vendredi 30 novembre 2012

Tout le mal que je te souhaite (D.Majiria, 2005)

D.Majiria, 2005. Composée par Gaëtan Celi, Jean-Marc Ernes et Philippe Soudon. Texte de Jean-Marc Ernes.

Cette chanson est encore plus plombante que la précédente. Le narrateur ici incite la personne qui l'aime à le laisser tomber car il se considère comme néfaste. Il n'existe pas d'enregistrement ni audio, ni vidéo de cette chanson.

Fuis évite moi
Je ne suis plus quelqu'un de sain quelqu'un de bien loin de là
Fuis contourne moi
T'appartenir c'est me subir toi tu mérites bien mieux que ça

Tout le mal que je te souhaite
C'est d'être loin de moi pour que tu te libères
Tout le mal que je te souhaite
C'est d'être loin de moi pour que tu te libères

Fuis approuve moi
Tu sais très bien la seule issue c'est que je sois loin de toi
Fuis retrouve toi
Sans mon emprise enfin toi même je t'en supplie libère toi

Tout le mal que je te souhaite
C'est d'être loin de moi pour que tu te libères
Tout le mal que je te souhaite
C'est d'être loin de moi pour que tu te libères
Disparaître

Oui Tout le mal que je te souhaite
C'est d'être loin de moi pour que tu te libères
Tout le mal que je te souhaite
C'est d'être loin de moi pour que tu te libères

Mon emprise tu t'enlises
Libère toi moi je dois
Disparaître

Le Poison (D.Majiria, 2005)

D.Majiria, 2005. Composée par Gaëtan Celi, Jean-Marc Ernes et Philippe Soudon. Texte de Jean-Marc Ernes.

Ce texte s’attarde sur ce moment existentiel où l'on sent que la mort est là. Le bilan de sa vie se fait, puis s'ensuit l'acceptation de partir. La mort est un poison au goût amer. Cette fin est triste. Ce texte est triste. Les couplet sont déclamés et non chantés. Le refrain est hurlé le plus aigu possible. Il n'existe pas d'enregistrement ni audio, ni vidéo de cette chanson.

J'ai un goût amer de mort bizarre
Ce n'est pas aujourd'hui que je rend mon dernier souffle
Nous sommes tous des morts en sursis
Et pourtant et pourtant je sens bien que l'on me pousse

Vers la fin d'une histoire la mienne
Se pourrait-il que ça se termine ainsi
Sans sortie brillante ou mémorable
Sans marquer une époque
Mais ce goût est en moi
Il pénètre dans toutes les parcelles de mon corps
Je ne suis pas malade
Je ne suis pas blessé
Je n'ai rien fait non rien
Pourtant laisse moi croire que c'est la fin

Faible et à terre accablé par la peine
Faible et à terre accablé par la peine

Et n'être que de passage de passage
Passer un moment dans ce monde
Un moment bien étrange quand on réfléchis
Satisfaction épreuve joie peine expériences
Dans ce laboratoire nous sommes rats et savant
Cette vie qui fini sans savoir pourquoi
L'existence se termine mais je ne veux pas mourir aujourd'hui
Je ne veux pas mourir demain
Et pourtant laisse croire que c'est la fin

Faible et à terre accablé par la peine
Faible et à terre accablé par la peine

Sens la peur (D.Majiria, 2005)

D.Majiria, 2005. Composée par Gaëtan Celi, Jean-Marc Ernes et Philippe Soudon. Texte de Jean-Marc Ernes.

Après avoir explorer un terrain plus mélodique, il fut presque nécessaire de composer un titre beaucoup plus brut. "Sens la peur", c'est un peu comme "Baston" dans Arkham. Le thème s'inspire de la peur de la peur des jedis dans Star Wars. Ici, le propos c'est qu'il ne faut pas la relayé au fond de notre esprit mais bien la domestiquer pour qu'elle disparaisse.


Sens la peur

Peu m'importe le peu qui t'effraye la peur fait perdre la raison
Le jugement en perturbe les effets influence tes décisions
La peur tu dois tenter de la maîtriser ses nombreux pièges à éviter
La sentir et bien sur l'apprivoiser la sentir la sentir arriver

Sens la peur

Loin de maîtriser nos passion voir le monde comme un exalté
De nos peur maintenant nous rions sans que ce soit de la témérité
Distant des conflits qui nous hantent minimiser sans renoncement
Peur soumise n'est plus une plaie béante mais uniquement un défoulement
Apaisé reste une part de défense le monde est loin d'être évident
Et rester dans la bienveillance face à l'antipathie des gens
Sans la peur prendre la bonne décision filer les inutiles conflits
Dans la vie faut toujours prendre le bon c'est un précepte de la vie

Sens la peur
Sens la peur mais aussi la froideur
Sens la peur mais aussi la tiédeur
Sens la peur mais aussi la chaleur
Sens la peur sens les ressentiments
Sens la peur oui sens oui sans la peur

J'arrache (D.Majiria, 2005)

D.Majiria, 2005. Composée par Gaëtan Celi, Jean-Marc Ernes et Philippe Soudon. Texte de Jean-Marc Ernes.

"J'arrache" était une expression qui signifiait un truc du genre "Là, je suis trop loin" ou "Je suis trop stone". Le texte raconte à quel point les pulsions sexuelles peuvent être fortes lorsqu'on est sous l'effet de l'alcool.


Ce n'est qu'une idée qui aurait du émerger
Pour bien des raisons oui elle fut refoulée
Une fête deux trois verre et elle fut vite libérée
Gare aux frustrations trop bien alcoolisées
Ingérable et trop agité tout devient sexué
Sentiments trop exacerbés je confonds le jeu la vérité

Alors j'arrache j'arrache mon cœur mes sens je m'attache
Alors j'arrache je deviens fou face aux sentiments c'est tout
Alors j'arrache j'arrache mon cœur mes sens et je flashe
Alors j'arrache je suis trop saoul je deviens fou

L'alcool la rend belle elle est idéalisée
Ce n'est qu'une pulsion je me fou des préjugés
Pour elle c'est pareil ses sens sont tous excités
Est-ce nos phéromones ou l'alcool trop dosé
Ingérables et trop agité on cherche à s'accoupler
Égoïstes et irraisonné on confond le jeu la vérité
Rester attacher au moment intense et vrai
Je croyais que j'oublierai

Pourtant j'arrache j'arrache mon cœur mes sens je m'attache
Alors j'arrache je deviens fou face aux sentiments c'est tout
Alors j'arrache j'arrache mon cœur mes sens et je flashe
Alors j'arrache je suis trop saoul je deviens fou
J'arrache

j'arrache j'arrache mon cœur mes sens je m'attache
Alors j'arrache je deviens fou face aux sentiments c'est tout
Alors j'arrache j'arrache mon cœur mes sens et je flashe
Alors j'arrache je suis trop saoul je deviens fou et j'arrache

Semer le doute (D.Majiria, 2005)

D.Majiria, 2005. Composée par Gaëtan Celi, Jean-Marc Ernes et Philippe Soudon. Texte de Jean-Marc Ernes.

Un homme, deux femmes, trois relations et des faux-semblants. Pas si facile lorsque les sentiments s'en mêlent. J'ai toujours beaucoup aimé cette compo qui n'a jamais eut le succès qu'elle méritait.


Le pire quand tu t'emmêles c'est de penser
Pourquoi sont-elles si belles être tenter
Mais pourquoi donc s'aiment-elles affinités
Ton rôle n'est pas le même tu préférais la haine

Elles s'aiment elles t'aiment
Elles s'aiment elles t'aiment
Elles s'aiment elles t'aiment
Et semer le doute sans cesse ça fait mal

Lorsque le doute tu sème être détester
Attirance mutuelle multipliée
Oui mais pourtant elles t'aiment les désirer
Trop pour que tu t'abstiennes et pourtant tu les aimes

Elles s'aiment elles t'aiment
Elles s'aiment elles t'aiment
Elles s'aiment elles t'aiment
Et semer le doute sans cesse ça fait mal

Noir et pur
Dans l'ombre c'est ta raison qui murmure
Que nombreuses passions sont impures
La seule raison qui compte c'est qu'elle perdure
Ouvrir à toi la tendresse la détresse

Tout ton sang qui noircis mêlé de stress
Ni pouvoir ni devoir choisir qui blesse
Exister sans souffrance et sans faiblesse
Vivre une autre vie

Elles s'aiment elles t'aiment
Elles s'aiment elles t'aiment
Elles s'aiment elles t'aiment
Et semer le doute sans cesse ça fait mal

mercredi 28 novembre 2012

Etat paradoxal (D.Majiria, 2005)

D.Majiria, 2005. Composée par Gaëtan Celi, Jean-Marc Ernes et Philippe Soudon. Texte de Jean-Marc Ernes.

Un état paradoxal c'est un peu comme se sentir bien alors qu'on a la tête dans le cul un lendemain de cuite. C'est un état ou tout se mélange dans notre tête et le positif et le négatif peuvent s'inter-changer naturellement. Vous me suivez ? Non ? Ben lisez la suite, peut-être que ça vous aidera.


Je suis dans un état paradoxal

Terre désolée et morte de sentiments
Vide absolu ni passé futur ou présent
J'ai cru pouvoir ignoré la souffrance pourtant
Elle agis sur ma conscience

Je suis dans un état paradoxal de sentiments de confusion
Ou se mélangent bonheur et larmes où se confondent haine et passion
Un état paradoxal de ressentit de dérision
Ou certaines phrases pourtant banales me rendent faible ou fort ou con
Me repaître de mon malheur
Etre libre détaché et extérieur

Ma vie banal ennemie de mon ego
Mon détachement ennemi de mes sentiments
Je suis prêt aux pires sacrifices pour retrouver
Qui j'étais avant

Sentiment de mélancolie
Loin de mon être et loin de ma vie

Je suis dans un état paradoxal de sentiments de confusion
Ou se mélangent bonheur et larmes où se confondent haine et passion
Un état paradoxal de ressentit de dérision
Ou certaines phrases pourtant banales me rendent faible ou fort ou con

Elle me tue (D.Majiria, 2005)

D.Majiria, 2005. Composée par Gaëtan Celi, Bruno Moës et Jean-Marc Ernes. Texte de Jean-Marc Ernes.

C'est un (si pas le) morceau le plus populaire de D.Majiria. Il suffit de voir le bordel qu'elle déchaîne dans la foule. Le texte a été écris un peu au second degré : la plage, la fille sous le soleil, etc. Et puis, la pulsion purement sexuelle et l'interdit.


Caressé de sable et d’eau
Le soleil sur sa peau
Sous un ciel sans nuages
Sa peau dorée je deviens sauvage

Cette fille là me tue son corps m’est défendu
Le romantisme effraye mes pulsions exaltée
Cette fille là me tue son corps m’est défendu
En moi vit une bête qu’elle pourrait apprivoiser

Sa peau dorée au soleil
Rend fou mes sens en éveil
Dévoile sa féminité
Un regard complice échangé

Cette fille là me tue son corps m’est défendu
Le romantisme effraye mes pulsions exaltée
Cette fille là me tue son corps m’est défendu
En moi vit une bête pour elle je perdrais la tête
Des sauvages attirés dans un élan sans même penser
Aux dommages cœur éclaté corps enlacés

Cette fille là me tue son corps m’est défendu
Le romantisme effraye mes pulsions exaltée
Cette fille là me tue son corps m’est défendu
En moi vit une bête pour elle je perdrais la tête
Des sauvages attirés dans un élan sans même penser
Aux dommages cœur éclaté corps enlacés

Contresens (D.Majiria, 2005)

D.Majiria, 2005. Composée par Gaëtan Celi, Bruno Moës et Jean-Marc Ernes. Texte de Jean-Marc Ernes.

L'esprit de contradiction, remettre en question, cultiver l'esprit critique et vivre à contresens. Affirmer sa différence et faire la différence. C'est là que se situe la philosophie et le message de ce texte.


Inverser la tendance aller à l'opposé
Je vis à contresens des règles qui nous sont imposées
Et sans ce faire piéger par ces marchands de révolte préemballée
Consommable prédigérée une vie souvent trop compliquée

Je vis à contresens de ce qui me dérange
Ma vie à contresens des évidences
Les autres à contresens c'est ce qui me dérange
Je vis à contre sens par insuffisance

N'être qu'une pièce sur l'échiquier
Roi ou pion je ne peux l'accepter
Où est donc la vérité
Dans ce camp-ci ou l'opposé

Opposé à mon esprit torturé
Nul ne peut y pénétrer
Et préméditer mes pensées
Être un cas particulier rêver

Je vis à contresens de ce qui me dérange
Ma vie à contresens des évidences
Les autres à contresens c'est ce qui me dérange
Je vis à contre sens par insuffisance

Je ne veux pas être manipulé
En pantin désarticulé
Mais où est donc la vérité
Quel chemin va donc me mener

Vers la voie de la sérénité
État d'esprit imposé
N'est-ce pas mieux d'être sans cesse tourmenter
Électron libre incontrôlé
Les yeux ouverts sur la réalité
Faire des choix mûrement assumés
Le prochain coup que je vais jouer
Nul ne doit le deviner jouez

Je vis à contresens de ce qui me dérange
Ma vie à contresens des évidences
Les autres à contresens c'est ce qui me dérange
Je vis à contre sens par insuffisance
A contre sens

lundi 26 novembre 2012

Mauvais fils (D.Majiria, 2004)

D.Majiria, 2004. Composée par Gaëtan Celi, Bruno Moës et Jean-Marc Ernes. Texte de Jean-Marc Ernes.

En voilà une chanson qui a marché. Régulièrement réclamée ! La musique est tout aussi violente que le texte. Au départ, il s'inspire d'un film notoire nommé "Le Bon fils" (The Good Son) réalisé par Joseph Ruben en 1993 avec Macaulay Culkin. Ce film raconte l'histoire d'un enfant de 12 ans qui, sous ses trait angéliques, cache un véritable psychopathe. J'ai ajouté à ce personnage une dose de philosophie à la Nietzsche. Le surhomme capable de surpassé son père (ou son créateur). C'est l'histoire d'un être ignoble et décomplexé dont le premier meurtre est un parricide. Mon père, lui, s'est posé beaucoup de question à la lecture de ces paroles. Si j'étais le personnage de tous mes textes, il y a longtemps que l'on m'aurait enfermé. La chanson devait d'abord s’appeler "Le Complexe de Nietzsche" mais ce titre fut considéré, à raison, comme trop intellectuel. C'est Michel Simon qui nous suggéra le titre définitif.


Moi j'aime le pouvoir du sexe et de la violence
Je suis sans foi ni loi c'est ça ma délivrance
Mon dernier meurtre c'est mon père je l'ai tué
Parce que pour moi tuer c'est un peu comme jouer
Voir souffrir un homme dans un bain de sang
Le pied intégrale et c'est même pas flippant
L'apogée de mes crimes tuer mon géniteur
Dans les yeux de ce raté j'aime la peur

Moi je fais ça gratuitement et surtout sans raison
Il n'y a même pas la dedans un quelconque passion
Aucun appel d'une folie intérieur
Même si l'apogée c'est tuer mon géniteur
Ne chercher pas ailleurs d'où vient ma folie mais d'ou vient votre peur

Parricide la monnaie je la rend pour ce qu'il est j'aime son silence
Pourquoi moi je le battais parce que lui il n'aimais que l'aisance
Suffisance ma démence
Je ne la doit à personne parce que je m' suis fait

Seul de rien seul de loin
Sans lien sans choix écoutant ce que l'instinct m'a dicté
D'être seul oui et seul fait seul
Mon propre père c'est moi le géniteur je l'ai tué

Je suis né d'un parricide assumé
Horrible crime aliéné mon apogée
Ne me traiter pas de fou ou de taré
Je suis le seul accusé
Ma responsabilité je n' suis pas fou
Considérez que je suis né

Seul de rien seul de loin
Sans lien sans choix écoutant ce que l'instinct m'a dicté
D'être seul oui et seul fait seul
Mon propre père c'est moi le géniteur je l'ai tué
D'un couteau trucidé je l'ai assassiné seul

Seul d'un parricide assumé
Horrible crime aliéné mon apogée
Ne me traiter pas de fou ou de taré
Je suis le seul accusé
Ma responsabilité je n' suis pas fou
Considérez que je suis né
Seul peur de ma monstruosité
Vous voulez la canaliser
Vous la sentez
Votre peur c'est de ne pouvoir l'assumer seul

Cercle vicieux (D.Majiria, 2004)

D.Majiria, 2004. Composée par Gaëtan Celi et Jean-Marc Ernes. Texte de Jean-Marc Ernes. Arrangements : JP Devox

Certains ont longtemps cru que ce texte était inspiré par notre batteur. Peut-être un peu mais ça évoque aussi une période de ma vie post-"Rien n'est parfait". Je parle de l'absente en conclusion. Ces textes se suivent et construisent peu à peu une trame. Rien n'est parfait, Cercle vicieux, L'Absente et Sans toi, pour l'instant, parlent toutes les quatre de la même histoire.


Vivre seul est ma réaction
Ma solitude n'est pas une malédiction
Souffrance tu m'a fait subir
Lorsque tu as décidé d'en finir
Puis je me suis résigné
Décidé à ne plus aimer
Mais les suivantes se sont attachées
A mon cœur brisé

Pardonne moi si mon cœur est froid
Mes promesses rien de plus que ça
J'ai pourtant tout essayé je peux plus aimer
C'est tout mon être qui s'est brisé

Ton instinct avait raison
Je deviendrait ainsi ta malédiction
À ton tour tu feras souffrir
A en mourir

Pardonne moi si mon cœur est froid
Mes promesses rien de plus que ça
J'ai pourtant tout essayé je peux plus aimer
C'est tout mon être qui s'est brisé

Cercle vicieux qui ne demande qu'à être cassé

Pardonne-moi si mon cœur est froid
Ma faiblesse fut de me servir de toi
C'est tout mon être qui s'est brisé
Et c'est lui qui t'a attiré

L'absente va-t-elle arriver

La Corde raide (D.Majiria, 2004)

D.Majiria, 2004. Composée par Gaëtan Celi, Bruno Moës et Jean-Marc Ernes. Texte de Jean-Marc Ernes.

Le titre provisoire de cette compo fut d'abord "La corde de ré". Il s'est transformé ensuite. Ce texte parle du cycle sans fin de la violence dans le couple du point de vue de celui qui frape. Lui même souffre de ce cercle vicieux dans lequel il se trouve, au point où l'on finit par douter et croire qu'il s'agit de la victime. Corde raide, corde au cou... expression que l'on utilise pour le mariage. De nouveau, il s'agit ici d'un personnage prisonnier de ses vices, de sa folie.


Mal je souffre le martyre attaché à cette corde
Dans mon ventre j’ai les tripes qui se tordent
De douleur et de peur face au vide qui m’attire
Pourtant je ne veux pas mourir écrasé

Ou que j’aille à cette heure j’ai trop mal et j’ai peur
Ou que j’aille à cette heure c’est dans cette faille que je meurs

Libère-moi de cette corde raide
Tu es la seule dont j’attends de l’aide
Ce qui m’effraye et me déplaît me torturait
Dépends-moi de cette corde raide

Ou que t'aille à cette heure délivré de ta peur
Ou que t'aille à cette heure tu n'as plus mal

Libère-moi de cette corde raide
Tu es la seule dont j’attends de l’aide
Ce qui m’effraye et me déplaît me torturait
Dépends-moi de cette corde raide

Dépends-moi de cette corde raide
Je ne te frapperai plus en traître
Mes tourments et nos prise de tête
Dépends-moi de cette corde

Libéré de cette corde raide 

Je n'aurait plus besoin de ton aide
Je t'effrayerai te tourmentera te torturerai
Laisse moi pendre à ma corde raide

dimanche 25 novembre 2012

Leur monde (D.Majiria, 2004)

D.Majiria, 2004. Composée par Gaëtan Celi, Bruno Moës et Jean-Marc Ernes. Texte de Jean-Marc Ernes.

Parfois, la popularité peut devenir un véritable enfer. Un personnage public se retrouve témoin d'une tentative de viol. Préférant fuir, lorsque la police arrive pour éviter les ennuis, il se devient alors le suspect numéro 1. La presse en quelques articles basés sur des incertitudes brise alors sa réputation. Il est lâché par ceux qu'il croyait être ses amis. Il est jugé, inculpé et emprisonné et il fini par se suicider. Leur monde ce n'est pas le sien. Il se retrouve dans une autre réalité. Il se sait innocent mais tous autour de lui pensent le contraire. Cette histoire presque banale porte le même message que beaucoup d'autres de mes textes : ne vous fiez pas aux apparences et faites-vous vos propres opinions et surtout : cultivez votre esprit critique. Message plus que jamais d'actualité...


Au détour d'une ruelle ils sont deux sur elle
S'acharner l'agresser ils violentent la belle
Tu arrives sur les lieux ils s'enfuient la laissant
Les laisser fuir car son état est inquiétant

Lentement te rapprocher tu la rassure
Mais les flics arrivent réflexe il faut vite te tirer

Tu es celui que tous connaissaient
Tu es celui que tout le monde traquait
Tu es celui qui croit que leur monde est parfait

Pour tout tes détracteurs tu es le coupable idéal
Toi l’homme public qui n'a jamais vu en eux le mal
Ils t'ont tant critiqué tu ne savais pas pourquoi
Tu croyais être heureux amis ça n’en était pas

Ils attendaient un faux pas maintenant tu es accusé
Partout dans la presse ton nom tu es traqué

Tu es celui que tous connaissaient
Tu es celui que tout le monde traquait
Tu es celui qui croit que leur monde est parfait
Tu es celui qui croit

Tu es celui que tous connaissaient
Tu es celui que tout le monde traquait
Tu es celui qui croit que leur monde est parfait
Tu es celui que tous connaissaient
Tu es celui que tous jalousaient
Tu es celui qui croit que leur monde est parfait

Star en cavale homme immoral a tué a violé
Vite arrêté et vite jugé son dossier enterré
Emprisonné et bafoué un homme s’est suicidé


Coupable à mort meurt meurt tuez-le
Détruit fini mort mort innocent

Sans toi (D.Majiria, 2004)

D.Majiria, 2004. Composée par Gaëtan Celi, Bruno Moës et Jean-Marc Ernes. Texte de Jean-Marc Ernes. Arrangements : JP Devox.

Cette compo marque le début d'une nouvelle période dans le groupe, plus mélodique, plus romantique. A l'époque, Aqme fait un tabac en France et Gaëtan souhaite que j'écrive des textes plus "romantiques". J'avais laissé de côté ce thème depuis la fin d'Arkham, excepté le texte L'Absente. Sans toi fait d'ailleurs le lien entre cette chanson et Rien n'est parfait, une chanson d'Arkham. Le revers de la médaille est de nouveau abordé. Trouver l'amour c'est aussi parfois s'emprisonner dans une relation interdépendante qui peut cependant être vécue sainement. Cela permet d'accéder à une certaine plénitude à deux.


Créature nocturne solitaire égoïste
Croyant le désir de l'absente élitiste
Seul pour errer souvenir du passé

Mais à quoi ça sert d'être ambitieux
Sans but pour vivre mieux
A quoi servaient tous ces miroirs
Qui ne reflétaient que mon regard
Je vais cette fois parler d'amour
Ce sujet m'est trop lourd
Maintenant laisse-moi finir
Car je n'ai qu'une seule chose à te dire

Je ne serais rien sans toi
Je suis libre grâce à toi
Cette fois je crie ma joie
Ce qui m'effraye s'en va pas à pas
Je ne serais rien sans toi
Je suis libre grâce à toi
Cette fois je crie ma joie
Rien n’est parfait c’est plus pour moi

Créature nocturne solitaire égoïste

Mais à quoi servent donc ces quelques lignes
Constat idiot combien sublime
A quoi servait ma solitude
Comparé à cette plénitude
Je n'ai aucun compte à régler
Je n'ai même rien à me reprocher
Ne cherchez pas l'ambiguïté
Mais laisser moi seulement gueuler
Je ne serais rien sans toi
Je suis libre grâce à toi
Cette fois je crie ma joie
Ce qui m'effraye s'en va pas à pas
Je ne serais rien sans toi
Je suis libre grâce à toi
Cette fois je crie ma joie
Rien n’est parfait c’est plus pour moi
Sans toi

Je ne serais rien sans toi
comparé à cette plénitude

L'Epave (D.Majiria, 2004)

D.Majiria, 2004. Composée par Gaëtan Celi, Bruno Moës et Jean-Marc Ernes. Texte de Jean-Marc Ernes.

Difficile de trouver un texte sur cette compo. Je choisis de m'inspirer du personnage d'Harlock, le pirate, en accentuant le côté Robin des bois. Le pirate, qui vient de massacrer ses ennemis, a des remords. Tout l'équipage se saoule et le bateau est coulé par un récif, d'où l'épave...


Non je sais ils sont quelle folie
Pourquoi cette haine pourquoi cette folie
Je l’ai ai tous massacré

Il n'y a qu'a
Il n'avaient qu'à pas choisir ce camp là
Camps là combat pourquoi

Voici avons-nous hissé l’étendard de liberté
Tous ensemble nous déchaîner bain de sang et cruauté
Massacrer les oppresseurs leur inspirer la terreur
Leur voler leurs richesses pour aider ceux qui sont dans la détresse

Les canons sont armés
Il ne reste plus qu'à tirer
Mais vais-je les achever
Au nom de l'honneur du guerrier
Je vais les achevés
Innocents ou guerriers
Innocents ou guerriers
Leur choix était déterminés

Le sang vient de purifier l’étendard de liberté
Ma conscience dans l'ivresse je la noie en fuyant mes faiblesses

Non je sais ils sont quelle folie
Pourquoi cette haine pourquoi cette folie folie
Je resterai aveugle oui mais sans état d'âmes et fier

Il n'y a qu'a
Je bois je bois mais oublier ce sang je n'y arrive pas
Le vin du vin mais sa couleur elle non plus ne m'aide pas
la fête la fête nous fêtons la victoire
Danser bouger évacuer mais où suis-je passé
Cette brume récifs rocher danger

La Route du Paradis (D.Majiria, 2003)

D.Majiria, 2003. Composée par Gaëtan Celi, Bruno Moës et Jean-Marc Ernes. Texte de Jean-Marc Ernes.

Ce texte est inspiré d'un passage du film "C'est arrivé près de chez vous", lorsqu'après quelques déboires les compères se retrouvent sur une route qui longe un bois mais aussi de la série "La Quatrième dimension" et emprunte son titre à une autre série. Un homme conduit la nuit ivre. Il fait un accident en voulant éviter ce qu'il croit être un ange. Lorsqu'il reprends ses esprits, il ne sait pas bien si il est mort ou vivant. Tout se mélange dans sa tête. Cet ange semble incarner ses incertitudes. Cette compo avait beaucoup de succès en live.


La route du Paradis
Las et lassé des routes parcourues
Stoppé des fars de voitures étendu
Éclairent un ange au milieu de la route
Délire morbide provoqué par mes doutes

Écrasé comme un flanc étendu sur le sol

Désir suicide son sang qui colle au sol
Amorphe livide les vapeurs de l'alcool
Je suis saoul sur cette immonde autoroute
Lumière la haut âme d'ange que je dégoûte

Choc lumière épurée voir jaillir l'énergie
Dans une immense pureté renaissance de la vie
Choc lumière épurée une bonne dose de folie

Dans une nuit cendrée de sang au détour d'un virage
L'ai-je vraiment écrasé cet ange qui traînait sur cette sombre route
Pourquoi la forêt tournerait-elle autour de autour de lui
Je suis lassé par ses tourments et par mes pleurs

Alors je reprend le volant
Le laissant là
Mais au virage suivant
Je recroise sa route
J'écrase les doutes
Je recroise sa route et
J'écrase mes doutes

Ferveur humeur je continue mon chemin
Les états d'âmes je les laisse aux autres crétins
J'avance je fonce sur cette éternelle route
Je ne m'occupe plus de mes doutes de nos doutes

Vitesse j'agresse je n'ai pas le temps de freiner
Trop tard connard je l'ai encore écrasé
Ce pauvre ce chiant ce putain d'ange de la route
Je freine je traîne il me rappelait tes doutes

Choc lumière épurée voir jaillir l'énergie
Dans une immense pureté renaissance de la vie
La route du Paradis

Hybride (D.Majiria, 2003)

D.Majiria, 2003. Composée par Gaëtan Celi, Bruno Moës et Jean-Marc Ernes. Texte de Jean-Marc Ernes.

Hybride est le premier titre de D.Majiria composé avec Bruno. Le texte, assez étrange, parle d'un monstre hybride sans états d'âmes pour le genre humain, prêt à nous exterminés si il le faut. Le "connard de voisin" est une référence à ce qui se passe dans ma rue et ces voisins qui se disputent et se font des coups bas pour des trucs sans intérêts. Les monstres imaginaires dont nous avons peur n'incarnent-ils pas les défauts et les vices que nous sommes incapables d'assumer ? C'est la question que ce texte pose. Le titre "Hybride" fut évoquer au cours d'une conversation avec Gaëtan où nous ne savions pas trop où se situait notre style de musique.


Taillés dans une roche idéale
Des hybrides fort et de taille
C'est pour eux que je veux tracer ces lignes

De combien d'être sont-ils issus ces monstres dominants viennent d'où
Appartiennent-ils à une élite ou sont-ils complètement fous
Mélange de nos pires douleurs leur force tragique nous fait peur
Tu préférerais qu'ils meurent plutôt que de vivre dans la terreur
Ils n'ont pas besoin d'appartenir à ta caste
Ils sont fort solidaires se foutent de ta race

Ils pissent rouge sang sur tes enfants
Fils de ta race n'en reste plus trace

Hybrides tous taillés dans la pierre se foutent bien de tes misères et errent
Ils connaissent que trop bien le genre humain
Tu critique celui qui tue son frère ça ne t'empêche pas d'être pervers
Et martyriser ton connard de voisin

Le Tartare la terre des félons oui c'est bien ton monde à toi
Les hybrides vivent en marge de ça ils en souffrent plus mais pourquoi
Le Tartare la terre des félons se situe pas loin de chez moi
Chacun y vit sans le savoir n'en sort que quand ils sont là
Le Tartare la terre des félons une terre où eux n'iront pas
Ce monde cruel est pour ceux qui font souffrir les gens parfois
Le Tartare la terre des félons un jour se fermera sur toi
Coupe la main à ton voisin je ne pense pas qu'elle repoussera

Ils pissent rouge sang sur tes enfants le mot cruauté se dessinant

lundi 19 novembre 2012

L'Absente (D.Majiria, 2003)

D.Majiria, 2003. Composée par Gaëtan Celi et Jean-Marc Ernes. Texte de Jean-Marc Ernes.

L'Absente est un concept. Celui de la femme idéale, celle qui nous corresponds mais qu'on cherche toute sa vie sans forcément la trouver. Du coup elle est absente. Cette "absente", je l'ai vue en rêve. J'ai senti sa présence puis j'ai fini par la rencontrer et l'épouser. Pour la trouver, il faut aussi la mérité sans toutefois désespérer. L'Absente c'est comme l'âme soeur mais avant de l'avoir rencontré. C'est ce dont ce texte parle. La musique est en plein dans le neo-metal.


De nos passages à vides
N'ayons pas peur d'avoir mal
Tyrannisé sensible tu ne veux plus ça

Remplis de doutes tu traînes sans but
Dans un miroir tu cherches son regard
Mais cette solitude malsaine t'entraîne
Vers l'aigreur et l'idée que tu ne vaux rien

De nos passages à vide
N'ayons pas peur d'avoir mal
Dépasser le sensible
Nous apprenons de ce mal-être
Tu pense que tu n' vaux rien
C'est bien là ton unique frein
L'idéal est pour toi
Il faut juste avoir la foi
Tout au fond va chercher
Cette force qui t'as engendré
Nous naissons de souffrances
Pour que ça s'arrête
Nous cherchons l'absente

De nos passages à vide
N'ayons pas peur d'avoir mal
Hors de cette souffrance terrible
tu trouveras ton idéal
L'idéal est absente
Mais un jour elle seras pour toi 

Relève-toi avec vaillance
Ensuite il suffit d'avoir foi en soi

Faces (D.Majiria, 2003)

D.Majiria, 2003. Composée par Gaëtan Celi et Jean-Marc Ernes. Texte de Jean-Marc Ernes.

Après plus d'un an sans composer, voici la première compo de D.Majiria. Le groupe entre dans une seconde période qui coïncide avec l'arrivée de Patrice. La musique tend à se détacher du côté hardcore et se rapproche du neo-metal et de l'emocore. C'est un des premier titre qui a une durée raisonnable, limite format radio, vu qu'elle fait 3 minutes (au lieu des 5 en moyenne pour les précédent morceaux). Faces est un texte qui parle de ces individus qui prennent le pouvoir sur les autres en créant des conflits autour d'eux. Celui de ce texte fait payer aussi sa frustration aux autres, tout ça dans un contexte d'émission de télé-réalité. Cette chanson a eut beaucoup de succès.


Je vois ton âme
Je vois tous tes secrets
Je vois ton âme
Je vois tous tes regrets

Le conflit le conflit le conflit pend
A ta gueule à ta face dès à présent
Le conflit le conflit le conflit pend
Sais-tu que tu provoque la haine de tes partisans
Il n'y a aucun mystère
Tu as beau tu as beau assurer tes arrières
Le conflit le conflit le conflit pend
Le piège se referme sur cet insouciant qui le tend

Je vois tes faces
Je vois l'esprit pervers
Mais cette menace
Est bien maigre face à tout cet univers terre à terre

Diviser pour régner stratégie trop supérieure
Mais dans un show télé réalité inférieure
Hors de cette réalité de tes secrets bien gardés
où donc est l'honnêteté mais ta face mais ta face ne peux régner

Le conflit le conflit le conflit pend
A ta gueule à ta face dès à présent
Le conflit le conflit le conflit pend
Sais-tu que tu provoque la haine de tes partisans
Il n'y a aucun mystère
Tu as beau tu as beau assurer tes arrières
Le conflit le conflit le conflit pend
Le piège se referme sur cet insouciant qui le tend

Je vois tes faces
Je vois l'esprit pervers
Mais cette menace
Est éteinte est étouffée et réduite en poussière

Le conflit le conflit le conflit pend
Le piège se referme sur cet insouciant qui le tend

Le Libre arbitre (D.Majiria, 2001)

D.Majiria, 2001. Composée par Gaëtan Celi, Philippe Pironet et Jean-Marc Ernes. Texte de Jean-Marc Ernes.

Le Libre arbitre pourrait se résumé à une chanson engagée contre les chansons engagées. La première partie est un discours politique du type "Suivez-nous !". La suite casse ce discours en prônant avant tout le libre arbitre et surtout l'esprit critique. Suivre sans réfléchir est-ce bien raisonnable ? Le tout commence par un cri car celui qui parle fort est celui qui se fait entendre. C'est la dernière compo de la première période de D.Majiria, celle avec Yannick comme batteur.


Souhaitez-vous démolir ces lois qui étouffe notre avenir
Naviguer en eau troublante et floue et vous joindre enfin à nous
Constater nos colères suivre nos cris de guerre et avec passion notre révolution
Mais quel est-ce
Cette position faible et con de croire en un autre

L'autorité ne peut nier s'utiliser pour piéger
Notre société ne peut nier quelle aime se faire abuser
Nous ne pouvons suivre le premier ni encore mois l'opposé
Révolution gouvernée n'est juste qu'un leurre pour vous calmer

Les Enfants du sang (D.Majiria, 2000)

D.Majiria, 2000. Composée par Gaëtan Celi, Philippe Pironet et Jean-Marc Ernes. Texte de Jean-Marc Ernes.

Tout le monde a dans son entourage un chef de bande, un pote un peu leader. Ce texte décris l'un d'entre eux. Ça parle de cette interdépendance entre ce petit chef et les membres de sa bande. Ce un groupe d'individu, ces "enfants du sang" (comme frère de sang), sont sans objectifs, sans perspective d'avenir. Ils ne sont finalement qu'un boulet pour ce chef qui se débrouillerait bien mieux sans eux. Ces enfants du sang se révèlent être les barreaux de la prison psychique de ce petit chef. Cette compo est la plus ancienne à figurée sur le premier album de D.Majiria. C'est suite à un duo avec Laurent, un autre chanteur, qui l'a choisie pour un live. L'alchimie fonctionnait bien et on a décidé de la remettre au programme.


Contact
Rien ne peut être acquis à ceux qui t'assaillent
Esclaves ou adeptes qui deviennent ta faille
Mais nous en retrait spectateurs de l'ombre
Tes ennemis et faiblesses
Leurs nombres nous les connaissons mais nous les tairons

Notre but la réunion des esprits
Afin qu'un jour ton âme se réveille
Pour qu'un jour ton âme se révèle
Et enfin pouvoir guérir tes blessures de haine

Pousser tout vers le haut laisser tes failles
A cette bande d'idiots à toute cette racaille
De tous le grand chef des enfants du sang
Pour tous tu es l'esclave
Entraîné par leur mauvais esprit tu resteras perdant

Leurs seul but empêcher ton esprit
Afin que jamais ton âme ne se réveille
Pour jamais ton âme ne se révèle
Que tu ne les écrases en te détachant des enfants du sang

Innocents les enfants du sang
Choisis
Pour qu'un jour tu te réveilles ou pour que jamais ne te révèle
Il faut faire le choix soit rester ici ou bien venir là-bas
Mais réveilles-toi enfant de sang
Fais ton choix reste ou vient là-bas

Jeux dangereux (D.Majiria, 2000)

D.Majiria, 2000. Composée par Gaëtan Celi, Philippe Pironet et Jean-Marc Ernes. Texte de Jean-Marc Ernes.

Après le vice de l'alcool, celui du jeu. Un texte en deux partie : la première c'est la vision d'un homme drogué dont le cerveau mélange les souvenirs de sa soirée avec des éléments de casino où il se trouvait. Ce qui donne lieu à quelques jeux de mots; la deuxième c'est l'explication : il a joué. Il a perdu. Et comme il a contracté des dettes, il est drogué, mis dans voiture et précipité dans un ravin. Très cinoche tout ça !


Contente-toi de tout décompter ma tête
Contente-toi décompte-moi
Atout ma tête à sept est remplie de mort remplie de torture
Mon corps dix plus que trois
Le neuvième jeu a tué tout à toute allure
Il ne reste plus que moi
Dans cette obscurité malmené recompter sur le dé
Il ne reste plus dix dés pour jouer
Sept à huit de donner de lancer pour tricher
Remplis ma tête de multiplicités

Combinant le jeu aussi au danger
Roulette neuf russes où trois hommes vont tirer
Quatre à quatre aux dix formes sont acceptés
Acceptés de faire compter

Six à vies
Un deux trois fois plus de prix
Mortellement mis vis à vis
Onze s'en fout cinq fois sorties
Douze et quoi font

Ma tête ma tête est remplie de drogue remplie d'une drogue dure
Mon corps est un peu froid
Ce dernier jeu m'a ruiné pourtant le plus dur
Les payer je ne savais pas
Précipité dans un ravin à toute allure
Et drogué je ne savais pas
Qu'en rentrant là je risquais ma vie ça je l'assure
Jouer c'est plus pour moi
Parce que ma tête va griller

Buenas tardes (D.Majiria, 1999)

D.Majiria, 1999. Composée par Gaëtan Celi, Philippe Pironet et Jean-Marc Ernes. Texte de Jean-Marc Ernes.

Dans D.Majiria, lorsque l'un de nous était en retard, ceux qui étaient à l'heure avaient pour habitude de lancer un "buenas tardes". Nous avons gardé cette expression pour le titre d'une des compo et il est resté. Ca conte les mésaventures d'un homme qui rentre saoul à la maison et qui se fait engueuler par sa bourgeoise. Un classique. Les "amis" de beuverie y sont aussi décris ici comme des désespérés qui entraînent les autres dans leur mal-être. Ils sont tous dépendants et esclaves de leur vice. L'ivresse est toujours amusante à illustrer dans un texte. La longue intro servait souvent d'intro de concert.


Quand il s'est fait engueulé sermonné il n'avait pas trop le choix
Hier il est arrivé assoiffé il n'avait pas trop le choix
Pour lui ils sont gentils ensemble s'enivrent autour de l'alcool se disent
Tous ses amis très gentil l'Enfer des ivres ils disent n'avoir pas le choix
Ensemble s’entraînent

Sol marche traîne tanguant seul radeaux
Fier ivres sur les flots

D'alcool de bière de vin en être parfois heureux ou parfois bien
Mais le mal-être le lendemain de fête ce mal de tête est pour demain
Soirée tardive sans fin jusqu'au lendemain
Mais laissez les faire ils se sentent biens
En faisant la fête dansant sur leur tête à la moulinette 

Leurs pauvres petits cerveaux s'émiettent
Quelle belle foire quelle histoire

Et il s'est fait engueulé sermonné il n'avait pas le choix
Plus rêver la journée réalité s'impose maintenant là
Mais il crève de cette soirée ennemis jurés
Jurer d'arrêter de boire d'abuser et puis le soir même
Recommencer à abuser avec ses amis fêter cette belle et tardive soirée

Rêver de cette tardive soirée
Vénérer cette tardive soirée
Mourir pour cette tardive soirée
Mourir pour croire à ça

Sanhédrin (D.Majiria, 1999)

D.Majiria, 1999. Composée par Gaëtan Celi, Philippe Pironet et Jean-Marc Ernes. Texte de Jean-Marc Ernes.

Le sanhédrin est l'assemblée législative traditionnelle du peuple juif ainsi que son tribunal suprême qui siège normalement à Jérusalem. Il est conté dans le Nouveau Testament que le Christ y fut entendu pour ses "crimes". Ce texte s'inspire de cette histoire et extrapole sur le sentiment de liberté face à l'oppression des règles. Les trois athés militants qui m'accompagnaient avait un peu de mal avec tout ce qui touchait à la religion. Je considère qu'ici il est plutôt question de philosophie. Mais bon... comme il ne s'intéressaient quasi jamais aux textes (du moins en profondeur) et qu'ils semblaient ignorer ce qu'était le sanhédrin, ce texte a malgré ça existé dans plusieurs set de concerts. 


Par delà les déserts sans s'abattre
Libérant nos frontières celles qui battent
Déplacer nos œillères ça abat
La violence loin derrière faut se battre
Sans saigner discuter dépasser nos idées
Chercher là vérité son seul pêcher c'est de vouloir
Avancer vérité partager il est jugé

Juger comme des paroles différentes
À expier comme des paroles démentes
Elles sont châtiées paroles de liberté

Liberté de vivre ce que l'on veut de sortir d'une route toute tracée
Trop de passion illusion
Liberté de mordre la vie à pleines dents et même sexuellement parlant
Sans fondement dégouttant
Liberté de vivre pour les autres et pour soi et de construire ensemble
Trop d'ardeur trop d'erreurs
Pour ça vous voulez l'éliminer vous voulez l'effacer
Serait-il un danger pour votre autorité
Pourtant, il n'est qu'un homme comme tous les hommes
Cherchant seulement à dire, partager et crier sa vérité

Origan (D.Majiria, 1999)

D.Majiria, 1999. Composée par Gaëtan Celi, Philippe Pironet et Jean-Marc Ernes. Texte de Jean-Marc Ernes.

Ce texte est inspiré par deux films : Au-delà du réel (Altered States) que Ken Russel réalisa en 1980 et l'adaptation du roman Dune par David Lynch. Dans Au-delà du réel, le professeur Eddie Jessup, interprété par William Hurt, fait des recherches sur la schizophrénie à l'aide de drogues shaman et d'un caisson d'isolation. Il fini par régresser même physiquement à l'état d'homme primitif. Dans "Dune", l'épice est comme une drogue qui permet se dépasser. Deux visions opposées de la drogue en somme. L'odeur de l'origan me faisait un peu penser à celle de l'herbe à l'époque. Ce texte est plus lyrique que les autres. Il y a une part d'écriture automatique comme à l'époque d'Arkham.


Hé mais ça saigne d'une couleur blême son sang est vicié
Si il le goûte qu'est-ce que ça coûte il est épicé

Origan épais coule dans ses veines épice qui saigne
Il est le jouet de son objet épice colorée
Tout est flou

Il faut qu'il stoppe il va devoir s'arrêter
Il faut qu'il stoppe il n'arrête pas de saigner
De délirer ses yeux ont décolorés
Il ne voit plus que des géants à pied chevauchant
Des vers de sables qui écrasent sur leurs passages toute forme d'humanité
Oh stade suprême tout est clair même cette humanité

Son sang vicié lui fait voir cette humanité
Un chant lointain vient du fond de cette humanité
Oh chant lointain vient du fond vient du fond oui vient
Pour nous apprendre et nous faire tout comprendre tout comprendre que

La source de l'humanité il tient en main toute l'humanité Un tout avec l'humanité un chant lointain unissant toute l'humanité

Acide.com (D.Majiria, 1999)

D.Majiria, 1999. Composée par Gaëtan Celi, Philippe Pironet et Jean-Marc Ernes. Texte de Jean-Marc Ernes.

J'ai écris acide.com car je voulais mettre en perspective d'une part les sitcom d'AB Prod que mon entourage raillaient et critiquaient d'une part et d'autre part le quotidien de ce même entourage qui faisait pire que dans ces sitcoms, reproduisant le même type d'intrigue tout aussi puérile. Deux ans plus tard, arrive sur les écrans "Loft Story" et Acide.com prends alors une tout autre dimension. La compo est tout à fait dans le style du D.Majiria du début : un mélange de hardcore et de metal. Lors d'un concert, on nous attribua le style d'"acide core", à cause du titre de cette chanson qui était aussi celui de notre premier EP.


Jouir et être ballotté par des rires de studio peu brutales
Ou alors être bouleversé par des peines et des pleurs fades inutiles banals
Pour sûr c'est très mal filmé
Pour sûr il ne savent pas jouer
Mais le théâtre de la vie est parfois à ce prix une sitcom non finie
La vrai vie est pire terrible bien plus pénible et sous acide

Ça devient des délires subtiles d'ados inutiles
Cherchant le respect que quelques-uns pouvaient donner comme apparence
Les apparences y croire c'est tomber dans la non-vérité
Le mensonge se tricher à soi-même et pleurer
Pleurer seul face à son propre reflet sa réalité
Acide.com sitcom sous acide une triste une bien triste bien triste réalité

Péniblement se dépêtrer pour ne jamais tomber
Dans leurs mièvres et misérables clichés
C'est superficiel de se voiler la face
Quelque soit votre sexe regardez-vous en face en face
Acide.com sitcom sous acide acide.com

dimanche 18 novembre 2012

Psychepultura (D.Majiria, 1999)

D.Majiria, 1999. Composée par Philippe Pironet, Gaëtan Celi et Jean-Marc Ernes. Texte de Jean-Marc Ernes.

Voici le texte le plus primaire que j'ai écris. Il se contente d'illustrer la musique et ses effets. Le titre "Psychepultura" est une contraction entre psyché et Sepultura. Les deux inspirations de cette compo.


Objet qui résonne je tape dessus je m'abandonne
Objet très sonore je déconne ça c'est de l'or
Ça tape ça claque je maque je m'éclate
Objet du ressort et consort on s'arrête le break est fort

Chant orient lancinent chantant encore

Ça y est là je maque je suis dedans et j'attaque
Ça y est là j'exprime des rythmes forts et des rimes
Ça bouge ça gicle quel beat fantastique
Ça y est ça rattaque attention un autre break qui casse

Un break qui casse
Qui casse la tête
Car c'est du bruit
Ce n'est rien que du bruit

Tout va bouger
Tout va voler
Tout va gicler
Tout va claquer
Tout va péter
Danse bouge danse bouge
Saute partout

Ramirez (D.Majiria, 1999)

D.Majiria, 1999. Composée par Philippe Pironet, Gaëtan Celi et Jean-Marc Ernes. Texte de Jean-Marc Ernes.

Lorsque nous composions des chansons avec D.Majiria, pour les distinguer, tour à tour chacun d'entre nous proposait un titre souvent définitif qui m'indiquait du coup une direction pour le thème. Cette fois là, ce fut le tour de Yannick qui proposa pour Juan cette chanson : "Sanchez Villa-Lobos Ramirez", personnage du film Highlander. Bien évidemment, on ne garda pas un titre aussi long. Le Ramirez de ce texte n'a strictement rien à voir avec celui du film. Il s'agit ici d'un homme sur un bateau sur le point de plonger dans l'eau pour y retrouver son père qui s'est probablement noyé. Ramirez fini par se noyer à son tour.


Seul sur l'océan se tient le mystérieux Ramirez
Calme seul il attend
Que se découvre enfin les profondeurs abyssales
Par une vague énorme et brutale

L'attirant le tirant sans cesse
Vers le fond trop profond qui laisse
Quelques traces mais des traces troublées
Par les débats de son corps
S'époumone ses poumons manquent d'air
Étouffant se mourant son père
L'attendant prétendant y vivre
Au fond des mers qui nous rendent ivres
Qui nous rendent ivres

Calme est l'océan pourtant toujours attends Ramirez
Qu'une vague l'attire
Pour retrouver son père qui au fond de la mère lui s'enivre

C'est alors que la vague le prit sans répit
Plongeant et sans merci
L'étouffant manquant d'air
Ne pouvant revenir en arrière
Seule solution
Invoquer prier son nom
Criant au désespoir
Tout seul dans le noir
Oh père c'est Ramirez

Tombant lentement coule
Oh père c'est Ramirez

Tempus illusio (D.Majiria, 1999)

D.Majiria, 1999. Composée par Philippe Pironet, Gaëtan Celi et Jean-Marc Ernes. Texte de Jean-Marc Ernes.

Nous n'avons joué ce titre qu'une seule fois en live. La compo était jugé trop linéaire par les membres du groupe. Le texte a une thématique proche de celle de Crime de mémoire mais sous un angle plus individuel. Tempus illusio signifie "Illusion du temps" et dis simplement que nous sommes condamnés à reproduire sans cesse les mêmes erreurs tant qu'on se bornera à ne pas les voir ou les accepter. Ce n'est pas super optimiste mais c'est pas forcément faux non plus.


Au-delà de nos demeures
Et de nos idées un peu trop terre à terre
L'homme vit dans toutes ses erreurs
Il ne change rien et laisse le temps faire

Le temps qui efface la colère
Se laissant vivre rien à faire
Le temps qui entaille la chair
Tombant lentement en enfer

Au-delà de nos batailles
L'éternité croit effacer les choses
L'homme vit derrière une muraille
Oubliant tout puis le monde est tout rose

Le temps qui efface la misère
L'oeil recouvert d'une paire d'oeillères
Le temps qui entaille la chair
Tombant lentement en enfer

Le soleil donne ses rayons
Mais les hommes eux n'en font rien de bon
Ils ne vivent que pour leurs doublons
Laissant même là ses jeunes illusions

Le temps qui est caché sous terre
L'obscurité nous laisse rien faire
Le temps qui entaille la chair
Tombant lentement en enfer

Entaillant la chair
Efface la colère
Caché sous la terre
Efface la misère
Tombant lentement en enfer sous la terre

Tahiti Bob (D.Majiria, 1999)

D.Majiria, 1999. Composée par Gaëtan Celi, Philippe Pironet et Jean-Marc Ernes. Texte de Jean-Marc Ernes.

Le premier "tube" de D.Majiria. Je me suis souvent demandé si ce n'était pas lié au titre qui se retenait facilement. Beaucoup m'ont souvent demandé de qui je m'étais inspiré. La réponse c'est Milošević. Les anti-américains primaire pensait que c'était lié à Bill Clinton mais il n'en est rien. Milošević a cette époque fut inculpé de crime contre l'humanité et ses réactions pleine d'arrogance, de dédain et de suffisance et surtout son attitude, son allure et sa posture me paraissant particulièrement ridicule. Evidemment ce texte est généralisé et peut s'appliquer à tout dictateur en particulier ou dirigeants dans certains cas. Avec l'arrivée de Bush en 2001, le texte prit une tout autre dimension... Tahiti Bob apparaît aussi comme une espèce de croque-mitaine. Il est la caricature de l'ambition mêlée de cruauté.


Un dictateur étrange régnant sur l'innocence
D'un peuple affamé vénérant le clown parfait
Prince couvert de paillettes le nez rouge les pieds gonflés
Le dictateur pas net d'une armée très colorée
Régnant d'un rouge sang comme le nez d'un clown décadent fou
Pensant surtout être le plus grand

Ce clown-roi immonde veut déclarer la guerre
Coloriser le monde faire pour clown son univers
Se venger de l'ironie qui comme la pluie sur lui
Tombée dans sa prime jeunesse le priva de gentillesse

Tahiti Bob clown cruel qui fait peur à l'enfant qui dort au fond de nous
Tahiti Bob clown de l'horreur assassinant tous ceux qui le traitent de fou
Tahiti Bob clown cruel régnant de terreur voulant gouverner plus que tout

Milice armée au nœud pap bariolé envahi un monde qui croyait être à l'abri
De la folie d'une guerre absurde arborant le symbole des soldats du clown ami
Faisant fortune sur un tas de dinars rouge fluo couleur standard du nouvel argent
Tahiti Bob gagne le gros lot des hommes d'état régnant actuellement

Plus tard voulant devenir aussi roi de l'espace
Tahiti Bob décide de conquérir la Lune
Mais par malheur atterrissant sur sa face
Le dictateur clown se crache
Fin du règne d'un nul

samedi 17 novembre 2012

Crimes de mémoire (D.Majiria, 1999)

D.Majiria, 1999. Composée par Philippe Pironet, Gaëtan Celi et Jean-Marc Ernes. Texte de Jean-Marc Ernes.

Voici un morceau joué très rarement par D.Majiria dont l'intro n'est pas sans rappeler l'outro de Meha d'Arkham Meha. Intro qui servit d'intro aux premiers concerts de D.Majiria où je scandais "D.Majiria". Le texte est une vision onirique de notre incapacité de nous souvenir des crimes perpétrés par nos semblables au cours des siècles. Le crime contre l'humanité devenant un crime de mémoire.


Crimes de mémoire
Je descends d'un gratte-ciel en pourfendant le ciel
D'une lame moins longue que l'éternité qui gronde
Que la colère des larmes la colère bestiale la colère de toutes nos armes
Pourfende l'espoir l'espoir qui nous reste pour consoler nos crimes de mémoire

Crimes de mémoire
Crimes de mémoire futurs ou passés
Crimes de mémoire intimement liés
Crimes de mémoire pour l'éternité
Nos erreurs passées et dépassées aiment se répéter

Se répéter toujours fatigué faire toujours pareil je pourfends le ciel
D'une lame plus belle que le soleil lui-même

D'une lame beaucoup plus longue
Que l'âme éternelle qui gronde
Qui pensait croire se venger
De la colère des armes les origines de nos larmes

L'ombre de nos pensées
Déchirées et malmenées
Par tous ces esprits vengeurs
Qui n'ont dans leur coeur que colère et rancoeur

Pour ne jamais pardonner
Ils ne pourront jamais aimer
Je les pourfends comme le ciel
Mon glaive froid écrase toute leur haine

J'effectue une saignée
Je récolte leur bonté
Je les aide à retrouver
Leur tendresse cachée au fond de l'éternité

Remplie d'ouverture
De souvenirs en boutures
Remplie de rancune
Remplie de rancune
Remplie de lacunes
Est-ce ça un crime de mémoire

Bombardier (D.Majiria, 1999)

D.Majiria, 1999. Composée par Gaëtan Celi et Jean-Marc Ernes. Texte de Jean-Marc Ernes.

Il y a beaucoup à dire sur "Bombardier". Tout d'abord, c'est la première compo a être mélodique et bien construite. D.Majiria avait des influences hardcore et son côté déstructuré ne plaisait guère. J'ai toujours préféré des structures plus carrées. Nous avons travaillé les arrangements de cette compo en acoustique à la maison avec Gaëtan. C'est d'ailleurs une des rares fois où on a procédé de la sorte. Ensuite, le texte : Bombardier trouve sa source d'inspiration dans deux éléments. Le premier vient de mon vécu et de cette angoisse provoquée par le bruit des avions de transports qui passaient au-dessus de chez moi lorsque j'habitais le quartier d'Outremeuse à Liège. Ça m'évoquait les récits des bombardements que me contait ma grand-mère avant de m'endormir lorsque j'étais enfant. Je fantasmais sur une guerre improbable. Le second élément, c'est que nous répétions à l'époque à Lantin et la population était en plein bras de fer avec le développement de l'aéroport de Bierset. La plupart des habitants ne trouvaient plus le sommeil à cause de ces mêmes avions de transports qui m'angoissaient pour d'autres raisons. Toutes ces idées mélangées ont accouché d'un texte qui arrive en pleine actualité de guerre au Kosovo. Une première version avec moins de mots avait été écrite mais le flot n'était pas assez dynamique pour Gaëtan et je l'ai adapté.


Un avion énorme dans un morne ciel
Son bruit gronde obstacle au sommeil
Nos affreux cauchemars accouchent d'une série de bombes
Au hasard angoissés de pénombre
Ombre d'un bombardier sommeil déchiré

Un ciel trop noir oppressant et sans étoiles
Dans un rêve étrange fait de peines et de toiles
De pierre de poussière gouvernées par l'ennui
Par un être pourri et endormi
Ombre d'un bombardier sommeil déchiré

Corps trop éclairés oreilles déchirées par un bruit familier
Nos âmes éclairées nos corps déchirés génocide guerrier
A l'ombre d'un bombardier notre sommeil déchiré

Un chacal sur son trône boit au lit
D'un fleuve bleu azur parfumé d'ambroisie
La colère violente des dieux de l'antique
C'est comme quand un avion passe au dessus d'l'Afrique

Corps trop éclairés oreilles déchirées par un bruit familier
Nos âmes éclairées nos corps déchirés génocide guerrier
A l'ombre d'un bombardier notre sommeil déchiré

Décalé (D.Majiria, 1999)

D.Majiria, 1998. Composée par Gaëtan Celi et Jean-Marc Ernes. Texte de Jean-Marc Ernes.

C'est la première chanson composée par Gaëtan Celi, le guitariste du groupe. C'est une compo complètement déstructurée et ce ne fut pas chose aisée que d'y poser des mots. Le texte est très inspiré par les mélodies et les rythmes de cette chanson. C'est d'ailleurs le cas pour une bonne partie des premières compos de D.Majiria.


Restons tous décalés
Rouge peur terre endormie
Terriblement sueur fatigues ennemies
Tout destruction faible d'illusion
Corruption faible sans passion
Un nouveau rêve casse désillusion
Un être faible cache sa frustration

Ennemis trahis tous cachés derrière
Blanchis unis ils nous laissent amères

Reste là cache-toi surtout ne la touche pas
Bouges pas pour tout le mal que tu as fait
Ordure pense à tous ceux que tu as embrassés
Fumier la merde est ton fief et ta terre

Passions endormies haines ennemies
Tant va la cruche à l'eau qu'elle va forcer
Passions ennemies haines endormies
Le plus beau c'est encore de résister

Passe devant avec courage laisse-les dire au passage
Que la forme de tes combats sont inutiles
Tout a un but et surtout les coups marquent sans dégoût
La pulsion de ton message est immobile
Ensuite dispersé reste décalé pense reste décalé

Rire cruel (D.Majiria, 1998)

D.Majiria, 1998. Composée par Philippe Pironet et Jean-Marc Ernes. Texte de Jean-Marc Ernes.

Cette première compo de D.Majiria est en fait un projet inachevé de Philippe à l'époque d'Arkham. Le thème de la chanson fait d'ailleurs très Arkham vu que c'est un portrait du Joker, un des locataire bien connu de cet asile.


Hors d'un visage s'inscrit d'une bouche jaunie
Le faux parfois cruel rire d'un satire
Un rire cruel des rides mortelles qui fondent d'un centre bien irréel
Le pâle faux et cruel le rire lisse
Cris gras hagards cris rauques criards bouche sale humide qui vocifère
Des sueurs amères

De ce visage sue un rire torride
Le pâle et faux cruel rire horrible
Un rire cruel des rides mortelles qui fondent d'un centre bien irréel
Cris gras hagard cris rauques criards bouche sale humide qui vocifère
Des sueurs amères

Cris gras hagards cris rauques criards bouche sale humide qui vocifère
Des sueurs amères
Rire cruel et mortel

Cris gras hagards cris rauques criards bouche sale humide qui vocifère
Des sueurs amères
Rire cruel et mortel
Un rire cruel et mortel

vendredi 16 novembre 2012

Phacochère en fusion (Arkham Meha, 1995)

Arkham, 1995. Composée par David D'Ascenzo, Gaëtan Streel, Jean-Marc Ernes et Philippe Pironet. Texte de Jean-Marc Ernes.

Dernière compo d'Arkham avant la séparation. Elle est dans la lignée des dernières en plus funk rock. Ce texte est le plus incongrus de tous. Il reprends le "personnage" du phacochère en fusion présent dans Rien n'est parfait pour dédramatiser. C'est un de mes textes les plus barj'. C'est une des mieux enregistrée aussi.


La panoplie de jouets tombe sur le gazon frais
A s'en mordre les doigts tandis qu'il ne voit pas
Là-bas des tas d'endroits qu'il ne voit pas
Qu'il ne veut pas qu'il ne comprends pas

Tandis que la lumière tombe sur ses godasses
Il a la hache de guerre attends qu'il se passe
Des tas d'illusions prenant l'air profonds
Profonds et très con de bonnes intentions

Que dorment les vaux pour que la Terre
Que dorment les taureaux soit un Enfer
Pour la création de tombes à neutrons

Venge et flair les otages
Que à l'occasion se change en lardons
Il ne faut pas rester sage
Si tu veux que ta mère se retrouve sous les fions

Des idées passagères générées par des fougères
Et des phacochères en fusion phacochères en fusion

Glace froid noir mort explosion
Glace froid noir mort explosion
Délires sucrés mal lavés mal blanchis mal rasés ont envahis la nuit
Glace froid noir mort explosion
Glace froid noir mort

Les phacochères les ont prit d'assaut par derrière
Tout en restant amis ils savent ce qu'ils peuvent faire
Tout danse dans l'air profond si tu parles des fusions
Ta vie reste un enfer

Surtout pour le phacochère 

Cuisiné aux petits lardons
Du fion de ta mère par derrière

Sucré salé,envoyé par le fond

Meha (Arkham Meha, 1995)

Arkham, 1995. Composée par David D'Ascenzo, Gaëtan Streel, Jean-Marc Ernes et Philippe Pironet. Texte de Jean-Marc Ernes.

Probablement la chanson dont nous avons eut le plus honte après l'avoir joué une seule et unique fois en concert. Elle était beaucoup trop positive et joyeuse par rapport à notre style à l'époque. Le texte parle de magie blanche et de magie noire comme du ying et du yang. Le final de cette chanson était lui beaucoup plus dur. On l'a conservé pour clôturer nos concerts. Meha est le suffixe que l'on a accolé à Arkham après nous être rendu compte que d'autres groupes avaient déjà pris ce nom. C'est le fruit d'un jeu de mot avec Khameha, la vague déferlante des combattants de l'école de la tortue dans Dragon Ball.


Mémoire en explosion devra détenir toute la passion
Végétant en surface ce sont des dieux dont le sang se glace
Magie blanche et puissance

Volonté de pouvoir comme les dieux détenir la mémoire
Pour donner des leçon sur la terre la roche et l'érosion
Magie noire et pouvoir
Magie blanche et puissance

Pour pousser vers une seule solution
Pour aller vers la résurrection
Pour pouvoir dire non aux cons
Et pouvoir faire sa révolution

Pour pousser vers une seule solution
De dire non à la résurrection
Pour savoir où se situe les cons
Et rire des minables révolutions
Meha Meha

Magie blanche et puissance
Magie noire et pouvoir
Meha Meha Meha Meha


L'Idiot (Arkham Meha, 1995)

Arkham, 1995. Composée par David D'Ascenzo, Gaëtan Streel, Jean-Marc Ernes et Philippe Pironet. Texte de Jean-Marc Ernes.

Ce texte est inspiré par le film Un idiot à Paris avec Jean Lefebvre. C'est pour moi une des trois meilleures compos d'Arkham devenu Arkham Meha entre temps. Son côté metal préfigure la direction qui sera prise par la suite dans D.Majiria. Le fait que j'utilisais le mot "gentil" dans le texte sur une mélodie plus dur a déstabilisé notre bassiste de l'époque. Tout est dans le contraste. Je n'ai plus de version live. Mon frère a détruit ses archives. Il me reste cependant cette version studio qui figurait sur notre "démo" comme on disait à cette époque.


L'idiot du village est de passage
C'est le moment de se taire car il n'a rien pour nous plaire
Il a deux belles dents en avant
Il a un esprit gentil mais un peu lent

Il croyait aux histoires que personne ne peut croire
Il avait déjà tout cru et continue à y croire
Arrive un soir très tard une bande de barbares
Ils font connaissance de l'idiot et en font un héros

L'idiot du village est de passage
Il a des copains avec qui il se sent bien
Il aime leur compagnie car sont tous très gentil

Ses amis grâce à lui ont un nom pour leur clan
C'est la bande de l'idiot qui sévit gentiment

Esprit cendré (Arkham, 1994)

Arkham, 1994. Composée par David D'Ascenzo, Gaëtan Streel, Jean-Marc Ernes et Philippe Pironet. Texte de Jean-Marc Ernes.

J'ai écris ce texte alors que je me faisais chier comme un rat mort dans ma chambre. J'ai pris un briquet et j'ai commencé à brûler un crayon. Et puis, j'ai écris un texte là-dessus. Les écris reste mais pas l'outil... Ce texte illustre, de mon point de vue, une des meilleures composition d'Arkham.



Le crayon a brûlé
Il s'est embrasé
Il ne pourra plus servir
Il ne pourra plus écrire
Lumière

Le crayon commence à gonfler il faut le rallumer
Il doit tout se consumer il ne pourra plus parler
Il continue a se consumer continue à délirer
Brûlant le passé comme le crayon brûlé

La chandelle du samedi soir emporte avec elle le passé
Elle va le dépasser et toutes ses phrases aléatoires
Criant son désarroi mystérieusement unique
Rien à faire dans ce cirque d'idées vicieuses et techniques

Il se fait tard et le temps ne trouve pas sa fin
Il est partit pour un autre univers
Vers un jeu d'ombres des mains tracent des difformités dansantes
Qui passent de couloirs en couloirs pour s'oublier dans la flamme

Pour circuler et visualiser tous ces dômes de pierres qui se profilent à l'horizon
Et qui cherchent à dévisager ces misérables fourmis
Qui cherchent à rentrer dans cet égout rempli de truands
Remplis de truands remplis de truands

Crayon tout brûlé qui avait même réchauffé
Dans l'eau il a plongé flamme partie en fumée
Le crayon était beau enfumant l'esprit cendré
D'un souvenir idiot tout est parti en fumée

Fumée esprit cendré truands