plus c’est tiré vers le rock très énergique, les musiciens aiment bien dire du stonecore. Stone : renouveau du Rock&Roll et Core : Agressif

Quels sont vos difficultés ?
Les difficultés sont surtout des questions financières. Il faut de l’argent pour tout. Nous, nous sommes à la fin de l’étape d’amateurs et notre espoir est d’en vivre.

Tiens, vous pouvez développer sur ce point (pour ceux qui débutent) ?
Si un groupe veut perdurer, il lui faut un label, mais les labels sont de plus en plus frileux, on le sait donc la plupart du temps, les groupes auto-produisent leur premier album pour faire leurs preuves. Mais qui dit "auto-produire" dit trouver de l’argent pour financer cet album. Un projet tel implique énormément d’intervenants qui coûtent cher. Si on veut faire les choses bien il faut : un studio avec un ingénieur (pour l’enregistrement et le mixage), un producteur artistique, une pochette, le mastering, le pressage, des photos, de la promo dans les magazines et pour bien faire un clip et des moyens pour le diffuser... Toutes ces étapes coûtent de l’argent, il n’y a rien à faire.

Quel sont vos meilleurs souvenirs ?
À Nandrin, l’accueil des organisateurs, on a vraiment été super bien reçu. À Waremme au RETOROCK FEST, nous l’avons fait deux années de suite. Non seulement, on a été bien reçu, mais en plus l’accueil du public est toujours terrible là-bas. Ce sont des champions. Ils se laissent aller, bougent dans tous les sens et apprécient vraiment le concert. Tout le monde est là pour se défouler et ça tombe bien vu que c’est ça le but!

Quel est votre coup de gueule ?
Les maisons de disques qui confondent "crise de la musique" et "crise du disque" c-à-d, les réponses des majors c’est "on signe plus en belgique à cause de la crise de la MUSIQUE, “Ils font bien sûr référence aux ventes qui baissent etc. (d’après eux à cause du mp3 et des cd gravés). Or c’est une crise du DISQUE et non de la musique... La musique se porte très bien en Belgique car il y a une quantité de talents qui émergent... (Évidemment tout retombe vite comme un mauvais soufflé car le marché est trop petit mais ça c’est un autre problème.) Ce que les majors n’ont pas compris c’est que l’artiste-produit est un concept trop artificiel qui dévalorise le CD en tant que tel. Il ne faut pas s’étonner qu’on ait une génération irrespectueuse vis-à-vis de ces produits puisqu’ils sont «préemballés, consommables, prédigérés». L’esprit fast-food appliqué à la musique. On ne critique pas ce système nécessairement mais ce qu’on critique c’est ces majors qui n’assument pas les conséquences de leurs actes et vont chercher des raisons ailleurs tout en généralisant leur problème à tout le monde. Enfin, il ne faut pas se tracasser pour eux non plus... Ils vont vite se ressaisir et comprendre...

Juste avant un concert, l'état d'esprit D.Majiria, c'est quoi ?
Ça dépend du concert, en général on est serein, on se détend (mais il ne faut pas parler à JM.) On n’est pas là pour se prendre la Tête mais plus pour faire la fête.

On voit où vous voulez en venir, et pour votre futur ?
On arrête les concerts pour préparer l’album. Sauf que nous seront aux FRANCOFOLIES le 21 juillet 05

Un site Internet ?
www.dmajiria.com

La Dernière Heure (Liège Metal/La Compile, 23/05/2005)




Keskispas (Liège Metal/La Compile, 05/2005)





Arsmetallia (Hybride, Mai 2005) par Hellric

Ca fait toujours plaisir de voir que des groupes fleurissent dans notre bonne Cité Ardente, surtout lorsqu’ils ont des arguments « frappants »... c’est bien le cas de D.Majiria qui revient, après un premier EP en 2000 avec un métal alternatif qui puise d’une part ses sources dans le métal alternatif US d’Alice In Chains et Tool, et d’autre part dans la scène hardcore belge et ses leaders défunts Channel Zero, voire même chez les autres liégeois de Keaton. Résultat : beaucoup de bons riffs et des arrangements parfois audacieux mais toujours pertinents, une basse bourrée de groove, une batterie créative ; le chant schizophène en français, hurlé ou plus doux (« l’absente »), donne beaucoup d’amplitude aux compos avec de redoutables crescendos, et une énergie contagieuse. Le son de cette production est bon, il donne une ambiance particulièrement « live », on a vraiment l’impression d’être dans leur local de répét’ avec eux. D.Majiria peut aussi mettre en avant une expérience scénique déjà redoutable, le groupe ayant ouvert pour Lofofora, Cowboys and Aliens, et cotoyé ZZ Top et Mass Hysteria au Nandrin Rock... Avec un visuel bien ficelé, le package promotionnel de D.Majiria m’a convaincu, donc j’espère qu’il pourra en être de même pour un label !

TV COM (Débranché, 12/2004)



W-Fenec (Hybride, Septembre 2004) par Oli

4 ans entre deux maxis, ça peut paraître long mais D.Majiria a connu quelques changements dans l'intervalle, en mars 2002, Yannick a quitté le groupe, il a été remplacé par Patrice, puis en 2003 c'est le bassiste (Philippe) qui s'en va, remplacé par Bruno. La cohésion s'est forgée sur scène (avec Mass Hysteria, ZZ Top, Cowboys and Aliens, Kill To This...) et de nouveaux titres sont enregistrés début 2004. Hybride, ce nouveau maxi a fait son apparition dans les bacs belges en mai, il propose 4 morceaux et présente l'évolution du groupe qui s'est définitivement éloigné de l'ombre de Lofofora. L'identité D.Majiria a survécu aux différents changements avec toujours un chant très clair et assez haut posé sur des riffs et des rythmes métal option néo. Le titre du maxi est aussi celui du premier titre, certainement le meilleur : "Hybride" bénéficie d'un excellent groove, d'un bon break et d'une "mélodie scandée" (c'est possible ça ?) qui donne la pulse ! Les choses s'accélèrent et se vénèrent sur "Le libre arbitre", un morceau bien plus barré (Faith No More et Mike Patton sont encore une fois à citer en référence...), la partie de guitare un peu "orientale" vient sortir l'auditeur de la cadence, bien joué ! Les variations sont encore d'actualité sur "L'absente" et ses méandres métalliques qui précède la piste 4 qui ne sert pas à grand chose. C'est quand même 34 secondes de repos avant "Faces" et ses bons passages à vide et le double chant qui arrive au bon moment, le truc caché n'a pas trop d'intérêt non plus mais peu importe... En plus de ces quatre bons titres, une fois inséré dans un ordinateur le CD offre une plage multimédia avec 2 vidéos : la version live de "Hybride" et la "bande annonce" de ce maxi, cette deuxième mixe plusieurs images et est assez sympathique même si on a déjà le maxi en question...

Liège/Metal (Hybride, juillet 2004) par Chriss

Après moults retards et autres reports, le voici venir enfin ce fameux nouvel E.P. de D.Majiria faisant suite à "aCiDe.com". Je ne pense pas me tromper en écrivant que "Hybride" était attendu au tournant : non seulement par les fans du groupe (et ils sont nombreux), mais aussi par les détracteurs de cette valeur sûre du metal (stonecore pour être plus précis) liégeois… Je pose ma galette une première fois sur la platine. J’écoute attentivement… Première impression : le son est "original". On pourrait penser à un son stoner, rempli de basse et parfois presque sourd. "Ne concluons pas trop vite", me dis-je. Je relance la plaque d’un doigt expert. Je commence à m’habituer et à apprivoiser ce son "original". Il n’est pas sourd en fait : il est grave mais pas assez massif à mon goût. Mais j’ai comme l’impression que malgré tout, il manque d’homogénéité bien qu’on entende clairement tous les instruments et que la voix de JM soit parfaitement audible et compréhensible. Le son est une chose, la qualité des compos en est une autre. Et là, on est servi ! Je vous épargnerais une foule d’éloges sur "Faces" qui est un véritable bijou alliant mélodies efficaces, entêtantes et rage brute : du pur hit-single à la D.Majiria, une porte ouverte vers une signature ? En tout cas, j’adore et je ne me lasse pas de ce morceau, bien qu’il me paraisse plus lent que lorsque le groupe le joue en live (c’est d’ailleurs aussi le cas des trois autres morceaux de cet E.P.). 


"Hybride" s’ouvre sur une intro de basse à la wha-wha pendant que la guitare s’insinue lentement. L’ambiance est assez sombre, le groupe tisse sa toile avant de partir dans un bon gros riff bien lourd. On ne peut que secouer la tête quand les hostilités débutent. C’est alors qu’on est surpris par un break nettement plus groovy, limite dansant. Ce morceau est très riche tant au niveau instrumental qu’au niveau vocal mais à l’inverse de "Faces", il n’est pas catchy (comme on dit dans les milieux branchés). Il mérite plusieurs écoutes avant d’être complètement apprivoisé. C’est pour moi une force de la musique de D.Majiria. "Le Libre Arbitre", si je ne me trompe pas, est le morceau qui clôt leurs concerts. Avec sa subtile intro, ce morceau déménage sec. Pour schématiser, je dirais qu’il alterne des passages assez lourds avec des passages plus rapides (parfois assez fous !). "Le Libre Arbitre" fait dans l’efficacité mais manque peut-être un chouia d’originalité, comparé aux autres brûlots de la galette. Il faut toutefois noter que le riff qui amène la fin du morceau est particulièrement entraînant et réussi. 

Avec son intro entre musique classique et musique contemporaine arrive "L’Absente". Ce morceau est pour moi la parfaite synthèse de la musique de D.Majiria : tantôt très doux et mélodique (le passage limite arabisant au moment où JM chante "Nous apprenons de ce mal-être" est trop court !), tantôt lourd, massif et puissant sans oublier de groover ferme. "L’Absente" s’insinue dans la tête et ne cesse de surprendre. Du tout bon ! Me voilà rassuré : D.Majiria reste D.Majiria et n’a pas vendu son âme à un quelconque mouvement musical si ce n’est le leur. Chaque membre a su digérer ses influences et on sent une osmose énorme entre les musiciens. D.Majiria a trouvé un style qui lui est propre et je ne connais rien qui leur ressemble : inclassable et c’est tant mieux. Les fans vont donc adorer et les détracteurs continuer à détracter. Première cerise sur le gâteau : la présentation du cd est très pro. Le livret de 8 pages en couleurs contient des photos ainsi que les textes intelligents et travaillés de JM. Deuxième cerise sur le gâteau : un bonus cd-rom comprenant le clip capté en live de "Hybride" ainsi qu’un mini-film sur le groupe. Un petit plus très sympa qui devrait ravir les acheteurs de ce cd.

Liège/Metal (Hybride, juillet 2004) par Pappy Boeing-Tonn

Deuxième surprise, ce disque contient aussi une partie cd-rom avec deux vidéos du groupe, dont une version live de Hybride enregistrée à Waremme. Superbe idée pour permettre à ceux qui ne connaissent pas encore D.Majiria de découvrir le groupe. Un réel plus à la fonction première de cette démo. La partie audio est elle occupée par 4 titres, chantés en français, de pur métal actuel hybride (composé de deux ou plusieurs éléments de nature, genre, style… différents – dixit Le Petit Robert) prêts à vous rentrer dans le crâne à coup2mass ! Le premier titre, éponyme, à la puissance bienvenue, ne manque pas de relief. Chouette intro, suivie d’une séquence où les vocaux et les riffs sont martelés dans la plus pure tradition métal, avant qu’un nouveau break plus atmosphérique ne vienne enrichir le tout. Un final bien énervé où la musique semble s’enrouler sur elle-même, de cercle en cercle, et mène les auditeurs au paradis (pardon, en enfer !) des amateurs du genre. La seconde composition, Le Libre Arbitre, plus calibrée pour la scène, est beaucoup plus énergique, pleine de furia. Une intro hurlée, limite Hard Core, débouche sur une chanson bien structurée, dotée d’un intéressant long break instrumental qui évite intelligemment le sempiternel solo de guitare. Faces est le titre au chant le plus mélodique, à la recherche de l’harmonie invisible. Pas de temps mort, le groupe reste toujours sur la brèche ! Vraiment du beau travail au niveau des vocaux qui auraient mérité d’être mixés un peu plus en avant. 


Le dernier titre, L’Absente, est introduit par une courte piste instrumentale du plus bel effet. A ce sujet, il faut remarquer que D.Majiria a bien retenu la leçon (souvent oubliée par les jeunes groupes) : chaque chanson a un début et une fin ! Ici, les intro et les outro sont chaque fois soignées. Le morceau en lui-même est un peu coulé dans le même moule que les précédents, inventif avec les moyens humains et techniques mis à la disposition du groupe (guitare, basse, batterie, chant) et ne tombant jamais dans la facilité ou le cliché. Bon, on a beau être aimable à souhait, il est évident que l’on peut toujours relever l’une ou l’autre imperfection, quelques points à améliorer. N’oublions pas qu’il s’agit ici d’une démo d’un groupe liégeois et non d’une nouvelle super production hollywoodienne. Question production justement, assumée par le groupe lui-même, on peut peut-être regretter que ce dernier n’ait pas osé se lâcher un peu plus. Bien qu’on sente à plusieurs moments que les membres du groupe se sont montrés attentifs à enrichir leurs compositions d’effets divers (travail sur les vocaux, plusieurs pistes de guitares différentes, etc.), ils auraient pu encore aller plus loin sans pour autant dénaturer leur style. Le fait d’être un quatuor à une seule guitare fait porter une bonne partie du poids de la richesse mélodique sur ce seul instrument et, dans certaines compositions, on sent parfois un peu trop la structure de scène ou de répète de ces morceaux. C’est dans ces cas-là que le travail de production aurait pu leur permettre de passer encore plus nettement le cap. 

A titre personnel, en fonction de l’avenir, je les encouragerai à ne pas hésiter à creuser le côté fusion de leur musique et à mettre un peu plus de groove dans leurs compos. Quoi qu’il en soit, un seul mot d’ordre, "Donnez-vous la peine de découvrir D.Majiria !" Non seulement ils en valent la peine mais un groupe qui remercie les obstacles qui donnent envie d’avancer encore plus, mais aussi Star Wars, Bruce Lee et Cpt. America (mon super-héros favori) ne peut pas être mauvais. La première impression lorsque l’on tient ce nouveau cd de D.Majiria entre ses mains, c’est que la présentation est soignée : belle pochette, beau livret particulièrement complet (contacts, photos couleurs, paroles des chansons, remerciements divers). Du bel ouvrage qui donne envie de respecter le travail du groupe et qui se différencie des cd trop facilement gravés.

Classic Rock (Spirit of 66, avril 2004) par Didier Dirix

Le métal n’est pas mort ! Raya et D.Majiria s'en occupent... Trip d'Enfer à Verviers.

Deux groupes assez proches, somme toute, ce soir, au Spirit of 66. Les premiers, Raya, régionaux de l’étape ont choisi l’anglais pour s’exprimer, les seconds, D. Majiria, le français, ce n’est pas plus mal. On sent de la pêche et de la conviction chez ces jeunes loups sans complexes et ça oxygène un peu les neurones des anciens combattants que nous sommes devenus, nous les vieux croûms vite contents. Allez, du nerf, on y va, faut plonger dans la fournaise ! [...] 

D. Majiria sait ce que punch veut dire. Bravo les petits ! Vous avez pu faire vibrer Papy DD encore une fois, par votre rage interposée, votre envie de dire les choses qu’on n’arrive même plus à penser... dans nos certitudes et nos évidences... Ca cartonne sec, vous donnez dans le métal pur jus et nous, les amortis du bulbe, on se souvient grâce à vous que cette musique a existé quelque part, un jour sur terre ! ! ! P ... ce mec qui chante, là, il s’appelle comment déjà ? J-M ? C’est ça ? Jean-Marc, en français dans le texte. J’adore. Il parle à nos peurs , il hurle cette radicale raison de penser qu’on s’encroûte et il a raison de le dire... Il a raison, vraiment, faut écraser ses doutes ! ! La « Route du Paradis » croise celle de « L’Absente » pour nous conduire sans transition, ni respiration, dans le creuset rouge vif d’un trip énorme. Ca bout, ça crisse, ça cogne, ça explose ! ! ! Derrière le frontman décidé, le combo musclé, déchaîné, culotté assure grave ! ! ! J’ai beaucoup aimé « Hybride » son intro feutrée (la bonne tape) et surtout une justesse de ton admirable. Ca donne dans le parfait ce truc... Toutes basses dehors (merci Bruno) on jouit, on sent des tonnes de forces là-derrière... Ouh ! Là, faut que j’ m’arrache et que j’aille voir cela de plus près. J’adore l’emballement rythmique général qui embrase les pulsions primales pour nous faire renaître de nos cendres, ailleurs, loin de la connerie, en tout cas ! (Gaetan tu m’épates vraiment, ta gratte crache des flammes de quinze mètres, au moins)... Ca navigue dans le gros son rude et brutal que d’aucuns réprouvent, mais qui assure à la longue lignée de rebelles que D. Majiria représente ici, un véritable avenir. 

Je sais que « ça saigne » parce que ça donne des coups, précisément... Je prends les rafales de drums dans la tronche et ça fait du bien... Géniale cette chanson, l’air de rien... « Jeu(x) Dangereux » s’approche comme un gros lézard géant, toute langue dehors, c’est lourd, mais bon, puis ça décolle gravos. Gaëtan mouline méchamment, je déguste les sorties de solo radicales et le chant énorme de l’ami J-M qui dédicace la suivante (« Les Enfants du Sang ») à Nico. Je ne sais pas qui est Nico mais je peux affirmer que les rafales de Gibson cousues dans ce tapis de basses multicolores valent le déplacement. Ca devient homérique et ça passe... Bruno et Patrice en phase, surveillés de près par l’ami Gaëtan, on est dans un heureux mélange qui dope férocement le moral et le mental. Pas fâché d’être venu... Nouvelle intro costaude (« Tahiti Bob » ) qui transporte les corps sonores rendus fous par la terrible pression basse/drums, vers un irrésistible achèvement. On n’est pas loin de la crémation, ça sent l’enfer mais cela vaut le paradis... « Libre Arbitre » clôture magistralement un show carré, direct, ébouriffant (je n’ose pas dire décoiffant...) Superbe partie de lead, adroite et décidée en clôture. J’apprécie, vraiment ! Longue vie à D. Majiria qui m’a donné du bonheur ce soir (ils ne sont pas les seuls d’ailleurs). Concert vitaminé, final énorme, son claquant et cadrage parfait ! Un quatuor à suivre...

Musique à la Française : Présentation (février 2004)
Biographie

D. Majiria est né dans la région de Liège en 1997. Ils commencent à se produire sur scène à partir de 1999 un peu partout en Wallonie. En octobre 2000, le groupe sort son premier EP « Acide.com » au Studio Hautregard qui sera suivi d’une promotion sur les ondes de différentes radio francophones. Septembre 2001, D. Majiria se prépare à reprendre le chemin du studio en vue d’un album 12 titres. Un grain de sable viendra toutefois entraver leur projet. Yannick, le batteur, décide de quitter le groupe. En juin, c’est Patrice qui officiera derrière les fûts assurant ainsi toute une série de concerts. D. Majiria vient de faire une première ébauche des morceaux qui figureront sur l’album, téléchargeables sur le site officiel du groupe.

Quand on écoute D. Majiria, on découvre des lignes instrumentales influencées par des groupes comme Machine Head, Korn et Sepultura sur lesquelles se superposent un chanteur qui par son flow et ses textes en français rappelle davantage Lofofora.

Les paroles sont placées de telle façon qu’elles suivent la rythmique du morceaux, avec des intonations accentuant tantôt le premier temps d’une mesure, tantôt tous les temps ou encore les contre-temps. L’ambiance reste toujours menaçante grâce à la sonorité des instruments et au jeux des musiciens. Le tout mis ensemble donne des chansons dont la structure, complexe mais bien maîtrisée, se partage en passages parfois brutaux, plus progressifs ou, principalement en fin de morceaux, carrément hard-core. Bref, D. Majiria est une des rares formations qui sort de la masse des groupes de néo-métal belges. On espère qu’ils grandiront encore pour atteindre le niveau de la riche scène métal française.

Liège/Metal (Metal Battle, février 2004) par Kadaf
Folcore/Signs of Caïn/Grace Fallen/D.Majiria/Spellbound/Axamenta au Kring à Zoutleeuw (B) le 28/02/2004

[...] 17h.....Le clan Folcore (groupies essentiellement) arrive à la salle "De Kring" pour rejoindre le groupe déjà sur place depuis 2 heures. On se rend vite compte qu'ici on ne fait pas les choses à la légère : les pass backstage ont une vrai gueule de pass; c'est pas un bout de papier imprimé à la va vite comme dans certains festivals, dans les backstages, il y a de la vrai bouffe et la sono… Bah! C'est une vraie sono! Non, mais sérieux c'était pas la sono de chez papy Belin... Juré! [...] et c'est au deuxième groupe liégeois de grimper sur les planches : D.Majiria. J'avais pas mal d'appréhension; j'avais entendu un seul mp3 en live du groupe et j'étais pas trop convaincu mais dés le début du set je me prends une grosse claque. Le truc fait bouger, le truc a des couilles, le truc délire, le truc est vraiment bon. Ouais! D.Majiria m'a vraiment surpris. Mélodies, jeux surprenant, puissance, chant très bien foutu (malgré une biture de la veille) et le bassiste mérite la palm d'or pour son jeu de scène. Un groupe très pro dans son jeu et dans son attitude scénique. Le set se termine sérieusement j'ai pas grand chose à dire sinon "félicitation". [...]

Vers L'avenir (RetoRock 2004, 10/02/2003)




Liège Metal (aCiDe.com, janvier 2004) par Cristuff

Puisque personne ne se décide à le faire, je me suis dit qu’une petite chronique de "aCiDe.com" de D.Majiria (prononcez Démajiria) s’imposait. De plus, le groupe existe depuis tant d’années qu’il est devenu une pierre angulaire de la scène metal liégeoise et ce n’est donc que lui rendre justice que de lui dédier un petit mot sur Liège metal… J’arrive en territoire relativement vierge puisque je n’ai vu le groupe que deux fois en concert et que, par conséquent, je connais très mal leur musique. Je met la galette sur la platine et le groupe sort directement le grand jeu avec "Tahiti Bob", un mid-tempo bien lourd et puissant. La voix rentre et je dois dire qu’elle est assez difficile à décrire… assez rauque, limite cassée, très puissante, tantôt désincarnée, tantôt douce mais jamais agressive en tout cas toujours juste. "Tahiti Bob" est un morceau surprenant qui alterne des passages très doux à des passages "mosh-pit attitude", le tout s’enchainant naturellement. Voici qu’arrive le morceau qui donne son titre au cd : "aCiDe.com". Il commence lourdement par des accords qui s’égrènent lentement, pesants. La rythmique basse/batterie rentre progressivement et quand la voix de JM commence à rugir, on nage en plein bonheur (j’exagère à peine) tant le morceau est efficace. Très puissant, très lourd mais jamais bourrin, "aCiDe.com" est taillé pour la scène. Le troisième brûlot, "Bombardier" est pour moi le meilleur morceau de D.Majiria. Ca commence très calmement, tout en nuance, limite dark-pop (ça existe ,ça ?). La voix, très douce, murmure une mélodie entêtante. Quand la distortion arrive et que le refrain se fait entendre, je reste scotché tant le morceau est tout simplement excellent à tout point de vue. C’est difficile de décrire le style de musique que pratique D.Majiria : tantôt rock, tantôt metal, tantôt stoner et même parfois pop. Le groupe tire sa force de ce mélange des genres et c’est tant mieux pour nos oreilles tant il est efficace sur scène. Mais revenons au cd qui nous intéresse car voici que l’intro de "psychepultura" résonne dans mes baffles : ça commence plutôt bien par des percussions tribales (tiens donc). C’est rapide et entraînant, encore un morceau taillé pour le live serais-je tenté de dire. Il y a en effet une puissance latente qui ne parvient malheureusement pas à faire exploser mon lecteur cd, question de mix je pense, mais c’est clair qu’en concert ce morceau doit tout arracher tant sa rythmique infernale est hypnotisante. A réécouter d’urgence en live. Dernier morceau : "Origan". Le chant se retient instantanément même si personnellement, je n’ai pas vraiment compris le sens des paroles (je suis un peu bête je sais). C’est très stoner rock à la française, très enfumé quoi. "Origan" est dans la droite ligné des autres chansons de "aCiDe.com". Une petite originalité toutefois : à la fin du morceau, JM se lance dans des incantations en une langue que je ne connais pas et ça donne une ambiance style "dance de la pluie un soir autour d’un feu". Terriblement efficace. Mon seul regret par rapport à ce cd réside dans le mixage : la voix domine trop les instruments et la musique perd en pêche ce que la voix gagne en clarté. Je n’ai pas dit que le cd n’avait pas de pêche, loin de là mais ce n’est pas représentatif de l’énergie que le groupe dégage sur scène. C’est flagrant sur un morceau comme "Bombardier" par exemple. Bref : un très bon cd pas cher (6€) et un très bon groupe qui a fait ses preuves depuis longtemps que je vous conseille d’aller découvrir sur scène si ce n’est pas encore fait !

Liège Metal (Liège Metal Festival, décembre 2003) par Belphégor

Tout d'abord du monde pas possible, comme de quoi, non, non, le rock n'est pas mort!! Et comme d'habitude c'est une chouette ambiance qui émane de tout le peuple métallique! Et voici Spleen qui commence son set, que dire.... Toujours aussi bons et en place. Le chanteur nous envoyé ses cris et chants charismatiques. Les musicos tissent leurs toiles et cela nous donne une vraie partie de bonheur et de plaisir musical. D'ailleurs, le père Noël ne les a pas oubliés car, gentiment, il a offert au guitariste une nouvelle matrice a sons (en plastique mais bon c'est déjà ça !!!). En résumé, une très, très bonne prestation. Après un interlude bien à point pour s'arroser de bière, (Hey! Hey! Oui, oui!) voici F.A.K.E. qui entre sur scène. Ce qui m'a marqué, c'est le chanteur : dans son monde bien a lui, souriant mais a fond dans ses textes. Une voix, certes, moins puissante que celle des Spleen, mais non pas moins agréable a l'écoute. Seul petit point négatif, j'ai trouvé l'ensemble un peu mou mais bon ceci n'est que mon avis! Une petite pause bière et c'est repartit avec monsieur "Latitude Belge" pour annoncer le dernier groupe qui est D.Majiria. Je les avais vus au "Nandrin" cette année et je dois avouer que je n'avais pas été convaincu. Retournement de situation, ils sont pas mal du tout ! On voit bien qu'ils ont de la route dans les jambes et que ce sont des "habitués" de la scène. Ils sont en osmose avec leur musique et le guitariste, Gaëtan, lui, est carrément sur la planète D.Majiria et c'est un plaisir d'assister à cette fusion psychique! Voilà, la soirée s'achève et je suis bien content d'être venu! Je pense que redire une fois "merci" à Liège Metal et toute son équipe n'est pas de trop et j'espère qu'il y aura des prochaines éditions de ce "Liège Metal Festival" avec plus de groupes!!! (et pourquoi pas sur deux jours). Merci aussi aux trois groupes pour le spectacle et au public nombreux! Yeahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh

Metalize It (Avril 2003) par Christophe Luyten
Propos receuillis pour le "Metalize It" numéro 4 d'avril 2003

Quand on a un nom à coucher dehors, en général, on est très bon et on peut dire que la règle est respectée avec D.Majiria. Originaires de Liège (qui est la plus belle ville du monde car c'est la nôtre!), ils apportent de nouvelles couleurs à un métal qui en a bien besoin.

Pouvez vous m'expliquer en quelques mots comment a commencé D.Majiria ?
En 1998, Philippe (basse), JM (chant) et David (guitare) avaient un groupe et voulaient continuer à jouer ensemble. Il a fallut chercher un batteur, puis David est partit. Nous avons cherché un guitariste, ce fut Gaëtan, puis le batteur est parti. Il a fallu trouver un autre batteur et nous avons trouvé Yannick qui est resté dans D.Majiria jusqu'en avril 2002. Depuis juin, notre batteur c'est Patrice. C'est un début assez classique dans le rock… Il y avait tout de même une idée à la base, c'était de faire du rock énervé.

Le terme D.Majiria est assez particulier d'où provient-t-il exactement et que signifie-t-il ?
En général, nous fuyons la réponse à cette question ou nous répondons à côté de la plaque parce que nous ne voulons pas donner la vraie signification de "D.Majiria". Nous avons décidé qu'à partir d'aujourd'hui nous l'expliquerons. Exclusivité, donc, pour le "Metalize It"…

En 1930, au terme d'une longue expédition archéologique au sud du Japon, dans la province de Hokkaïdô, un savant français, du nom de Pierre Goupil, découvrit une tombe qui contenait quatre sarcophages. Sur ces quatre sarcophages, il y avait la même inscription : "Majiria". Impossible de déterminer l'origine ou l'identité des macchabéés, ce qui les distinguait, c'était l'étrange façon dont ils avaient été placés dans le cercueil. Tous de façons différentes, avec des tenues différentes… Sur chaque macchabée, il y avait un signe tatoué, l'un dans le cou, l'autre sur le ventre, un autre sur le biceps et le dernier la main. Le savant assimila cette forme à un "D" suivit d'un point mais ce n'était pas une lettre vu que les Japonais n'utilisent pas la même écriture que nous (le "majiria" était écrit en japonais). Ces quatre individus auraient été enterrés pendant la période des kofuns (3ème et 4ème siècle). Neuf semaines après sa découverte, Pierre Goupil disparu alors qu'il était dans le tombeau. On le retrouva 3 jours plus tard. Il avait découvert une cache et s'était fait renfermé dedans. Ses cheveux étaient devenus blancs. Il ne disait plus un mot et avait quatre points tatoués sur son front. Dans ses mains, un objet étrange, un masque que personne n'arriva à lui arracher. Dix ans plus tard, Pierre Goupil était toujours dans le même état, interné dans un asile de Paris. Lorsque la guerre éclata et que les Allemands entrèrent dans Paris, le bâtiment fut réquisitionné par l'armée d'occupation. Les infirmiers et le personnel soignant durent aider les soldats du reich à vider les lieux. Quelle ne fut pas leur stupeur de constater que Pierre Goupil avait disparu. On le retrouva cinq ans plus tard, le 30 avril pour être exact, à Berlin avec son masque au QG de l'armée nazi toujours à moitié fou…

Nous avons lu cette histoire dans un magazine d'art où un journaliste expliquait que le masque (qui est maintenant dans un musée) à été analysé au carbone 14 et serait en réalité daté de plus de 8000 avant notre ère… Les scientifiques ont supposé que l'inscription "majiria" fut placée plus tard… En réalité "majiria" en japonais veux dire démon, pour "ma" et lumière pour "jiria"… En japonais la sémantique est différente de la notre et "démon" n'est pas nécessairement négatif. Surtout qu'à l'époque, la religion shinto est en pleine effervescence, c'est la philosophie du yin et du yang. Tout peut être bien ou mal suivant ce que vous en faites… C'est un peu comme les archanges qui combattent le mal, ils ont aussi la force du démon.

Pourquoi avoir choisi de chanter en français ne voulez-vous pas internationaliser votre musique ?
Le français est une langue internationale. Elle est parlée dans la plupart des continents (Canada, Afrique du Nord, …) sans compter les pays francophiles où le français est tout aussi bien considéré (si pas plus) que l'anglais comme l'Italie, la Roumanie, le Japon, … En réalité, il n'y a que les pays anglo-saxons qui sont réfractaire au Français. Peut-être par paresse intellectuelle… Nous pensons qu'il n'y a que des avantages dans le chant en français : la possibilité de s'exprimer dans une langue que l'on comprend; le public nous comprend; nous n'estropions pas une autre langue; c'est plus facile pour faire passer des messages car en réalité, le choix d'une langue c'est culturel… Pourquoi dire en anglais ce que nous belge, qui parlons français, vivons dans notre quotidien de belge? Nous ne voulons pas paraître extrémiste mais pour nous c'est plutôt les groupes qui ne chantent pas dans leur langue natale qui son à côté de la plaque… Surtout quand c'est pour dire "à bas l'impérialisme américain…". Nous ne sommes pas le seul groupe à avoir choisis cette voie et pour les autres ça marche. Alors, pourquoi pas nous? Quand tu écoute "Mass Hysteria", "Lofofora", "Aqme", "Pleymo", "Watcha" et, plus les anciens, "FFF" et "Noir Désir", … Je ne comprend même pas pourquoi on nous pose encore cette question…

A ce propos de quoi parlent vos textes ?
En tout cas pas de l'impérialisme américain. En réalité, dans D.Majiria soit on s'en fou, soit on ne veux pas s'exprimer là dessus. Beaucoup de gens imaginent, par exemple, que "Tahiti Bob" est une chanson contre Bush… C'est ridicule car d'abord elle a été écrite à l'époque où Clinton était toujours président et en, réalité, c'est plutôt Milosevic qui a inspiré ce texte… Sa candeur à narguer la communauté internationale était grotesque. C'est clair que certains éléments du texte peuvent être identifiés à Bush car lui aussi est ridicule mais pour d'autres raisons. Plus généralement, nos textes analysent la nature humaine. Camus disait que l'humain est absurde et il a raison. L'humain est con et surtout incohérent. Regarde ce qui se passe pour le moment, il y a une ambiance d'anti-américanisme en Europe. C'est presque devenu une mode genre "T'as vu mon nouveau T-shirt anti Bush!". En Europe, nous râlons tout le temps mais nous sommes incapables d'apporter une vrai alternative politique à l'Amérique, sauf peut-être les Allemands. Eux, ils critiquent les guerres de pétrole mais roulent au Colza!

L'appellation neo metal fusion est assez originale! Pourquoi ne pas avoir simplement opter pour neo metal , qui correspondrais peut être plus au style de D.Majiria ?
Ca c'est un réel mystère. Quand nous avons eu en main les affiches du concert du CP-CR, il y avait cette appellation. Il faudrait demander à celui qui l'a mise, peut-être. En réfléchissant (un peu, pas trop d'effort), ça vient peut-être d'un article de W-Fenec ou il utilise, il nous semble, ce terme. Au final, on aime bien. Après le CP-CR, nous l'avons même refilée à d'autre organisateur quand ils le demandaient … On nous as aussi catalogué dans le FrenshCore et le FrenchMetal, ce qui n'est pas mal non plus… En réalité, tous ces termes techniques, c'est pour les journalistes ou autres acharnés… Une fois à un concert, il y avait dans le publique des trisomiques qui ont flashé sur notre musique. Ils étaient complètement désinhibé, pour eux pas de style de musique, pas de pop, pas de metal, pas de français, d'anglais, … juste des émotions, des mots qui claquent… C'est ça que nous recherchons chez l'auditeur : la spontanéité, nous cherchons à toucher son âme.

Qui est le principal compositeur dans D.Majiria? Comment se déroule la naissance d'un morceaux ?
C'est D.Majiria qui compose, une entité à quatre. Nous jouons. Nous improvisons. Nous nous enregistrons. Ensuite, nous dégageons ce qui nous semble intéressant. Puis, nous créons un "concept", genre "Ca c'est une chanson violente", "là dessus le public doit bouger", … Des concepts très basiques. A partir de là, nous savons comment orienter le morceau. Nous dessinons sa structure pas à pas. Nous imaginons comment le public va réagir et nous essayons de l'emmener d'un endroit à un autre avec parfois quelques étapes. Quand la compo est terminée, JM tire de son yaourt des sons, puis écris le texte en essayant de respecter les sonorités de base. Il s'inspire du concept et du titre qui est, en général, choisis dès le début de la création.

Quelles sont vos principales influences ?
Il y a des groupes pour lesquels nous avons beaucoup de respect mais nous ne sommes pas sous influences. Du moins pas consciemment, nous sommes certainement influencés par ce que nous écoutons mais ça c'est toujours différent de l'un à l'autre. Nous sommes probablement plus influencés par nos humeurs que par la musique. Bien sur ces humeurs peuvent elle-même être provoquée par la musique mais aussi par le cinéma, la télévision ou les gens qui nous entoure ou que nous rencontrons…

Y a t ils beaucoup de demo ? Par quel moyen sont elles disponible ?
Nous avons enregistré une démo avant l'EP "Acide.com" mais elle n'a jamais été commercialisée. Par contre "Acide.com", qui est sortit en 2000 est en vente chez Caroline Music. Comme c'est une auto-prod' et qu'il n'est pas distribué, nous l'avons mis en vente aussi sur Internet sur notre site.

Quelles sont vos projets d'avenir ?
Ils sont nombreux. Un album : nous avons commencé à faire des pré-tests en studio en février, une mini tournée en France en mars et des concerts importants comme le FrenshCore avec Lofofora le 8 mars, le BlackJack Festival fin mars, un concert à "La zone" début avril, un en mai au "Magasin 4" à Bruxelles… Il doit avoir une douzaine de dates bouclée jusqu'en mai!...

Le Soir (Nandrin Festival, août 2003) par Didier Stiers


Dans la fournaise du Texas et des décibels de jour comme de nuit. Après un vendredi soir réservé à la musique électronique et à un public plutôt jeune, place était laissée ce samedi à la partie la plus « familiale » de l'affiche de ce 10e Nandrin Festival. Ou presque: le début de la journée étant réservées à quelques groupes hardcore et assimilés, D.Majiria et autres Da Familia... [...]

Devor-Rock (Nandrin Festival, Août 2003) par John

Le "Nandrin festival" grandit d’année en année et va finir pas être un incontournable de l’été. Jugez plutôt les têtes d’affiches de cette édition 2003 : ZZ Top , Deep Purple , Hooverphonic , Fun Lovin’ Criminals , Mass Hysteria , … Pas mal pour un festival qui se veut familial avant tout ! [...] A 13h30, D.Majiria entame les hostilités sur l’ "Open air Stage" et propose un set de metal fusion assez proche d’un groupe comme Lofofora.

Devor-Rock (La scène metal de Liège, juin 2003) par John et David

Liège regorge de bons groupes et cela doit se savoir ! Dans ce dossier, nous allons parler des groupes plus "durs", évoluant dans des styles qui n’ont pas souvent le soutien des médias : Metal, Hardcore, Punk, Neo, Death, … Cela n’aurait en effet pas beaucoup d’intérêt de parler de groupes qui passent à longueur de journée sur Radio 21 et qui ont des clips sur MCM ! Bref, en 7 groupes de styles différents, voici un panorama de la scène liégeoise : D.Majiria (Metal/Fusion), Hangin’Out (Skate Punk), Run-Amuck (Hardcore), Set The Tone (Metal), Excavated (Death), Odd (Rock Metal) et Neverlight Horizon (Death). Nous vous proposons une interview de chaque groupe, suivie d’une petite présentation de leur cd (NWM : l'intégral des interview est disponible sur Devor-Rock.be). Bien sûr, il a beaucoup d’autres groupes à Liège, mais malheureusement nous ne pouvons pas tout faire d’un coup et nous avons choisit ceux qui nous semble représenter le mieux leur style de musique.

"Acide.com" constitue un bon mélange entre les parties planantes et d’autres plus agressives. Ce cocktail psychédélique nous fait découvrir une ambiance bien particulière, sortie tout droit d’un Tahiti Bob complètement révolté. Utilisant le français comme moyen le plus directe pour exprimer et faire comprendre leurs idées, D.Majiria ne tombe pas dans le piège des textes en français cliché et fait preuve d’une richesse évidente au niveau lyrique.

Vive Flémalle (CCJ Trixhes, avril 2003) par FR.

C’est le vendredi 4 avril 2003 qu’une musique Métal Hardcore a résonné sur les devants de la scène du Centre Communal des Jeunes. Les deux groupes qui se présentent sur scène sont déjà connus. Il s’agit de Scorch : qui depuis novembre 1996 répand un Métal Hardcore “délicieusement tourmenté” et sortira en mars 2003 son nouvel album Silence, et de D.Majiria : qui depuis novembre 1997 met en ébullition la scène métal liégeoise et est classé dans la version rock métal belge.

MetalSound (aCiDe.com, Mars 2003) par Stefan Cox

Qualifier la musique de D.majiria juste de metal fusion serait réducteur. Nous avons là un groupe avec des morceaux qui tiennent sacrément bien la route et qui fait preuve d'une personnalité propre. Assez variée, la musique est vraiment prenante, les changements, breaks etc… sont fort bien menés. Très mid-tempos et assez torturés, les riffs sont tantôt pesants et menaçants, tantôt clairs et envoûtants. Cela me fait un peu penser à Tool mais attention, comme je l'ai dit plus haut, le groupe a sa propre personnalité. Procurez-vous cette galette et vous en jugerez vous-mêmes. Chose importante à signaler, le chanteur s'exprime en français, ce qui améne une certaine originalité. D'ailleurs, parlons un peu de ce chanteur. Celui-ci varie beaucoup son chant, il est pafois agressif, un peu comme un croisement entre Reuno de Lofofora et Billy Milano mais il nous gratifie aussi d'un chant clair prenant et unique. Il ne vous reste plus qu'à vous procurer aCiDe.com qui, en plus d'avoir une très bonne production, va plaire aux amateurs de métal contemporain et de musique aux ambiances variées. 8/10

Rock'n Gaume (aCiDe.com, Février 2003) par Sébastien Lambotte

C'est de Liège que nous viennent les quatre jeunes de D.Majiria (a prononcer démajiria). Du métal. C'est bel et bien du métal. C'est travaillé, ils ne sont pas là pour rigoler mais pour se défoncer. Leur truc à eux, c'est qu'ils chantent, qu'ils hurlent en français. Auto-produit, ce cd 5 titres ne mettra pas longtemps à vous faire secouer la tête en avant et en arrière (un cliché? Quel cliché? Non… sans déconner…). C'est vrai, je pense qu'ils n'auront pas grand mal à satisfaire l'esprit rageur de tout nos petits diablotins amateurs de métal. Ca s'apprécie à sa juste valeur. Et pour ceux qui n'aiment pas cette musique, tant pis. On ne se mettra pas les cheveux à la Tahiti Bob pour ça (cfr premier titre du cd). Je respecte. De plus, le site web du groupe est superbement bien fait… allez-y faire un tour. Rien que pour y découvrir le son de nos quatre petits gars parce que comme ils le disent si bien : "D.Majiria est un groupe de Metal. Ce qui signifie avant tout que nous faisons de la musique (que certaines personnes qualifieraient d'agressive). Mais avant de débattre de définition de style et autres palabres inutiles, nous vous conseillons avant tout d'écouter nos compositions car après tout, "seule la musique compte!". Si ça c'est pas bien rétorqué…

Devor-Rock (Février 2003) par John et David

Comment présenteriez-vous votre groupe à quelqu’un qui ne le connaît pas du tout ?
Bon, tout d'abord, D.Majiria est un groupe de scène. C'est là qu'il faut nous voir pour comprendre notre concept de "bruit organisé". Ce "bruit" est une réponse au monde. Il nous agresse alors nous lui faisons comprendre. C'est comme un écho. Nous ne sommes pas là pour nous lamenter sur notre sort donc au lieu de pleurer, nous crions, nous l'engueulons. Nous sommes là pour construire et positiver et pourquoi pas modestement éveiller les consciences… De façon plus technique, D.Majiria existe depuis 1998 et qui a un EP à son actif baptisé "Acide.com".

Quelles sont, selon vous, les influences qui ressortent le plus dans votre musique ? A quels groupes vous compare-t-on souvent ?
La presse nous compare presque chaque fois à Lofofora. Ce qui est assez étrange car nous supposons que cette comparaison est due au chant. Or JM ne connaît quasi pas Lofo… C'est peut-être parce qu'ils n'ont entendu de nous que "Acide.com" qui a été enregistré à Hautregard. Il y a aussi No one is innocent, Noir Désir, Chanel Zero, Tawn, Tool, SoundGarden, Pearl Jam,…

A quels groupes aimeriez-vous être comparés ?
Les comparaisons, nous cherchons surtout à les éviter. Nous espérons proposer une musique originale au spectateur/auditeur. On compose ce que l'on sent et c'est la seule chose qui importe. Evidemment, c'est toujours flatteur d'être comparé à l'un ou l'autre mais nous espérerons avoir notre propre personnalité.

Est-ce facile, selon vous, d’être un groupe "Rock" (metal, punk, hardcore,neo,...) en Belgique et plus particulièrement à Liège ?
Oui car nous assumons complètement notre musique. Nous n'avons pas choisi le chemin le plus court vers la gloire et le succès, ça c'est certain. Mais généralement, ceux qui prennent des raccourcis ne font pas long feu. Nous avons connu beaucoup de groupe qui changeaient de style en fonction des modes et des opportunités. Ca ne mène à rien. En plus de perdre leur fierté, leur crédibilité, ils se font manger par le système auquel ils se sont donnés. Attention! Nous n'avons rien contre la loi du marché; elle nous sert mais il faut l'apprivoiser comme un chien et s'en méfier comme d'un serpent.

Que pensez-vous de la scène "Rock" liégeoise (groupes, infrastructures, organisations, …) ?
En ce qui concerne le rock à Liège, les choses commencent à bouger dans le bon sens ! Il y a deux ans, un journaliste nous posait la même question dans une interview. A l'époque, nous étions très isolés. Même si plusieurs groupes oeuvraient à Liège, il n'y avait pas de réelle coordination. Les seuls lieux "prestigieux" étaient "La Zone" et "La Soudstation" (bien qu'excessivement fermé au metal). Depuis, les choses ont changé. Des salles, des organisateurs comme "Live on Stage", la "Section Metal du CP-CR", "Le Phoenix"… des groupes qui commencent à faire parler d'eux ("Odd", "Excavated", "Da Familia", "Hangin'out" et les autres)… et d'autres qui se forment déjà pour assurer, avec brio, la relève (comme "Hydra")… Tout est une question de concept : Liège est LA cité ardente. C'est ici que ça doit bouger! C'est obligé!


Quels sont vos projets pour le futur (CD, concerts,...) 
?
Ils sont nombreux… Des dates importantes comme le 8 mars avec "Lofofora", le "BlackJack Festival" fin mars, un concert à "La Zone" en avril, au "Magasin 4" (Bruxelles) en mai… En tout, 12 dates jusque fin mai. De ces concerts, un se fera en Flandres et 4 en France, au mois de mars. Ce seras une "mini tournée" dans le sud, à Montpellier et Nice, entre autre… Enfin, nous sommes allés enregistrer début février quelques titres-test pour préparer notre futur album … Si vous voulez les détails des concerts, il suffit d'aller sur notre site Internet. Il est régulièrement actualisé et les visiteurs peuvent y trouver aussi des mp3 inédits, les textes et quelques surprises… Les lecteurs n'auront plus d'excuses : ils seront obligés de venir nous voir!…

La Meuse Luxembourg (Friday Groove, le 24 Février 2003) par JPD
Friday Groove : Un vrai mini-festival métal.

20 heures, ouverture des portes. Plusieurs groupes de personnes rentrent timidement dans une des salles de la piscine de Bohon (Durbuy). Ils viennent pour assister à un concert donné par quatre groupes liégeois dans le cadre d'un mini-festival intitulé Friday Groove. Il a fallu pas mal d'énergie pour faire réagir un public endormi ce vendredi. […] Dernier groupe à monter sur scène, D.Majiria. Le groupe, bien rôdé à la scène entame un set très puissant où la voix du chanteur impose le respect. […] D.Majiria existe, lui, depuis 98 et a déjà sorti un mini Lp, Acide.com.

Ablazine (aCiDe.com, janvier 2003) par Dahl

Difficile d'être vraiment objectif quand il s'agit de chroniquer le prime effort des Liégeois de D.Majiria. Tout d'abord parce que une sympathie à leur égard aurait tendance à faire pencher la balance de leur côté. Ensuite parce que leur alliage Metal/Core fransquillon n'est pas nécessairement ce qui nous fait tripper, et par conséquent pourrait éventuellement jouer en leur défaveur. Mais trêve là de précisions inutiles... Musicalement D.Majiria officie dans un style de Metal coloré neo, rock, et core, en fonction des morceaux. Les textes, en français, témoignent d'un cynisme certain, teinté d'humour, et sont inspirés par quelques situations réelles. Le mélange fera probablement penser à des groupes comme Lofofora, No One Is Innocent, mais tout en restant personnel. En tout, cinq morceaux composent cette galette, représentant le professionnalisme du groupe, mais aussi une petite partie de ses influences et sonorités. Nous ne pouvons évidemment que vous conseiller de les voir sur scène si vous en avez la possibilité. ***(*)

Ablazine (CP-CR, janvier 2003) par Dahl
D.Majiria/Hangin'Out au CPCR à Liège (B) le 11/01/2003

Affiche inhabituelle ce soir-là au CPCR... Deux groupes locaux, évoluant dans des styles très différents, se sont fait le pari de réveiller l'assemblée. Ambiance étrange, peu dans nos cordes pour être tout à fait francs... […] La tête d'affiche ce soir est D.Majiria... Comme à l'accoutumée, le groupe est excessivement professionnel, limitant au maximum l'éventuelle survenance de problèmes durant leur set. La disposition scénique et ouverte, laissant un maximum de place à Gaëtan (guitare) et JM (chant), et leur permettant ainsi une meilleure communication avec le public. Les quatre musiciens aiment la scène, et ils font partager cette appréciation au public satisfait. Musicalement, D.Majiria reste très proche en live de la qualité de leur CD. Les textes, oscillant entre engagement délibéré et cynisme ironique de bon aloi, offrent un échantillon d'émotions sublimées par la musique. Sans être exagérément néo, leur Metal teinté d'influences rock françaises (Lofofora, No One Is Innocent, et pourquoi pas un peu de Noir Désir parfois) est bien construit, original en évitant l'avant-garde complexe. Une cinquantaine de minutes de prestation, et un petit rappel, et c'est avec Petermans qu'ils finiront la soirée. Bilan de soirée positif au final, avec le regret, pour les quelques fans d'extrême présents, d'avoir dû ronger leur frein jusque là. A suivre...

Arnwald Webzine (aCiDe.com, décembre 2002) par Arnaud Vansteenkiste

Chant français agréable et varié, paroles sensées, voix bien metal et pochette plus ou moins soignée. De Bons musiciens; bonne présence de la basse, la batterie est prenante avec un jeu tantôt très fin et léger, tantôt lourd et entraînant. Très variés dans leurs compositions, leur musique agréable à écouter et percutante, on en reprendrait... " Bombardier" a quelque chose de particulier. L'"Artwork est beau", ... à découvrir. Le son est plus que respectable et les effets sont intéressants. Un potentiel à revendre... (Son 8 - Originalité 8 - Technique 7 - Musique 8 - Pochette 7 - Voix 9 - Guitares 7 - Batterie 7)

Le Papier Culture (Novembre 2002) par Le Zèbre

Qui êtes-vous ? Nous sommes D.Majiria, autrement dis : Gaëtan à la guitare, JM au chant, Patrice à la batterie et Philippe à la basse.

Comment s'est formé le groupe et quel est l'origine du nom?

Le groupe existe depuis 1998. Au départ, il y avait trois musiciens d'une autre formation : Philippe, JM et David. Quand David est parti, il a fallu trouver un nouveau guitariste puis un nouveau batteur (le premier est parti le temps qu'on trouve un nouveau guitariste). Trois, quatre mois plus tard, on avait un line-up stable qui a tourné jusqu'en 2002. L'origine du nom est un grand mystère même pour nous. Nous savons que "D.Majiria" veux dire quelque chose mais quoi...

Comment décririez-vous votre musique? 

 Du rock énervé?.. Du rock énergique? (voire énervégiquex) Parfois on dit "Du bruit organisé?.." C'est difficile à décrire. Tout ce que nous pouvons dire c'est que nous essayons de faire la musique que nous aimerions entendre et comme on a chacun des goûts très différents.

Qui s'occupe de vous?

En ce moment, c'est nous qui nous occupons de tout. Jusqu'à présent, nous n'avons pas trouvé quelqu'un de stable et sérieux. On est assez exigeant (parfois même parano, mais ça c'est une autre histoire)

Qu'écoutez-vous?

Plein de trucs. Mais rare sont les groupes qui font l'unanimité. JM, c'est Korn, Faith no more, Soulfly... Gaëtan : At the drive-in, Queen of the stoneage, Helmet... Patrice : POD, Deftones, Foo Fighters... Philippe : Tool, Nihil, Mass Hysteria...

Comment composez-vous?

Tout doit venir des improvisations faites à la répétition. Quand une séquence fonctionne bien à quatre, on la fait tourner plusieurs fois et on l'enregistre. Ensuite, on essaye de se faire une idée sur la fonction, l'humeur, le but de cette compo, ce qu'elle dégage... (un concept?) On se sert de cette idée comme ossature. Quand le morceau est quasi terminé, JM écrit le texte.

Quels sujets abordez-vous dans vos textes?

C'est très divers. "Tahiti Bob", par exemple, raconte l'histoire d'un dictateur idiot qui déguise son armée en clown. C'est un minable qui se venge des persécutions dont il fut la victime. "Les enfants du sang" raconte l'histoire d'un petit chef qui n'est finalement que l'esclave de sa petite bande. Il en est dépendant car sans eux, il ne serait pas chef. "Buenas tardes" raconte l'histoire d'un ivrogne, etc. Tout ça est très second degré... Un article a dit que c'est de la satire politique. C'est presque ça.

Quels sont vos meilleurs souvenirs?
En général, des souvenirs de concerts. Il y a eu "La Fiesta du Rock", "La Fête de la Moto" : ambiance bikers assez "chaude" ou encore le dernier à Vinalmont. C'était le premier gros concert avec notre nouveau batteur. Nous étions assez stressés mais ça c'est hyper bien passé! On n'a jamais eu un public comme ça!

Quels sont les pires?

Toute la période de doute et de stress provoquée par les problèmes de Yannick. Il a commencé par nous planter à un concert. A l'époque, on savait pas qu'il venait d'apprendre qu'il avait un ulcère à l'xsophage et qu'il risquait même la tumeur. Yannick est un bon vivant, l'idée qu'il ne pourrait plus "faire la fête" l'a déprimé. Puis, finalement Yannick a été hospitalisé pour un cancer de l'xsophage. Quand il est revenu, il y avait énormément de tensions dans le groupe et ses désillusions n'ont rien arrangé. Finalement, Yannick nous a proposé un ultimatum et nous avons refusé. C'est dommage car c'est un chic type. On reste toujours en contact (il est venu nous soutenir à Vinalmont) et il est possible que l'on collabore dans l'avenir car il fait aussi de la musique électronique. Un autre mauvais souvenir est celui de notre deuxième concert à "La Zone" où nous faisions l'ouverture de deux groupes de hard-core confirmés. En général, les groupes, au minimum, se saluent lorsqu'ils jouent ensemble. Là, rien! On joue notre set! Le concert se passe super bien. Puis, un des musicos du groupe qui suit vient finalement nous trouver. Ils savaient pas dire bonjour mais ont su nous demander pour leur prêter du matos. Ce qu'on a fait, bien sûr. Jusque là, il n'y a rien de grave si ce n'est qu'une partie du matos qu'on leur a prêté ne nous a jamais été rendu.

Comment voyez-vous la suite? 

Avec Yannick, nous avions commencé à composer pour un album. Là, avec Patrice, on vient juste de terminer le "lifting" du set et on a déjà composé un nouveau titre : "Face". Nous continuons avec lui la composition de cet album. Et pour le mois de mars, on part dans le sud de la France. Normalement pour quatre dates. On joue le 19/03/2003 à Montpellier.

Que regardez-vous à la télé? 

Si vous n'avez pas la télé, pourquoi?Patrice a la télé mais n'a pas le temps de la regarder. Son truc c'est plutôt "South Park". Philippe n'a pas le câble mais capte la chaîne nationale (RTBF) où il visionne des docs et des films. Il est aussi très fan des "Simpsons". Gaëtan prend le câble par période. Il préfère garder une distance face à ce média. Sinon, il aime bien regarder ARTE, ça l'aide à s'endormir. JM, lui, est complètement intoxiqué mais reste lucide. Une de ses émissions fétiches est "On ne peux pas plaire à tout le monde". Fogiel est un incompris. En réalité, c'est un gentil garçon qui veut juste qu'on réponde avec franchise à ses questions. Quand, quelqu'un répond à côté, il se permet d'insister avec le sourire. Il ne s'énerve jamais (c'est les invités qui s'énervent). Il regarde aussi des émissions d'enquêtes comme "Pièces à conviction", les films, les débats et... Star Academy... lisez "Acide.com" (qui a été écrit bien avant l'avènement Loft Story!) vous comprendrez pourquoi.

Etes-vous engagés politiquement? 

Pour défendre quelles idées?Non! On fait de la musique, pas de la politique. Les textes sont dans un certain sens engagés mais de façon subtile. On n'impose rien car on ne veut pas endoctriner les gens. C'est pas notre rôle. On est tout de même intéressé par la politique mais on veut pas faire de notre groupe une tribune.

Si vous étiez un slogan publicitaire vous seriez?

Il y a une pub qui passait en Belgique mais je ne sais pas si elle passait en France. C'était pour des raviolis, je crois. Un vieil Italien quittait sa femme pour aller acheter des raviolis en boîte et sa femme courrait après le train en criant "Léon, Léon! J'ai les mêmes à la maison". Quel est le rapport me direz-vous? Et bien pour le métal en France et en Belgique, c'est pareil. Ca sert à rien d'aller le chercher ailleurs (les Etats-Unis, par exemple) alors qu'il y en a du tout aussi bon ici... On n'a rien du tout contre les Etats-Unis (au contraire de liberté) mais ce réflexe d'aller toujours voir ailleurs est énervant. C'est ça! C'est ce réflexe qui énerve! Si le public n'avait plus ce réflexe conditionné, notre metal aurait peut-être un peu plus de moyens car, au fond, c'est un peu ça qui manque. Un "talent" mal emballé se vend moins bien qu'un "médiocre" avec un super emballage non?

MetalQuébec (Septembre 2002) par Annie Fournier


Entrevue avec la formation belge D.Majiria, un projet Metal au style varié. Le groupe, en effet, ne s'inscrit pas au sein d'un courant musical spécifique, tels ces projets divers se revendiquant d'une allégance à un sous-mouvement Metal ou un autre, mais incorpore diverses influences afin de modeler son propre son, avec un résultat intéressant. Nous avons contacté le groupe, afin de savoir quelle sera la suite au mini-album Acide.com, et ce que les gars nous réservent pour l'avenir.

Tout d'abord, peux-tu nous renseigner un peu sur la scène en Belgique d'où vous provenez, est-elle en santé ?
Notre petit pays est coupé en 4 ! La Flandre, la Wallonie, les cantons de l'est et Bruxelles. Seul la Wallonie et Bruxelles sont francophones. La scène francophone s'oriente principalement vers la pop-rock et une scène plus alternative où une multitude de jeunes groupes évoluent dans des styles allant du métal au ska. Les structures manquent cruellement pour pouvoir se produire et se faire connaître. Très peu de salles de concerts et beaucoup de cafés-concerts pour les plus chanceux. En Flandre, une scène métal existe mais n'innove pas beaucoup. C'est principalement du death et du hard-core. Pour tout dire, nous nous sentons un peu marginaux par rapport à la scène belge.

Est-ce difficile de chanter en français en Belgique pour un groupe Metal ?
Difficile non ! C'est notre langue maternelle? :-) Le public francophone, en général, n'entend pas trop la différence. Les textes s'orientent vers des sonorités anglophones. Nous avons déjà eu l'occasion de jouer devant un public néerlandophone et il était plus que réceptif et parfois moins surpris de nous voir utiliser le français que certains Wallons.

Quelles sont les influences principales de D.Majiria, une critique en particulier mentionnait Tool, Alice in Chains et Pantera, ces comparaisons sont-elles exactes ?
Ce sont des "grands frères" mais on ne veut pas s'en inspirer. Chacun d'entre nous arrive avec son bagage musical ce qui nous permet de mélanger tout puis partir vers un trip plus personnel.

Est-ce que la réponse à votre album Acide.com a été satisfaisante, tant au niveau des ventes, de l'accueil du public et de la presse ?
Nous sommes assez satisfaits. Les commentaires et l'accueil du public sont souvent positifs. Le seul souci d' "Acide.com", c'est qu'il n'est pas totalement représentatif de ce que l'on peut donner sur scène. L'EP a été enregistré et mixé en trois jours. Ce fut une bonne expérience car nous voulions maîtriser toutes les étapes de la conception du disque. Les prochains enregistrements devraient être plus aboutis. On prendra le temps nécessaire pour produire "l'album idéal".

Avec quelles formations les membres actuels de D.Majiria ont-ils joué avant de se joindre au groupe ? Jouez-vous encore dans d'autres projets que D.Majiria ?
Une partie du groupe provient d'"Arkham Meha" qui marchait pas mal jusqu'au split en 1997. "Dust", "Timber" et encore maintenant "Defuse" sont des formations dans lesquelles nous avons joué.

Avec quels groupes aimeriez-vous vous produire en spectacle ?
Certains sont hypothétiques, d'autres se réaliseront peut-être bientôt. On se verrait bien avec des groupes comme "Lofofora", "Soulfly", "Korn", "Mass Hysteria", "Pleymo" ? On est assez divisés au niveau de nos goûts, peu de groupes font l'unanimité, et lorsqu'un groupe nous plaît tous les quatre, c'est pas le même album?

Comptez-vous intégrer des nouveaux genres musicaux dans les prochains albums ?
Nous n'avons pas l'habitude de planifier notre travail. Nous fonctionnons principalement à l'instinct. Au départ, nos compos sont des improvisations (que nous retravaillons). Donc, tout est possible ! Notre musique évolue en fonction de notre vécu.

Quels sont les thèmes principaux abordés au sein de D.Majiria ?
C'est, la plupart du temps, un constat, fataliste dirons certains, de notre société. On n'est pas des donneurs de leçons. On constate, c'est tout. C'est à chacun de prendre ses responsabilités. Certains textes comme "Acide.com" dépeignent une jeunesse, dite intello, qui dénigre les sitcoms alors que leur réalité est bien pire? sous acide. "Buenas tardes" parle de l'alcoolisme, "Bombardier" de la phobie des avions? L'idée c'est aussi de prendre le contre-pied de certaines idées reçues, d'aller à l'encontre d'une forme de manichéisme. La vérité ne se trouve pas toujours dans le même camp.

Comment qualifiez-vous votre genre de musique ?
Expressive. Énergique. Réfléchie.

Quels sont vos objectifs pour l?année à venir ?
Depuis avril, nous vivions un peu au ralentit, depuis le départ de notre ancien batteur. Heureusement, nous en avons trouvé un nouveau avec lequel on travaille depuis un mois à la refonte du set. On recommence la saison théoriquement mi-septembre. L'objectif est bien entendu de tourner le plus possible. On va reprendre aussi avec lui la composition du prochain album. La moitié des compos ont été travaillées avec notre ancien batteur. Reste à se mettre d'accord sur le studio dans lequel on va enregistrer.

Connaissez-vous quelques groupes originaires du Québec ?
En ce moment, pour se mettre dans l'ambiance, on écoute "Tractor". Nous connaissons aussi "Guano", qui ont tournés un peu chez nous. "Grimskunk" sont aussi parvenus à nos oreilles et les radios nationales nous abreuvent de "Nickelback". Il est évident que l'on ne demande pas mieux de découvrir de nouveaux groupes québécois?

Merci pour l'entrevue, bonne chance avec D.Majiria !
Merci à toi.

Cafzic Zine (aCiDe.com, septembre 2002) par Yan

Les 5 titres de ce EP sont à ranger dans la rubrique rock métal version belge. Toutes les compos sont plombées, sauf rares exceptions. On évite les clichés répétés actuels du néo-métal, fort heureusement, ce n'est pas un clone. A la rigueur, on pourrait plutôt parler de rock énervé même si c'est vrai que le chant à lui seul rajoute la touche métal par ses passages criés. Avant un changement de line-up, D.Majiria évoquait un possible véritable album donc on suivra l'affaire de près parce que la version ici présente est tout de même un peu ancienne. A noter que le chant est en Français et la plupart du temps compréhensible, ce qui est assez rare dans ce style de zique. On vous invite donc à les découvrir, éventuellement, via le net dans un premier temps. 

W-Fenec (aCiDe.com, Août 2002) par Oli

La première pensée qu'on a en lançant le Acide.com de D.Majiria est "hey, ça pète come du Lofofora !". C'est bien sûr le chant qui donne cette impression, il est en français, on sent qu'il vient des tripes et au niveau des intonations, il est clair que Reuno ne doit pas laisser indifférent JM. Mais il ne faut pas attendre le deuxième titre pour comprendre que Lofo est une influence parmi d'autres puisque ce "Tahiti Bob" (premier des cinq titres) laisse place à de nombreuses autres attaques au chant, toutes assez différentes et cohérentes. Et côté musique, ça bastonne aussi, il y a des plans un peu partout et c'est assez bien recherché et surtout très bien construit. Si on ajoute à cela la production (impeccable !), et bien D.Majiria réussit le tour de force de convaincre en un seul titre ! Mais ce maxi en comporte cinq et c'est avec plaisir qu'on les écoute tous ! Le titre "Acide.com" est plus léger, le chant moins agressif, les guitares montent dans les aigus, la distorsion est millimétrée et certains passages sont très simples par rapport aux autres titres, ça en fait un morceau assez conventionnel. La basse s'affirme sur "Bombardier" et le chant clair de JM également, on est désormais à des kilomètres de Reuno et Lofo, beaucoup plus proche de la pop que du métal ! Et D.Majiria bombarde ses riffs, le chant monte un peu et porte des textes plus adultes que ce qui se fait en général, plus dans le style de Tawn que d'Enhancer ! D'ailleurs, c'est dans l'ensemble de ce groupe assez atypique qu'est Tawn qu'on peut rapprocher les D.Majiria, ils soignent tout autant chaque instrument, les ambiances, les "messages"... "Psychepultura" laisse partir les percus et la batterie dans un délire que suivent des guitares quasi Tooliennes ! Et c'est sur "Origan" que s'achève ce maxi très prometteur de D.Majiria. Le titre est lui aussi chanté très clairement avec peut-être quelques maladresses dans les changements de ton et dans des descentes de riffs assez "faciles". La Belgique métal fait peu parler d'elle (sortie du HardCore et de The SemiToneS), les liégeois de D.Majiria pourraient bien faire évoluer la situation rapidement... C'est quand le groupe Arkham Meha stoppe ses activités (en 1997) que 3 de ses membres : JM (chant), Philippe (basse) et David (guitare) forment D.Majiria. David quitte rapidement le nouveau groupe qui se recompose avec Yannick (batterie) et Gaëtan (guitare). Dans un premier temps le groupe travaille ses titres et les joue sur les scènes de la région de Liège (Soundstation, La Zone...). En avril 99, une première démo destinée au démarchage voit le jour. C'est au studio Hautregard que le groupe enregistre son premier maxi Acide.com durant l'été 2000. Il sort en octobre et reçoit un bon accueil, le groupe enchaîne donc les dates à travers la Wallonie avec différents groupes comme Do Or Die, Lenght of Time, Lunatic Age ou Kill To This. Le groupe prépare son album mais Yannick quitte le groupe et en juin 2002 Patrice trouve sa place derrière les futs de D.Majiria qui se remet au travail. Près de 2 ans après sa sortie, Acide.com est toujours la base de ce qu'est le groupe sur scène et ses qualités sonores lui permettent de ne quasiment pas vieillir ! Vivement l'album...

Le Papier Culture (aCiDe.com, Juillet 2002) par Le Zèbre
Le papier culturel 29, juillet 2002. Linxe - France

Encore du hardcore ! Oui mais là c'est du bon !!! C'est du Belge ! (le PQ s'européanise...) Ils nous concoctent un cocktail qui ne cocotte pas ! Intro entre gothic et death, riffs de grattes lourds mais pas gras, une voix qui varie du cri au rock plus sombre (il y a du Sound Garden, du Pearl Jam ou du No One Is Innocent). En fait ils ont gardé le meilleur de leurs influences : la puissance, la rage, la double pédale judicieuse, les alternances mélodie/baston, les ambiances torturées... y'a même une intro "percus" ! C'est bien joué, bien chanté (en français d'ailleurs), .... bien trouvé !!! Mais ça fait un moment qu'on sait que la Belgique est un vrai pays d'artistes...!

MoFo (aCiDe.com, Juillet 2001) par Grosbul

D.Majiria est un groupe de hard émocore originaire de Liège qui débute avec le line-up actuel en 1998. Chacun des 4 membres provient de diverses formations liègeoises rock et métal. il faut attendre fin 2000 pour entendre ce premier E.P. "Acide.com", concrétisation de deux ans de concerts et de répétitions. L'élève D.Majiria s'est choisi de prestigieux maitres (de Tool à Alice in Chains en passant par Pantera) et souffre donc de la comparaison. Cependant, des titres comme "Bombardier" et "Origan" ouvrent nos pavillons sur un univers plus personnel et plus riche, habité par le chant français de JM. A encourager. 

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