jeudi 26 février 2015

Crois en moi (Rorcha, 2010)

Rorcha, 2010. Composée par Gaëtan Patti et Jean-Marc Ernes. Texte de Jean-Marc Ernes.

Fin des années 1990, j'ai commencé à écrire un roman qui racontait l'histoire d'un gourou de secte. Ce thème m'est longtemps resté en tête et je l'ai utilisé pour illustrer cette la musique de cette chanson qui est assez fédératrice. C'est aussi un clin d’œil à Yoni qui fit un bref passage dans un groupe de rock chrétien français.



Être frappé par l'anathème
Pour seulement s'être évertué
Aider à briser vos chaînes qui entravent
Vos âmes qui sont pied et poings liées
Tout pour les révéler

Je sais que tout ça semble improbable
Surtout cet amour inimaginable
Crois en moi un chemin semé de vérité
Crois en moi car moi je sais

C'est vrai qu'accepter le mystère
C'est renoncer à la vérité
Mais garde ton esprit ouvert crois-moi
Et ne te laisse pas aveugler
Par ton esprit raisonné

Je sais que tout ça semble improbable
Surtout cet amour inimaginable
Crois en moi un chemin semé de vérité
Crois en moi car moi je sais

Ta confiance à qui vas-tu la laisser
Ton libre abrite condamné
Tes choix libre sont arbitrés
Ta foi laissera-tu la dicter
Un autre que toi vas décider

Bien sur que tout ça est improbable
Grade-toi de l'inimaginable
Crois en toi un chemin parfait de vérité
Crois en toi car toi tu sais

Garde tes secrets (Rorcha, 2010)

Rorcha, 2010. Composée par Gaëtan Patti et Jean-Marc Ernes. Texte de Gaëtan Patti et Jean-Marc Ernes.

Une première : je chante le texte d'un autre. Il s'agit cette fois d'un texte de Gaëtan que j'ai un peu remanié. Le seul enregistrement disponible sur le web est cette version que j'ai réalisé 2 ans plus tard au piano-voix.




C'est seul que je dois verser une larme et c'est seul que je dois comprendre
Pourquoi j' n'ai trouvé aucune arme pour contrôler
Cette sensation bizarre
Pour contrôler mon corps
Et mon esprit mes émotion
Ma vie ma chance ma foi et mes envies


Garde tes secrets
Garde tes secrets
Mais je me mens pour me rassurer
Et pour surmonter respirer


Et puis les années passent l'angoisse s'efface les désillusions se lassent
La réalité prend place et puis remplace
Ceux qui vidaient mon âme
Et cherchait le pouvoir de contrôler
Ma vie aujourd'hui ils glisseraient
Sur ma carapace


Garde tes secrets
Garde tes secrets
Viens m'éprouver je ferais face
A ces angoisses que tu incarnais par ta double face
Je respire enfin ignore les traces
Et les blessures que tu m'affligeais
Je la vois dans cette glace ta double face
Libère t'en je croyais te connaître
Mais peut-être que je me suis tromper
Garde tes secrets

Version piano voix :

 

Métro Royaume (Rorcha, 2010)

Rorcha, 2010. Composée par Gaëtan Patti et Jean-Marc Ernes. Texte de Jean-Marc Ernes.

Ce type de morceau fait partie pour moi de ces moments de grâce musicaux. La musique illustre un parfait moment de plénitude. Pour contraster, j'ai écris un texte a double lecture. Un des point de vue peut être celui d'un terroriste dans un métro (le Metro Royaume) prêt à se faire exploser sereinement car il croit qu'il va aller au Paradis comme martyr. Il observe tous ces gens qui vont mourir d'une seconde à l'autre. L'autre point de vue est celui d'un homme dans cette station de métro qui n'est qu'une représentation des limbes ou du purgatoire. Là, il observe d'autres morts et tente de comprendre ce qu'ils font là. Le terme Royaume fait donc référence au Royaume de Dieu. Ce titre figure sur le second EP de Rorcha.



C'est leur vie qui défile
Fébrile et volatile

Perdu dans cette fourmilière
Station Métro Royaume
Ils vont bientôt manquer d'air
Et personne ne pourra rien n'y faire

Il y règne une atmosphère
De frénésie, de drame
Qu'il vaut peut-être mieux taire
Nul ne pourra vraiment s'y soustraire

C'est leur vie qui défile
Un homme calme seul jubile

Autour de lui peuvent crier
Ces morts en sursis qui
Ont tous choisis d'oublier
D'attendre d'être pardonnés ou damnés

La chute est une vérité
L'ascension une autre
Aussi dur à accepter
Une inéluctable vérité
Métro Royaume éclairé

Ah si la grâce était facile
Métro Royaume serait leur asile

Certains pourront s'en aller
D'autres resteront
Peut-être une douce éternité
A l'abri le métro éclairé

De long en large marcher
Faire les cent pas
Le Métro Royaume est arpenté
Semble long jamais ne se terminer

Métro Royaume tout défile
Dans Métro Royaume hors d'une ligne

Perdu dans cette fourmilière
Station Métro Royaume
Ils vont bientôt manquer d'air
Et personne ne pourra rien n'y faire
Métro Royaume manque d'air

Les States (Rorcha, 2010)

Rorcha, 2010. Composée par Gaëtan Patti et Jean-Marc Ernes. Texte de Jean-Marc Ernes.

J'écris rarement des textes à l'avance. Voici donc une exception. Ce texte a été écris bien des mois plus tôt, à l'époque où D.Majiria existait toujours et où j'envisageais un projet solo. Ce texte, faussement naïf, décris en quoi faire de la zik en Belgique est bien différent que de faire de la zik aux USA. Cette fois la musique a donc été écrites sur le texte.



Si j'avais vécu aux states je m'en foutrais de mon président
Car tous mes rêves sans conteste seraient sérieux aux yeux des gens
Si j'avais vécu aux states je ne connaîtrai pas ce plat pays
Où toute ambition s'arrête excepté pour tous les pourris
Si j'avais vécu aux states j'aurais connu d'autres salauds
Qui te tape trois fois dans le dos mais au moins le font comme il le faut
Si j'avais vécu aux states je ne finirais pas aigris
A force d'être trop polis à devoir trier mes amis

Si j'avais vécu aux states
Mais je ne vit pas aux states

Mais je ne vit pas aux states je vis dans un demi-pays
Où l'ambition est un péché où rien ne commence et tout fini
Mais je ne vit pas states ça ne m'empêche pas de faire ce que je veux
D'aimer cette lumière dans vos yeux et m'amuser de tous ces jeux
Je ne veux pas vivre aux states merde c'est ici que je suis né
Que j'ai vécu et exister et tant pis si vous vous en foutez
Je ne veux pas vivre aux states ce serait vraiment trop facile
Car sous prétexte d'être versatile j'en oublierai d'être habile

Si j'avais vécu aux states
Mais je ne vit pas aux states

Je crois que je hais les states parce qu'ils laissent crever de faim
Les pauvres gens les malandrins sous prétexte qu'ils ne seront jamais rien
Je crois que je hais les states je ne comprends pas qu'un si grand pays
Puisse être aussi bête et naïf au point d'en croire tout ce qu'on y dit
Oui je ne vit pas aux states je vis dans un petit pays
Petits voisins petit esprit et finalement ça me suffit
Mes rêves ne sont pas aux states mes rêves vivent dans mon esprit
Et si un jour moi j'y parviens je serais heureux de le faire d'ici

Si j'avais vécu aux states
Mais je ne vit pas aux states


Elle nous fait danser (Rorcha, 2010)

Rorcha, 2010. Composée par Gaëtan Patti et Jean-Marc Ernes. Texte de Jean-Marc Ernes.

Un paquet de chanson ont été composées et écrites à l'arrivée de Yoni. Celle-ci avait été commencée avec Dorian. J'ai ressorti un vieil enregistrement qu'on a retravaillé. La compo figure sur le premier EP. Ce texte parle des machines à tubes avec une extrapolation sur la création de ces tubes dans des laboratoires scientifiques. La chanson abuse volontairement des codes des tubes d'ailleurs. 



Sur un air entêté des drogues auditives sont testé sur des cobayes humains
Scientistes acharnés n'est pas artistes mais cherchent à créer le tube ultime afin

Qui nous charme qui nous tanne qui nous parle qui nous fasse danser
Il est bien illusoire de vouloir résister
Il nous charme il nous tanne il nous parle il nous fait danser

Sur un air entraînant une mélodie obsédante et charmante te met en transe
Une musique programmée déshumanisée et faite pour la radio la télé

Elle nous charme elle nous tanne elle nous parle elle nous fait danser
Il est bien illusoire de vouloir résister
Elle nous charme elle nous tanne elle nous parle elle nous fait danser
Cet air s'enchaîne du soir au matin sans céder

C'est à vous qu'elle est destinée
C'est pour vous qu'elle est programmée
Et vous ne saurez plus vous en passer

Sur un air transformé ils adaptent et créent une bombe additive qui pourra passer
Sur toutes les ondes possibles et pourquoi pas finir en sonnerie hystérique ou jingle speedé

Elle nous charme elle nous tanne elle nous parle elle nous fait danser
Il est bien illusoire de vouloir résister

Elle nous charme elle nous tanne elle nous parle elle nous fait danser
Cet air s'enchaîne du soir au matin sans céder

C'est à vous qu'elle est destinée
C'est pour vous qu'elle est programmée
Un véritable tube formaté

Qui me charme qui me tanne qui me parle qui me fait danser
Un air trop parfait que j'aurais voulu composé
Elle me charme elle me tanne elle me parle elle me fait danser


Gargantua (Rorcha, 2010)

Rorcha, 2010. Composée par Gaëtan Patti et Jean-Marc Ernes. Texte de Jean-Marc Ernes.

Lors d'une formation sur l'environnement à laquelle j'ai participé, en guise d'évaluation, nous devions rédiger un petit conte sur le thème de la formation. J'ai gardé ce texte et je l'ai adapté quelques années plus tard pour cette chanson. Inspiré du roman de Rabelais, ce personnage de Gargantua est ici l'illustration même de la surconsommation. C'est mon premier texte de ce style.



Mon nom de roi est Gargantua
Par le passé j'étais considéré
Comme un roi chétif sans pouvoir de décider
Mes décisions étaient contestées
Par mes ministres et mes conseillers
Ils décidaient des lois pour mon peuple bien aimé
Ma vie sans sens j'ai commencé donc à me gaver

Tout le monde m'appelle Gargantua
Nul n'est plus gros que moi
Mon énorme pense décide pour toi
Je suis un roi boa
Je brûlé la terre à petit feu
Je consomme déjette tant que je peux
Me nourrir est comme un jeu
Mon appétit énorme à ce quelque chose de prodigieux

D'un roi chétif je devins un ogre
J'acquis corpulence et consistance
Et cette faine consistance me donna de l'assurance
Désormais je n'étais plus contesté
Mon peuple devint encore plus affamé
Dans mon château isolé je ne les voyais jamais
Corps trop lourd mon esprit trop nourrit

Nourrit et maudit

Tout le monde m'appelle Gargantua
Nul n'est plus gros que moi
Mon énorme pense décide pour toi
Je suis un roi boa
J'ai brûlé ma vie à petit feu
Et un jour, lâcha mon cœur affreux
Je laissai un souvenir monstrueux
D'un roi gourmand égoïste ignorant dégoûtant et visqueux

Mon nom de roi c'est Gargantua
Mon nom de roi c'est Gargantua

J'ai brûlé ma vie à petit feu
Et un jour, lâcha mon cœur affreux
Je laissai un souvenir monstrueux
D'un roi gourmand égoïste ignorant dégoûtant et visqueux

Le Diable est dans les détails (Rorcha, 2010)

Rorcha, 2010. Composée par Gaëtan Patti et Jean-Marc Ernes. Texte de Jean-Marc Ernes.

Dans la foulée de Cobra Verde, ce texte, résolument rock 'n roll, imprime définitivement le style de Rorcha. Le titre m'a été inspiré d'un jury d'un télé crochet bien connu. Le message est simple : à trop vouloir bien faire, on fini par se perdre dans un Enfer dont on sait difficilement s'extirper.



Le diable est dans la boîte de nuit
Dans les détails de ma vie
Il met à sac doute du construit
Le diable est dans les détails
Perfectionnisme en bataille
Je lutte pour avancer dans ma vie

Le mieux est l'ennemi du bien faire trop bien voir trop loin
Peaufiner mais en vain, ça n'aboutit à rien
Mais vais-je mettre à jour ce secret ?
Ça ne se terminera jamais

Je passe ma nuit à chercher
Le dernier détail à ajouter
Pour que mon ouvrage soit terminé
La fin sans cesse reportée
L'accomplissement est freiné
Perfection absolue sans spontanéité

Le mieux est l'ennemi du bien faire trop bien voir trop loin
Peaufiner mais en vain ça n'aboutit à rien
Mais vais-je mettre à jour ce secret ?
Ça ne se terminera jamais

Dans les détails condamné
À ne jamais achever
De l'œuvre du diable je suis prisonnier
Le diable est dans les détails
C'est mon esprit qui bataille
Aurais-je le courage d'exposer mes failles

Mais vais-je mettre à jour ce secret ?
Ça ne se terminera jamais
Mais vais-je mettre à jour ce secret ?
Ça ne se terminera jamais

Cobra Verde (Rorcha, 2010)

Rorcha, 2010. Composée par Gaëtan Patti et Jean-Marc Ernes. Texte de Jean-Marc Ernes.

Rorcha change de batteur. A l'arrivée de Yoni, une nouvelle dynamique s'installe instantanément. Cobra Verde en est la plus belle illustration. Au départ, c'est un des noms refusé pour le groupe. Il trouve son origine dans le film du même nom de Werner Herzog en 1987 avec l'incroyable Klaus Kinski. Ce texte illustre la vie de ce personnage trouble et malfaisant.



Quel drame le dictât de l'âme sur le héros 
Jamais ne peux se conduire comme un salaud 
Quel drame la trame mélodrame va crescendo 
Cobra Verde noie son ego dans un bistro 

Il ne peut perdre de temps
Sortir de son carcan 
Et son bétail crevant choisissant 
De devenir un tyran un forban 

Doux Brésil doux Brésil 
Je te nourris d'un bétail humain 
Si fragiles oui si fragiles 
Je traite toutes les femmes comme des catins 

Cobra Verde le brésilien était paysan 
Avant vendant et maintenant flagellant 
Traitant des noirs innocents pour un roi décadents 
Engrossant les trois filles du planteur c'est répugnant 

Féroce efficacité
Esclaves bien dressés 
Cobra Verde envoyé en Afrique 
Pour pouvoir capturer 
Des nègres à opprimer
Des nègres à torturer 
Leur sang sur la terre du Brésil 
Versé par ce chien de Cobra Verde 

Doux Brésil doux Brésil 
Je te nourris d'un bétail humain 
Si fragiles oui si fragiles 
Je traite toutes les femmes comme des catins 

Doux Brésil doux Brésil 
Je t'ai nourrit d'un bétail humain 
Si fragiles oui si fragiles 
Je suis enchaîne à mon propre destin 

Quel drame le dictât de l'âme sur le salaud 
Jamais ne peux se conduire comme un héros 
Quel drame la trame mélodrame va crescendo 
Cobra Verde noie son ego dans un bistro
Un bistro pour mégalos 

Doux Brésil doux Brésil 
Je t'ai nourrit d'un bétail humain 
Si fragiles oui si fragiles 
Je suis enchaîne à mon propre destin

mercredi 2 janvier 2013

Sans attaches (Rorcha, 2010)

Rorcha, 2010. Composée par Gaëtan Patti et Jean-Marc Ernes. Texte de Jean-Marc Ernes.

Le détachement ! Ne devoir dépendre de personne sur tous les plans. La liberté par dessus tout. C'est ce que cet "hymne" exprime à travers le portrait d'un vagabond. Un texte hyper positif avec le petit bémol qui se doit à la fin pour équilibrer. Ce titre est le premier "single" de Rorcha. Il figure sur le premier disque du groupe et aura même droit à un clip ci-dessous. Le clip, une nouvelle étape pour moi... Ce clip dépasse les 5000 vues à ce jour... sur la chaîne du réalisateur car à l'époque, Rorcha n'avait pas encore créé sa propre chaîne.



Je ne peux croire que nos destinées sont programmées
Tous les jours moi j'invente mon avenir pas à pas ce qui va m'arriver
J'avance sans réfléchir
Je ne m'attache à rien
Ma vie est à ce prix
Je suis nomade aujourd'hui je suis ici et demain
Je serais loin bien trop loin

L'horizon devant moi s'ouvre comme une voie
Vivre libre sans contraintes sans attaches
Je préfère le combat que de mourir dans tes bras
Je m'enivre et sans crainte de ce qui demain m'arrivera

Voyageur solitaire je ne m'attache à personne
J'ai peur des sédentaires qui sont ternes vie banale en qui rien ne résonne
Pour avoir des amis
Et bien j'allume un feu
La chaleur les attire
Des insectes en manque d'âmes qui s'enivre
Je ne pouvais rêver mieux

L'horizon devant moi s'ouvre comme une voie
Vivre libre sans contraintes sans attaches
Je préfère le combat que de mourir dans tes bras
Je m'enivre et sans crainte de ce qui demain m'arrivera

Rien n'est déterminé tout reste à bousculer
Loin de me résigner je veux vivre libre

L'horizon devant moi s'ouvre comme une voie
Vivre libre sans contraintes sans attaches
Je préfère le combat que de mourir dans tes bras
Je m'enivre et sans crainte de ce qui demain m'arrivera

L'horizon devant moi s'ouvre où toi tu n'es pas
Je suis vide sans amour sans attaches
J'oublie grâce au combat comme j'étais bien dans tes bras
Je m'enivre dans la crainte de ce qui demain t'arrivera

Gothic Lolita (Rorcha, 2010)

Rorcha, 2010. Composée par Gaëtan Patti et Jean-Marc Ernes. Texte de Jean-Marc Ernes.

Ce texte est partit d'une impro délirante avec Dorian pendant qu'on était en train de la composer. Je scandais tous les interdits énoncés au début du texte et ça le faisait marrer et il en rajoutait. Comme tout était enregistré, il m'a suffit ensuite de retranscrire l'ensemble et terminer ce texte qui au final n'est pas forcément drôle, juste un peu sarcastique. Cela parle d'une lolita gothique comme son titre l'indique qui émoustille le narrateur.

Un petit lexique s'impose car ce texte fait référence à pas mal de trucs parfois méconnus de cet univers particulier. Le wicca est une religion reconnue au Etats-Unis; c'est un culte qui mélange plusieurs courants païens (celte, grec, romain, slave ou nordique). On retrouve dans les signes wicca les pentagrammes, par exemple. Les filles suicides, c'est une traduction de Suicide Girl, site Internet hébergeant des photos érotiques de filles issues de la culture underground. Une succube est un démon féminin généralement très séduisante. Libide est un néologisme qui est la contraction de livide et libido. Les "métaleux sodomites" est un clin d'oeil aux groupe de metal extrème du coin. A l'époque où je faisait de la radio, j'en ai reçu quelques uns. La sodomie était un thème récurant de leurs textes. Je me souviens d'un "razorblade sodomy", par exemple. Le "sinon je le dis à ta maman", j'ai longtemps hésité à le garder puis j'ai tranché et assumé cette phrase qui insiste sur le côté "comique" du texte. Dans D.Majiria, ça aurait été très probablement censuré. Un piercing barbell est un piercing composé d'une barre droite avec une boule à chaque extrémité. Je suis assez fier de ce texte. Il fut amusant à écrire. Il est amusant à chanter et, à chaque fois que je le relis, ça me fait marrer. Au final, c'est un des titres les plus "metal" de Rorcha.



Tu ne sortiras pas ce soir
Tu ne porteras pas de noir
Tu ne boiras pas de sang
Tu ne crieras pas ton désespoir
Tu ne sacrifieras pas ton rat
Tu ne porteras pas de signes wicca
Tu ne fréquenteras pas les filles suicides
Abandonne donc ton look de succube libide

Je t'invite au fond ma jolie à braver ces interdits
Gothic Lolita tu te détruis naïve avec poésie

Sais-tu que ton look gothique
Et tes bas résille excitent
Tous ces métaleux sodomites
À qui tu fous la trique
Ton petit sourire sadique
Et ton air innocent
Malgré la mort autour régnante
Mais arrête tout sinon je le dis à ta maman

Je t'invite au fond ma jolie à braver ces interdits
Gothique lolita tu te détruis naïve avec poésie
L'enfer sera un paradis si tu braves mes interdits
Avec toi je n'ais plus peur ange noir au cœur de l'horreur

Ton petit cul serré
Dans ta mini-jupe noir cloutée
Tes seins en décolleté
Le balconnet suivit d'un fin bustier
Ce petit porte-jarretelle
Ta culotte string en dentelle
Ton collier ras du cou
Ton piercing barbell tes cheveux noirs tes tatous
Je n'en peux plus je deviens fou

Je t'invite au fond ma jolie à braver ces interdits
Gothique lolita tu te détruis naïve avec poésie
L'enfer sera un paradis si tu braves mes interdits
Avec toi je teste ma douleur d'ange noir au cœur de l'horreur

dimanche 30 décembre 2012

Qu'il crève (Rorcha, 2010)

Rorcha, 2010. Composée par Gaëtan Patti et Jean-Marc Ernes. Texte de Jean-Marc Ernes.

Tout comme le titre précédent, c'est Dorian qui m'inspire ce texte. Cette fois, à partir de la musique, il me raconta cette histoire de mec jaloux à s'en rendre malade, à souhaiter la mort de son rival. Ca m'inspire directement et j'écris ce texte dans la foulée. Il y a une très jolie version acoustique aussi...


Et je tourne en rond réfrénant mes pulsions
Dans tous les sens je cherche au plus profond
Le pourquoi tu préféras à moi ce connard ce béat
Sans caractère presque pubère
Mais qu'a-t-il plus que moi
Je souffre de cette comparaison
Je la vie comme une trahison
Et je rêve de faire son oraison funèbre

Mais qu'il crève mais qu'il crève
Je l'ai déjà condamnée
Je le hais mon contraire m'a profané m'a profané

Et je tourne en rond imaginant ta vie
Oh dans ses bras qui te serrent
Je veux l'étrangler et m'en libérer oh non
Jamais je ne pourrai pardonner
Non jamais je n'ai autant été meurtrit et vexé
Le désarroi d'autrefois à fait place à une colère démesurée

Mais qu'il crève mais qu'il crève
Je l'ai déjà condamnée
Je le hais mon contraire m'a profané m'a profané
Mais qu'il crève mais qu'il crève
Je l'ai déjà condamnée
Je le hais mon contraire m'a profané m'a profané

Mon souffle ne te pardonne pas du tout
Mon corps n'est que haine et larmes de fou
Des larmes de sang des larmes de haine
Ma colère ne pourra sûrement pas rester vaine

Mais qu'il crève mais qu'il crève
Je l'ai déjà condamnée
Je le hais mon contraire m'a profané m'a profané
Mais qu'il crève mais qu'il crève
Je l'ai déjà condamnée
Je le hais mon contraire m'a profané m'a profané

samedi 29 décembre 2012

Pas contraire (Rorcha, 2010)

Rorcha, 2010. Composée par Gaëtan Patti et Jean-Marc Ernes. Texte de Jean-Marc Ernes.

Lors d'une répet, le premier batteur de Rorcha a laché "Je ne suis pas contraire". Cette expression plutôt liégeoise m'a inspiré ce texte. Ça parle de la langue de bois des politiques. Ce qui n'a rien à voir avec Dorian, d'ailleurs.



On veut faire toujours semblant
Je ne suis pas contraire moi j'aime les gens
On peut faire toujours semblant
Je fais à ma manière le plus important

C'est de laisser croire en l'air
Que je ne suis pas sectaire
A concilier tout et son contraire
Je vous avoue moi-même je m'y perds
Me trouvez-vous sincère
Je m'y perds

On veut faire toujours semblant
Je ne suis pas très fier mais jusqu'à présent
J'ai pu faire toujours semblant
Je fais à ma manière jamais insultant

Et je laisse croire en l'air
Que je ne suis pas sectaire
A concilier tout et son contraire
Je vous avoue moi-même je m'y perds
Me trouvez-vous sincère

Je ne suis pas très fier mais j'aime les gens

Et je laisse croire en l'air
Que je ne suis pas sectaire
A concilier tout et son contraire
Je vous avoue moi-même je m'y perds
Me trouvez-vous sincère

The Choice (Morning Dead, 2010)

Morning Dead, 2010. Composée par Gaëtan Celi, Julian Arlia, Olivier Dacremont et Jean-Marc Ernes. Texte de Julian Arlia et Jean-Marc Ernes.

The Choice est un vieux titre de The Famous HIV, ancienne formation des membres de Morning Dead qu'ils ont gardés. Certaines parties ont été gardées comme les "It's the choice" scandés. Le texte parle fatalement de choix et du fait de les assumer. Pareil que la précédente pour l'enregistrement mais il y a plus de parties où j'intervient.



It's the choice
It's time to make your choice
It's the choice
Whatever your have to tide with
It's the choice
It's time to make your choice
It's the choice
Whatever your have to tide with

It's the time to make something unusual
It's the time to run away
It's the time until I found the right place
It's the time

It's the choice
It's time to make your choice
It's the choice
Whatever your have to tide with
It's the choice
It's time to make your choice
It's the choice
Whatever your have to tide with

It's the time to make something unusual
It's the time to run away
It's the time until I found the right place
It's the time

It's the choice
It's time to make
It's the choice
It's time to make your choice

vendredi 28 décembre 2012

Azura (Morning Dead, 2010)

Morning Dead, 2010. Composée par Gaëtan Celi, Julian Arlia, Olivier Dacremont et Jean-Marc Ernes. Texte de Julian Arlia et Jean-Marc Ernes.

Deuxième texte avec Julian et Morning Dead. Titre imposé et thème poètique. Bleu comme le ciel ou les yeux ou le coeur parfois. Voici la version studio finale. Au départ, je chantais tout du long mais suite à l'annonce de mon départ, Julian a réenregistré mes parties. Seul quelques backing vocals ont été conservé.



Azura don't let me come home
Azura let me follow you down
Azura don't let me come home
Azura let me follow follow you down

In the heaven of losing guy
Absolute sky / It's not my place
Heaven sky / Color my eyes color my heart
Heaven sky / Color my eyes color my heart
Show me everything you can do

Azura don't let me come home
Azura let me follow you down
Azura don't let me come home
Azura let me follow follow you down

My disconnected soul is down
I'm losing sky / It's not my place
Heaven sky / Color my eyes color my heart
Heaven sky / Color my eyes color my heart
Show me everything you can do

Gold Digger (Morning Dead, 2010)

Morning Dead, 2010. Composée par Gaëtan Celi, Julian Arlia, Olivier Dacremont et Jean-Marc Ernes. Texte de Julian Arlia et Jean-Marc Ernes.

Ceci n'est pas mon premier texte en anglais. J'en ai écris un dans un groupe nommé Cellar en 1993. Ca s'appelait "And Do You Think That's Normal". Cette fois l'écriture se fait à deux, avec Julian avec qui je partage le chant dans Morning Dead. Les titres sont "imposés" comme dans D.Majiria au début. "Gold Digger" parle d'un rêveur qui cherche, tel un chercheur d'or, quelle est sa vrai nature. Comme j'ai quitté le groupe très tôt, il existe bien une version démo où je chante mais elle n'est pas disponible. Je n'ai fais qu'un live avec eux, chez Caroline Music, mais, à ma connaissance, il n'en existe aucune trace. Voici cependant une version live avec Julian seul.



I found the right place with the rythm of the wind
At night myself and I with this black sky

Are you gold digger
Have you ever research in yourself
Are you an explorer
Of humain nature
And I'm probably gold digger that they search

There billion of stars makes me feel I'm not alone
And if we were gold nuggets that they search that they search

Are you gold digger
Have you ever research in yourself
Are you an explorer
Of humain nature

When the night fall they turn on them soul
When the night fall blue turn turn to black

samedi 8 décembre 2012

La Grandeur du monde (Rorcha, 2010)

Rorcha, 2010. Composée par Gaëtan Patti et Jean-Marc Ernes. Texte de Jean-Marc Ernes.

Une note d'humilité face à la nature. Le thème de l'écologie est nouveau et sera régulièrement le sujet de texte de Rorcha. Cette compo n'a jamais été joué en live et il n'existe pas d'enregistrement disponible.

Le monde est vaste il s'offre à nous
Le monde est grand mais pensez-vous
Qu'on le connaît en l'ayant arpenté
L'harmonie se nourrit d'abondance
De toutes ces étendues immenses
Avec cette nature parfaire l'alliance

La grandeur du monde c'est pouvoir espérer
Du grand tout être l'allié
Le vivre le sentir vibrer
Être l'écho du grand tout
Ne faire qu'un avant tout la sérénité

Le monde est vaste d'autres se servent
Le monde est grand de ses richesses
Mais si seulement vous le compreniez
Briser l'harmonie est facile
Comme ignorer ce lien subtil
Avez-vous peur d'être émerveillés

On ne naît pas par hasard
Ni un rêve ni un cauchemar
Aiguisez votre regard au lointain

Et pouvoir espérer
Du grand tout être l'allié
Le vivre le sentir vibrer
Être l'écho du grand tout
Ne faire qu'un avant tout la sérénité

Avoir une vision à long terme
C'est le lointain quoi qu'il advienne
Au lendemain de notre mort
Il sera encore notre décor
L'homme sur des milliards d'années
C'est une seconde dans l'éternité
Une seconde d'humilité face à l'immensité

Et enfin pouvoir espérer
Du grand tout être l'allié
Le vivre le sentir vibrer
Être l'écho du grand tout
Ne faire qu'un avant tout la sérénité
Seul face à la grandeur du monde on n'est rien

lundi 3 décembre 2012

La Rhétorique des oiseaux (Rorcha, 2010)

Rorcha, 2010. Composée par Gaëtan Patti et Jean-Marc Ernes. Texte de Jean-Marc Ernes.

Un homme se réveille un matin sur un plage. Il est encore saoul de la veille et se fait une parano avec les mouettes rieuses : il croit qu'elles se foutent de lui. Il existe deux versions de cette compo : un plus rock et l'autre plus country.



Ma gueule dans le sable fait naufrage j'entends qu'elles s'envolent
Mes deux yeux qui balisent les lumières vives j'entends qu'elles rigolent
Sont-elles des milliers à tourner à virevolter
Autour de mon corps engourdit par trop d'effort

Elles me raillent je me sens visé
Qu'on-t-elle raconté
Volatile riant qui pour argumenter

Cousine du goéland se marrant j'ai trop bu d'alcool
Rient du petit minable complément ivre j’en perds la boussole
Les voici assissent à un bar à lire des bouquins
A chercher pourquoi je me marre vais-je leur dire enfin

Je les raille elles se sentent visés
Qu'ai-je donc raconté
Volatile riant qui pour argumenter
Me baladent je me sens jugé
Qu'ont-elles raconté
Sur ma nuit d'ivresse qu'ont-elles théorisée

On se raille on s'est bien marré
Qu'a-t-on raconté
L'ivrogne les oiseaux qui pour se réveiller
Se baladent sur une plage dorée
Sans se la raconter
Sur une nuit d'ivresse rien à théoriser ?




Tes désirs font désordre (Rorcha, 2010)

Rorcha, 2010. Composée par Gaëtan Patti et Jean-Marc Ernes. Texte de Jean-Marc Ernes.

Dans certains couple l'aspect dominant/dominé est très présent. Ce texte décris un de ces couples. L'un des deux décide de briser l'emprise de l'autre mais c'est pas facile. Cette compo n'a jamais été joué en live et il n'existe pas d'enregistrement disponible.

Désormais tes charmes sont sans effets
Qu'est-ce que tu croyais j'ai changé
Esclave à tes ordre que j'étais
J'obéissais tout entier

J'ai donc voulu te quitter
Tu m'a supplié je me suis plié
Et au fond tout ça n'a rien changé

Je t'aimais mais le temps à passé
Pourquoi exiger que je reste près de toi c'est insensé
Tu m'aimais mais tu voulais me posséder
Pourquoi t'entêter un jour ou l'autre je vais m'en aller

Troublée tu ne cesse de convoiter
Une idée de ce qu'on était
Ton autorité n'a fait que de m'étouffer
Comme tes désirs désordonnés

J'ai voulu mettre de l'ordre
Dans notre vie et sans équivoque
Mais au fond tu ne voulais rien changer

Je t'aimais mais le temps à passé
Pourquoi exiger que je reste près de toi c'est insensé
Tu m'aimais mais tu voulais me posséder
Pourquoi t'entêter un jour ou l'autre je vais m'en aller

Tes désirs font désordre
Tes désirs font désordre

Notre amour est effort il n'est plus que désaccord
Notre amour est un tord trop d'effort
Et ces efforts ne vont rien changer

Les Poings serrés (Rorcha, 2010)

Rorcha, 2010. Composée par Gaëtan Patti et Jean-Marc Ernes. Texte de Jean-Marc Ernes.

Première compo de Rorcha. La volonté de départ était de faire du rock positif. Ici, ça parle d'une personne dans un couple qui pose le bilan de plusieurs années et se rends compte qu'ils sont passés à côté de pas mal de chose parcequ'il se sont trop attardés à ce qui est négatif. Cette compo n'a jamais été joué en live et il n'existe pas d'enregistrement disponible. Le propos sert un peu de transition.

Tu dis non je dis oui tu dis où je dis quand
On négocie serré et sans dévier
Pourquoi tout à présent ce complique et pourtant
Nous pensions triompher et sans discernement

Laisser partir nos peines au vent
Laisse donc partir les poings serrés

Ça commence ça fini on renonce on poursuit
Un but si éloigné de nos nécessites
Et puis paf c'est la fin on remet au lendemain
L’essentiel les années nous sommes au tournant

C'était des saisons ou nous ne faisions que voir en noir tout ce que nous pouvions
Les poings serrés toutes nos idées pertes de temps alors qu'à côté
C'était un monde éclairé
C'était une vie en rosé
C'était

Tu dis non je dis oui tu dis où je dis quand pourtant
Tu dis non je dis oui tu dis où je dis quand pourtant

C'était des saisons ou nous ne faisions que voir en noir tout ce que nous pouvions
Les poings serrés toutes nos idées pertes de temps alors qu'à côté
C'était un monde éclairé
C'était une vie en rosé
C'était un monde éclairé
C'était une vie en rosé
C'était

Surexposé (D.Majiria, 2009)

D.Majiria, 2009. Composée par Gaëtan Celi, Jean-Marc Ernes et Gilles-Antoine Henin. Texte de Jean-Marc Ernes.

Dernière composition finie de D.Majiria : Surexposé est également la deuxième partie du dyptique Apposé/Surexposé. Ici, l'artiste est dans l'étape 2 : celle où il dévoile ses oeuvres aux yeux du monde et aux regards critiques, ce qui n'est pas toujours facile pour un artiste. L'âme est mise à nu et c'est son intégrité qui est mise à mal à travers sa création. La symbolique de ce texte clôture avec panache les 56 textes écris pour D.Majiria.


Une mise en danger à nu exposer peintures figés
Et aux yeux de tous critique qui le pousse à des secousses

Mais est là son mystère
Que comprendront-ils

Son âme exposée aux critiques aisées des carnassiers
Il se sent briser il se sent vidé surexposé